Concertations nationales : Fin du bal des chauves On - TopicsExpress



          

Concertations nationales : Fin du bal des chauves On s’achemine inévitablement vers une nouvelle bipolarisation de la vie politique sous prétexte de résoudre cette crise aux visages apparemment multiples qui déchire la nation congolaise depuis le déclenchement de la démocratie en RDC. Et comme à l’accoutumée, les acteurs sociopolitiques se déchirent sans pitié et sans vergogne pour se positionner dans tel ou tel camp. Celui qui avait lancé il y a quelque temps l’histoire du bal des chauves n’avait pas eu tord car il a été rattrapé par la réalité sur le terrain. Le ciel jusque-là très sombre s’est brusquement éclairci. Avant que le soleil ne se lève, les faux chauves se sont découverts, à l’aube, couverts d’une longue et abondante barbe sous les regards ahuris de ceux qui assistaient naïvement à ce bal des chauves. Il n’y a plus de doute, les masques sont tombés et les gens ont enlevé leurs fausses barbes. L’un des deux co-présidents du Présidium, en l’occurrence Léon KENGO Wa Dondo semble être allé vite en besogne, jetant très tôt un pavé dans la marre en annonçant très haut ce que tout le monde pensait tout bas. A savoir que ces concertations politiques auront comme finalité la formation d’un gouvernement d’union nationale. Selon ses proches, c’est cet appel qui a sonné le toscain pour alerter toutes les espèces vivantes et savantes de la faune et de la flore politique congolaise qui n’ont pas attendu longtemps pour sortir du bois et de la savane. Echec programmé de ces concertations En insistant sur le caractère inclusif de ces concertations politiques, la communauté internationale comptait sur la présence de toutes les sensibilités politiques les plus marquantes pour résoudre la crise politique née de ces élections de novembre 2011 qui, selon le Cardinal Laurent MONSENGWO, n’ont pas reflété ni la vérité, ni la justice. Il saute ainsi aux yeux qu’il y aura deux camps protagonistes. Le premier est celui composé des délégués des partis politiques se réclamant proches du président Joseph KABILA et ceux des partis proches de l’Opposition, notamment le MLC, l’UFC de KENGO, la plate-forme de José MAKILA et bien d’autres ainsi que certains animateurs de la société civile. Le deuxième camp est celui des délégués de l’UDPS et Alliés, de l’UNC, des FAC ainsi que ceux des groupes armés et certains animateurs de la société civile. Comme lors de tous les rendez-vous entre congolais pour résoudre une crise politique, notamment à la Table Ronde politique de Bruxelles, au Conclave de Lovanium, à la Conférence nationale et à Sun City, il y aura certainement un blocage dès l’ouverture de ces travaux. Des voix vont s’élever pour réclamer la présence du leader de l’UDPS. On rappelle que l’UDPS conditionne sa participation à l’inscription à l’ordre du jour de la question de la vérité des urnes. Pour l’UNC de Vital KAMERHE et les FAC de Martin FAYULU, les préalables s’articulent autour du rejet pur et simple de l’ordonnance de convocation des concertations nationales, de l’enrichissement des thématiques avec la question de la légitimité des urnes, la révision de ce présidium et l’intégration des délégués des groupes armés et surtout la désignation d’un médiateur neutre en lieu et place d’un accompagnateur à la carte. Ainsi donc, l’on se pose la question de savoir quel sera le visage du Congo si le train de ces concertations nationales démarre en l’absence de ceux qui posent des préalables. Dès lors que ce sont les thèmes de la cohésion et de la réconciliation qui constituent les fondements de ces concertations nationales, comment parvenir à la réconciliation et à la cohésion sans avoir résolu la crise de légitimité née de ces élections de novembre 2011 qualifiées par le Prélat Catholique de ne pas refléter ni la vérité ni la justice ?
Posted on: Fri, 30 Aug 2013 09:06:43 +0000

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