Comment la gauche rejette son passé de collabo sur la droite - TopicsExpress



          

Comment la gauche rejette son passé de collabo sur la droite nationale Avec les récentes déclarations de Marine Le Pen sur les prières de rue musulmanes, comparées à une Occupation du territoire, la gauche a sauté sur l’occasion et ne s’est pas privée de mettre sur le dos de la droite nationale tout le passé collaborationniste de la France. La situation mérite une mise au point, non par défense de cette même droite, mais par attachement à la vérité historique. La gauche n’assumerait-elle plus une partie de son passé ? « Tel père, telle fille » répétait-on. Alors oui, la consigne était donnée, à gauche comme à droite. Marine Le Pen grimpe dans les sondages, il faut au plus vite se servir de ses provocations volontaires afin de remettre en marche la diabolisation. Cependant, certains hommes de gauche font entendre un tout autre réquisitoire contre le Front National : le fascisme, le nazisme, et même le pétainisme. Ces mots, je ne les invente pas. Il serait vain de relever les indénombrables sorties qualifiant le FN de parti dans la lignée de la pensée mussolinienne, hitlérienne et pétainiste. Parmi les plus récentes, on retrouve Bernard-Henri Lévy qui avait directement qualifié Marine Le Pen de « fasciste » sur le plateau du Grand Journal. Ou encore Jean-Luc Mélenchon qui a pu profiter de ses passages télévisés fréquents pour étiqueter le parti frontiste d’héritier du nazisme et du fascisme. « Les ancêtres de ces gens là, lextrême droite européenne, ont envoyé, non seulement les juifs où lon sait, mais les socialistes et les communistes dans les camps de la mort » a-t-il lancé. Du côté du PS, nombreuses également furent les indignations, dont celles de Benoit Hamon, porte-parole du parti, qui a déclaré sans trembler que Marine Le Pen était « héritière dune famille politique dextrême droite qui avait fait le choix de la collaboration ». Enfin, Jean-Michel Apathie le grand éditocrate de gauche s’est livré à une sortie virulente aux accents sudistes lundi soir sur Canal + : « La deuxième guerre mondiale en France cest le moment historique où la droite nationale et autoritaire perd son honneur. Tous les courants de pensée résistent, chacun à son rythme, et la droite pétainiste, elle, collabore avec loccupant. « Loccupation, cest la droite nationale qui collabore (...) Il y a sur la droite nationale, une tâche indélébile. « On est au cœur de la psychanalyse. Le Front National cest une communauté qui voit ses racines contestées. Cest un peu comme des enfants qui verraient leurs parents mis au banc des nations. « Le but des dirigeants du Front National est de réhabilité lhonneur perdu du pétainisme ». Et dire que ce dernier se demandait où la fille Le Pen était allé chercher le rapprochement entre les prières de rue et l’Occupation… Il faudrait également se demander jusqu’où JM Apathie a-t-il creusé pour en arriver à cette conclusion. Mais au regard des différentes déclarations à gauche, on constate qu’il ne fait pas cavalier seul dans la propagation de ce genre d’affirmations. Pourquoi la gauche profite-t-elle de cette occasion pour rapprocher Front National et Collaboration ? Car le sujet l’imposait, certes, mais c’est à se demander si cette dernière n’aurait pas quelques casseroles dans le tiroir, et tenterait de les refiler discrètement à la cible commune du moment : la droite nationale et l’esprit nationaliste, celui dont BHL veut « réduire le caquet ». Si l’on se penche avec précaution et attention dans la période vichyste, on découvre alors une réalité bien dissimulée. N’est-ce pas le Front Populaire qui a voté les pleins pouvoirs à Philippe Pétain le 10 juillet 1940 ? Parmi les 649 suffrages exprimés lors du vote à l’Assemblée, la gauche ne représentait-elle pas la majorité incontestable, sénateurs compris ? 286 votants en faveur des pleins pouvoirs, sur 569, n’avaient-ils pas une étiquette de gauche (283 étaient de droite, soit un peu moins) ? Léon Blum lui-même n’a-t-il pas déclaré qu’il se sentait comme « un étranger, comme un suspect au sein de (s)on propre parti » ? La situation est bien triste, et bien intéressante à la fois. La gauche s’indigne aujourd’hui ? Elle a voté les pleins pouvoirs à Pétain en 40, elle a collaboré dans sa large majorité en 40, elle s’est retournée contre les juifs en 40. Emportée par son pacifisme, son désir absolu de paix, elle a vu dans l’étoile jaune un facteur de guerre avec l’Allemagne nazie. Résultat, c’est Laval qui, en 1942, organise la rafle du vel’ d’hiv, et c’est tous les anciens antiracistes, dreyfusards et antifascistes que l’on retrouve dans la collaboration, comme le montre, avec preuves et listes nominatives jusqu’ici incontestées, l’historien Simon Epstein dans ses livres. Côté communiste - on parle toujours de la gauche - l’approbation du pacte germano-soviétique, le soutien à l’URSS jusque dans les pires atrocités, ainsi que l’entrée tardive (1941, au moment de l’attaque allemande à l’Est) dans la Résistance se suffisent à eux-mêmes. Parallèlement, qui rejoint en premier le Général de Gaulle à Londres ? Les gens de l’Action Française, de la Cagoule, mais aussi des juifs. De Gaulle le dira lui-même : « à Londres, j’ai croisé la cagoule et la synagogue ». En France, Henri Frenay, homme politique de droite, fonde l’organisation Combat, le premier et l’un des plus efficaces mouvements résistants. Résistance dont un certain De Gaulle, qui ne me semble pas être de gauche, est lhomme fort. Situation paradoxale, les antidreyfusards, la droite et l’extrême droite de l’époque sont dans la Résistance ; les dreyfusards et la gauche dans la Collaboration. A l’image des BHL, des Hamon, des Mélenchon, des Apathie, et bien d’autres, la gauche tenterait-elle de profiter de l’Histoire qui s’écoule pour faire oublier la partie sombre de son passé de collabo ? La diabolisation du FN, les provocations de Marine Le Pen ne sont-ils pas le terrain de chasse favori de ces gens qui militent pour faire tenter de faire oublier le passé ? La gauche fuit les agissements du SFIO, l’extrême gauche fuit le passé du PCF. Tous deux, fuient le passé du Front Populaire, des dreyfusards et des antiracistes de l’époque. Conséquence : aujourd’hui, le Front National, les nationalistes et les patriotes doivent tous, à eux seuls, assumer le passé vichyste de la France, pendant que les autre profitent des maladroites sorties lepenistes pour se mettre au chaud. Toutes ces constations sont autant de raisons pour lesquelles il faut dire NON, mettre la gauche devant son passé, face à ses réalités, et arrêter de subir tantôt ce silence, tantôt ce détournement d’attention qui glisse vers la droite. Une partie de votre histoire est entachée par la Collaboration. Assumez-la !
Posted on: Tue, 12 Nov 2013 00:16:27 +0000

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