Croissance économique 2013: Bilan mitigé! Les bonnes performances macro-économiques augurent toujours d’un climat économique propice à l’investissement dans un circuit économique. Le choix de la croissance économique par le milieu des affaires est donc rationnel du fait qu’un fort taux de croissance économique desserre la contrainte, créée par l’étroitesse du marché national. Au-delà du débat chiffré et faisant abstraction des statistiques, force est de constater que le bilan demeure très mitigé. En effet, la fréquence en dents de scie de la croissance économique au Maroc nous interpelle sur des gisements et champ d’action relatif aux ressorts de la croissance et la dynamique économique et sociale au Maroc pour le présent et le futur. Une attention singulière doit, tout d’abord, être assignée à la synergie et à la cohérence des politiques économiques liée au système industriel marocain. Sur ce registre, le niveau d’innovation des biens de valeur ajoutée technologique dans les échanges commerciaux demeure timide ce qui impacte très faiblement la croissance. Une touche de taille doit être portée aux PME, véritables gisements de richesse et de création d’emplois. Par ailleurs, notre système social n’est pas arrivé à ériger une véritable politique des revenus et du partage du surplus économique. Le tumulte et le climat déprimé de la donne économique mondiale fait qu’il est épineux de bifurquer vers une croissance tirée par les exportations. L’idéal serait donc de booster la demande intérieure en portant suture sociale aux classes désargentées. La qualité de la croissance endogène joue un rôle inéluctable dans la courroie de transmission des externalités positives de la dynamique économique. Il est donc urgent d’orienter le gouvernail vers le capital humain. À cet égard, le déficit de productivité et de croissance qu’accuse l’industrie marocaine est lié à la carence en formation et en analphabétisme de la main d’œuvre. Par ailleurs, il est temps de déverrouiller l’administration marocaine qui souffre encore du legs du passé, ce qui hypothèque le succès de la propagation d’une dynamique économique et sociale qui va vers le communal, le local, le régional, ainsi que le territorial. Notre système productif a toujours été dépendant des caprices climatiques. Sur ce registre, l’offre exportable reste limitée sur des produits agricoles, phosphate. La percée et la pénétration des marchés extérieurs doivent reposer sur le label de l’exportation des produits à haute teneur cognitive et en savoir faire. In fine, beaucoup de réformes peuvent créer peu de résultats et peu de réformes peuvent créer beaucoup de résultats, d’où l’intérêt d’un découpage de l’appareil productif à même de déceler les lieux de raccordement du système productif marocain au système économique mondial. En effet, nous constatons parfois, pour ne pas dire souvent, un manque d’analyse concernant la carte régionale et mondiale, pourtant nécessaire pour l’étude de la carte nationale. Souvent occulté, le contexte de l’arène économique mondiale, doit donc regagner ses lettres noblesse.
Posted on: Thu, 15 Aug 2013 17:35:30 +0000
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