Chronique d’une démocratie décrépie et attardée (DDA) – Acte 1, scène 4 – Mardi 4 juin en fin de matinée. Celui-qui-quoiqu’il-en-dise-n’aime-pas-les-gens est très agité. Il ne cesse de se secouer. Comme s’il faisait de la pub pour Orangina. Comme s’il se secouait pour y croire. Débé, le rival de Pébé dans notre Dallas local, a osé. Il a osé ! Pébé, le boss des terriers du territoire vient de prendre connaissance de la Une du Courrier de Mantes du lendemain, mercredi 5 juin. Il y est écrit en première page et en gros caractère : « Débé en campagne contre Pébé ». Débé y déclare : « La plus mauvaise nouvelle pour le Mantois serait de voir revenir Pébé avec ses méthodes que tout le monde connaît et que l’on doit condamner ». Bon, passe encore. Mais ce qu’il ne pardonnera jamais, lui, grand mammifère carnivore de la famille des canidés, c’est d’être traité de « coucou ». Là, Débé dépasse les bornes ! Être comparé à un volatile de la famille des cuculidés, ça, il le paiera ! Réunion de crise à la terrasse de L’ambiance. Il fait beau. Il y a là l’ex-associé de sa société de communication, qui joue le rôle de directeur de communication électorale ; il ne cesse de prendre des notes. Il y a aussi le directeur de cabinet de not’maire Michel, le bon docteur Faost, sur le qui-vive. Et arrive en retard la nouvelle directrice de la communication de la mairie, stressée. Faty qui passait par là, a pris une photo et, connaissant mes goûts de collectionneur, me l’a immédiatement envoyée. Je l’ai fait suivre sans tarder à Yug Zeroht, commandant du Service de l’information générale (il m’a fait remarqué que ça sonnait mieux que « DCRI ») pour ses archives. Que se disent-ils ? Sans importance. Une fois de plus, l’Au-delà du Tout s’arroge des droits qu’il n’a pas. En campagne électorale, il mobilise deux personnes travaillant à la mairie, c’est-à-dire payées par les contribuables, et pas des moindres. Il fait ainsi fi de l’égalité des candidats devant le suffrage universel. Celui-qui-pense-même-pas-que-peut-être-des-fois-il-faudrait-respecter-les-règles continue à bouillir. On dirait qu’il ne se maîtrise plus, tout obsédé qu’il est par la juste réponse à cet engagement de lèse-Pébé. Faut-il le couler dans un bloc de béton ? Lui casser les deux jambes ? Hum…soupire-t-il, les yeux dans le vague… -« Mais non, j’ai jamais pensé ça ! »répond Pébé, soudain devenu blanc, au chetan de service qui vient de se dresser tout frétillant devant lui ! « Saint Gabriel, aide-moi, stp ! ». t.co/Nz64gruqlw
Posted on: Tue, 18 Jun 2013 13:25:53 +0000
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