Crier sa colère Le fait de crier n’est pas pour moi une - TopicsExpress



          

Crier sa colère Le fait de crier n’est pas pour moi une manifestation de violence. Il m’est souvent difficile de m’exprimer en quelques mots car tout devient subitement complexe dans ma tête. L’objectif n’est pas de hausser le ton dans le but de blesser l’autre, de l’intimider ou de représenter une menace. C’est comme une décharge émotive incontrôlable, disproportionnée par rapport à une situation. En fait, je n’éprouve aucune colère. Je signifie seulement par le biais de la montée des décibels : « tu n’as pas le droit de contrôler ». Les cris me servent à éviter des sentiments qui me déplaisent, de vivre des situations inconnues. Si l’autre s’abaisse et se comporte selon mes attentes, je suis alors en paix. Ainsi, j’évite de vivre des sentiments qui me perturbent et me déplaisent. En aucun cas, je ne veux manipuler autrui. Je n’exige rien de lui ; mais, je tente toujours de convaincre l’autre soit d’adopter mes décisions ou de taire ce qui peut me transporter dans l’agressivité. Pourquoi mon entourage s’est-il plier à cela ? Pourquoi doit-il modifier sans cesse sa façon de voir les choses, de les vivre pour m’éviter tout désagrément ? J’ai comme l’impression que mon mari ne se respecte plus puisqu’il se plie à ma façon de penser. Pourquoi doit-il modifier ce qu’il vit pour m’éviter tant de désagréments ? Car, il me semble, que c’est bien cela que j’exige de lui qu’il renonce à ses pensées, à ses émotions. Accepter de se taire et de modifier son comportement pour me ménager est une mauvaise solution. Finalement, autrui obéit à mes exigences pour me protéger de mes émotions. Alors que dois-je faire ? Avec le temps, je m’aperçois que j’interdis à autrui de me parler trop fort et que de mon côté, je ne m’en prive pas. J’ai parfois l’impression que la colère gronde dans mon entourage. Pourtant, pour maintenir la paix, au fil des ans, il n’exprime plus ses émotions. Ce qui m’étonne, c’est surtout que mon conjoint, au lieu d’être distant ou dans l’agressivité, est de plus en plus présent. Au bout du compte, je ne suis pas la seule à souffrir. Voyant ma colère diminuée, il est finalement toujours à mes côtés pour me manifester tout son amour afin de trouver encore et encore la force, le courage d’affronter mes peurs. Je constate que j’ai perdu beaucoup de temps pour exprimer mes émotions réprimées. Alors, que puis-je faire pour me contrôler ? D’abord, je pourrais écouter plus attentivement ce qu’autrui m’exprime. Ce doit être un peu éprouvant au début mais c’est quand même possible. Ensuite, je peux chercher à comprendre ce qu’on me dit et comment on me le dit. Je peux poser des questions si c’est nécessaire pour bien comprendre. Il est fort possible que je me sente blessée même si l’autre n’a aucune intention de me heurter. Au lieu de crier, de m’emporter, je peux m’appliquer à analyser mon mécontentement. Il est important que mon regard soit juste. Avec cette façon de procéder, il est possible d’être à l’écoute sans faire d’effort particulier. Ainsi, je peux mieux prêter attention à ce qu’autrui éprouve plutôt que de me fermer pour ne pas être atteinte. En étant plus réceptive, j’en arriverai certainement à mieux me comprendre aussi. Ça me donnera l’occasion de régler le problème qui déclenche chez moi cette attitude défensive.
Posted on: Sun, 17 Nov 2013 17:22:50 +0000

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