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DU CALME ! DU CALME ! LA RAISON AVANT TOUTE CHOSE. Nous avons toujours été surpris d’un fait qui nous emble banal dans la gestion de nos élections : banal dans sa réalisation technique (si l’on y pensait), mais fondamental dans la gestion des humeurs et l’éclairage du public sur le pourquoi du retard dans la publication des résultats provisoires par la Ministère de l’Administration Territorial. Alors que nous avons la télévision nationale à notre disposition, comment pouvons – nous limiter l’information du public aux explications d’un technicien assis dans un studio de l’ORTM ? Il est plus efficace de faire passer une équipe de l’ORTM réaliser un reportage sur le processus de centralisation des votes : 1- La composition d’une commission de centralisation : Le Préfet et ses collaborateurs (adjoints, secrétaire . . .), Président de la CENI locale, les responsables des forces de sécurité (Commissaire de police, Commandant de Brigade, Chef de peloton de la Garde, Protection civile), les représentants des candidats (un titulaire et un suppléant pour chaque candidat), et d’autres chefs de services encore. 2 – La méthode de travail : tout le monde fait tout ensemble (question de transparence). 3 – La nature des documents à exploiter : Procès verbaux des bureaux de vote, feuilles de dépouillement. . . Nous avons suivi cette équipe de travail à plusieurs reprises, depuis 2002, et c’est pourquoi nous pensons qu’expliquer (en montrant directement à la télé une séquence pointage et de calcul) comment cela se passe nous évitera la trop grande pression et la suspicion que provoque le temps d’attente des résultats provisoires des scrutins. Le malien ne sait même pas ce que ça veut dire résultats partiels, , comment les obtient-on, et comment peut-on publier une partie des résultats. C’est à cette réalité que nous avons été confronté aujourd’hui, quand une femme (fanatisée par Oumar Mariko – notre conviction est que le parti SADI n’a pas de militants, mais plutôt des endoctrinés !) nous a interpellés en ces termes : > Enseignement tiré de cette réaction d’ignorance, nous avons décidé de nous adresser à nos lecteurs, à amis et aux amis de nos amis : Le processus de centralisation des votes est très lent et extrêmement laborieux ; c’est du travail non stop. Prenons un cercle et nous l’appelons > ; ce cercle compte quatre(4) communes ; chaque commune compte quatre (4) villages, ce qui fera seize villages. Admettons que dans chaque village soient créés quatre (4) bureaux de vote ; nous aurons alors 64 bureaux de vote dans le cercle de >. La commission de centralisation présidée par le Préfet du cercle (et qui comprend deux représentants de chacun de nos 27 candidats à l’élection présidentielle) aura donc à traiter les résultats de ces 64 bureaux de vote. Précisons que chacun de ces bureaux a été dirigé par un (1) président, quatre assesseurs et un délégué de chaque candidat, auxquels il faut ajouter les scrutateurs : ceux qui font le comptage des voix obtenus par chaque candidat ; ce sont des électeurs pris parmi ceux qui étaient présents à la fermeture des bureaux (même si un prolonge le vote jusqu’à minuit, le berger Samba se présentera en retard dans son bureau de vote). Les résultats des bureaux de vote sont établis en trois (3) exemplaires : un (1) exemplaire est gardé à la mairie de commune qui abrite le bureau de vote (pour archivage) ; un (1) exemplaire est directement envoyé à la cour constitutionnelle dont les délégués sont partout sur le territoire national lors de chaque élection. Le troisième exemplaire est convoyé au cercle par le Maire, et c’est la matière première du travail de notre commission de centralisation. Comment travaillons –nous ? Nous commençons par la commune de Soumaîlabougou qui compte quatre villages comme toutes les autres. Le Préfet ou un adjoint prend les résultats du N° 1 du village de Sibirisso ; il ouvre l’emballage et commencer à lire à haute voix les données du PV signé par tous les agents ayant géré ledit bureau ; tout le monde prend notes : Electeurs inscrits : 400 (+ nombre d’hommes et de femmes) ; Nombres de votants : 310 (+nombre d’hommes et de femmes) ; Bulletins nuls : 22 (votes non valables, voix annulées pour une raison ou une autre- mettre l’index sur deux photos !) Suffrage valablement exprimés : 288 Répartition des voix : (prénoms 4 candidats pour aller vite) Modibo KEÏTA : 202 ; Moussa TRAORE : 22 ; Alpha KONARE : 40 Amadou TOURE : 28 Nous calculons ensemble la somme des voix obtenues par les candidats : 202 + 22 + 40 + 28 = 292. Or, les agents du bureau N° 1 de Sibirisso ont indiqué que ce sont 288 votes qui sont valables. La commission ne touche pas à une seule voix des candidats (dont les représentants sont là, prêts à dégainer !). On maintient donc les 292 voix (si la fiche de dépouillement confirme le total des voix de chaque candidat). Et donc nous jouons sur les bulletins nuls (22), en déduisant de 310 (le nombre de votant) 292 (somme des suffrages individuels de nos candidats) : 310 – 292 = 18 bulletins nuls (au lieu de 22). A ce rythme, combien de temps faudra-t-il à la commission de centralisation pour terminer le