Culture LE MESSAGE D’ANNE FRANCK Durant ces congés - TopicsExpress



          

Culture LE MESSAGE D’ANNE FRANCK Durant ces congés d’été, nous avons visité les Pays-Bas et en particulier la maison d’Anne Franck à Amsterdam. Son histoire bouleversante nous interroge sur les exigences de notre foi chrétienne. La maison d’Anne Franck à Amsterdam est visitée par un million de touristes chaque année 1.Anne Franck, martyr du mal Anne Franck naît le 12 juin 1929 à Franckfort-sur-le-Main, en Allemagne. Lorsqu’Hitler arrive au pouvoir en 1933 et introduit les mesures anti-juives, la famille part s’établir à Amsterdam (Pays-Bas) où Otto Franck, le père, monte une entreprise. Le 15 mai 1940, l’Allemagne envahit les Pays-Bas et les lois anti-juives y sont appliquées dans toute leur cruauté. Réalisant qu’il est trop tard pour fuir le pays, Otto, son épouse Edith et leurs deux filles Margot et Anne décident d’entrer en clandestinité. Ils viennent se cacher dans des pièces situées à l’arrière du bâtiment situé au 263 Prinsengracht, là où Otto a son entreprise. Quatre autres personnes viendront les rejoindre dans cette cachette. Durant les deux années que durera cette vie cachée, Anne Franck tiendra un journal où elle raconte la vie quotidienne des clandestins (« Dans la journée, nous sommes constamment obligés de marcher sur la pointe des pieds et de parler tout bas, parce qu’il ne faut pas qu’on nous entende de l’entrepôt », « Dans la journée, nous ne devons pas écarter les rideaux d’un centimètre de peur que les voisins ne puissent nous voir », « A huit heures et demi sonnantes, plus une goutte d’eau, plus question d’aller aux toilettes, plus un pas, le silence total »), les privations (« A partir de demain, nous n’aurons plus un gramme de graisse de beurre ou de margarine »), ses terrifiantes découvertes (« La radio anglaise parle d’asphyxie par les gaz. Je suis complètement bouleversée »), ses espérances (« Faire du vélo, danser, siffler, découvrir le monde, me sentir jeune, savoir que je suis libre, voilà à quoi j’aspire », « Un jour, cette horrible guerre se terminera enfin, un jour nous pourrons être des êtres humains et pas seulement des juifs »). Le 4 août 1944, la police allemande, informée par téléphone de la présence des clandestins, fait une descente sur les lieux. Les clandestins ont été dénoncés. Les huit occupants sont arrêtés et embarqués. Le 3 septembre 1944, ils seront déportés vers le camp d’extermination d’Auschwitz. Des huit clandestins, seul Otto survivra. Il retournera à Amsterdam en juin 1945, trouvera les feuilles du journal d’Anne et le publiera. L’ouvrage a été traduit en 70 langues et vendus à trente millions d’exemplaires. Amsterdam aujourd’hui 2.Que nous dit notre foi de chrétiens ? Le sort d’Anne Franck, des millions de juifs et des autres victimes de la seconde guerre mondiale doit nous interpeller sur ce que notre foi chrétienne nous dit sur le mal et sur les moyens de nous protéger contre les terribles conséquences de celui-ci. Il nous faut en premier lieu nous détourner de toutes ces idoles du monde et des fausses sécurités qu’elles nous offrent. Pour cela, notre énergie ne doit pas être accaparée par les soucis du quotidien mais doit se concentrer sur la pratique concrète de la prière, des sacrements et des relations fraternelles. Notre existence s’en trouvera stabilisée car, progressivement accordée à la volonté de Dieu, elle nous permettra de résister aux attitudes ambiantes injustes et fausses bien que confortables. Par un seul acte qui manifeste sa foi, sa droiture, un homme traduit quelque chose d’essentiel car l’amour de Dieu atteint le monde à travers sa présence en nous. Nous devons mettre notre confiance non pas dans l’œuvre de nos mains mais dans l’invisible que Dieu construit en nous, avec la coopération de notre liberté. L’essentiel de notre vie doit être de rechercher ce que Dieu attend de nous dans le concret et de nous consacrer à l’accomplissement de nos devoirs immédiats plutôt que de désirs irréalisables. Si nous comprenons que la vie chrétienne s’apparente à un combat, alors nous sommes au cœur de notre vocation. Nous devons déposer notre confiance entre les mains du Seigneur et de sa très sainte Mère, sûrs que Dieu sait utiliser nos maladresses pour nous permettre de croître dans l’humilité. Pour porter du fruit, il nous faut accepter d’être sans cesse purifiés, taillés, repris, corrigés, et cela jusqu’à notre dernier jour, puisque cet émondage est la condition de notre fécondité. En affirmant aux yeux des autres la transcendance de Dieu par la prière et des actes simples, nous pouvons faire reculer l’indifférence, l’incroyance et créer l’unité en nous-mêmes et entre nous. Pour cela, il nous faut persévérer et fréquenter inlassablement notre Seigneur présent au tabernacle. Nos coeurs humains, guéris de leur égoïsme, s’ouvriront alors à un amour universel, durable et fécond. Pascal Gbikpi
Posted on: Fri, 23 Aug 2013 18:51:07 +0000

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