dépouillement des 64 bureaux de votes ? Si nous avons pris cet exemple qui oblige la commission à corriger le travail fait par les agents du bureau de vote, c’est parce que c’est le cas le plus fréquent, et nous avons pris la situation la moins complexe ; il arrive souvent que le PV ne soit même pas rempli par le président du bureau de vote et ses adjoints. Dans ce cas, la commission est obligée de recourir à la feuille de dépouillement sur laquelle est marqué devant le nom de chaque candidat le nombre de traits correspondant au nombre de voix obtenues. Combien de temps faut-il pour compter les 202 minuscules traits (portés au crayon de papier en plus) du candidat Modibo KEÏTA ? Non, chers compatriotes, la lenteur dans la publication des résultats ne signifient nullement qu’il y a tripatouillage en cours ; et tous nos grands politiciens le savent. Donc, halte la mauvaise foi ! Maintenant, comment le Ministère de l’administration Territorial a accès à une partie des résultats, et les publie alors que le dépouillement n’est pas fini ? Cela est simple : dès qu’une commission termine une commune, les résultats sont faxés au Ministère avant que l’on ne commence une autre commune. En sorte que le Préfet de> enverra quatre (4) fax à des intervalles différents .Si donc, le 28 juillet la commission a commencé ses travaux à 21 H (ce qui dépend de l’arrivée des résultats, étant donné que toutes les communes ne sont pas situées à la même distance du chef lieu de cercle), et si la commission termine le traitement des résultats de la première commune en 2H de temps, le Ministère disposera de ces premiers résultats partiels (= une partie de l’ensemble !) à 23H00. Si chacun des 50 cercles du Mali finissait le traitement d’une commune au même moment, le Ministre disposera des résultats de 50 communes (sur les 703 ) avant minuit, le même jour du vote. Ce sont des résultats trop partiels pour être diffusés. La responsabilité de Ministre lui impose d’attendre l’enregistrement de résultats plus significatifs (atteindre la moitié des bureaux de vote du pays, au moins) pour envisager de situer un peu les citoyens par rapport aux résultats. En réalité, c’est notre propre pression qui oblige le gouvernement à opérer une sortie pour calmer nos humeurs, sinon, il attendrait que tout soit définitivement enregistré à son niveau pour ensuite proclamer les résultats provisoires (qu’il ne faut pas confondre avec résultats partiels). La proclamation définitive est du ressort de la Cour Constitutionnelle qui a reçu ses copies de tous les résultats du pays, et qui est en train de faire son propre dépouillement. Le Ministre ne peut donc à l’état actuel que parler d’une partie des résultats, puisque la majorité des cercles n’ont pas fini le travail : si Yélimané a peut-être fini, le cercle Mopti est encore là-dessus ; si Bourem ou Tessalit ont tout communiqué, Sikasso et Koutiala ont encore, chacun, une dizaine de commune en attente. En fait, notre conviction sur la situation actuelle de notre pays, c’est que grand problème du Mali s’appelle CRISE DE CONFIANCE ! Aucun malien ne fait plus confiance à l’autre, et tant que cette confiance ne sera pas restaurée, point de renonciation viable ! Pour ce qui concerne la lenteur du processus de traitement des résultats des élections, nos propositions d’amélioration du système sont les suivantes : Primo : qu’on arrête de banaliser nos élections en les ramenant à une simple distribution d’argent, en n’y voyant que les miettes à donner à nos épouses, à nos enfants, à nos belles sœurs ou beaux frères : comment comprendre que la majorité des présidents et assesseurs des bureaux de vote soient constitués d’élèves (lycéens en majorité, mais y compris des élèves de 7e et 8e années du fondamental ?). Les commissions de centralisation piétinent (et piétineront toujours), Excellence Monsieur le Ministre, tant que nous continuerons d’entretenir une foire de dupes autour de la gestion de nos élections. Les documents provenant des bureaux de vote comporteront toujours des idioties, des âneries- véritables insultes pour la nation ! – tant que nous cesseront pas de faire plaisir à nos épouses, à nos enfants, à nos copines, à nos belles familles, à nos élèves en les propulsant haut, un jour durant, pour leur offrir des miettes dont il faut se retenir de porter le montant ici, car cela nous fait honte au regard de la mauvaise réputation qui nous colle désormais : An ka préfet denw bè yé agents de bureau yé ! An ka directeur d’école n’a ka denbaya bè b’i agents électoraux ya la ! Nous savons que cela ne changera pas demain matin, parce que le malien d’aujourd’hui n’a plus peur de la mauvaise réputation (an ti siran tôgô jugu nyé bilen ). Cependant nous dénonçons pour que cela change. Secundo : il faut changer le système même : il est vrai qu’avec l’informatisation, les calculs peuvent aller vite (contrairement au tableau et la craie qu’on utilisait avant), Mais faire suivre tout par tout le monde (27 représentants de candidats + tout une pléiade d’administrateurs) est franchement un système à abandonner … Nous n’en disons pas plus . . .
Posted on: Thu, 01 Aug 2013 19:31:10 +0000

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