Dans sa rhétorique habituelle pour masquer ses carences, Alpha - TopicsExpress



          

Dans sa rhétorique habituelle pour masquer ses carences, Alpha Condé, depuis son élection, à chaque crise, s’attaque aux anciens ministres et premiers ministres qui sont aujourd’hui des leaders d’opposition et lui troublent le sommeil. Depuis sa campagne de l’entre-deux tours des présidentielles, Alpha Condé est passé maitre dans l’art oratoire de la fuite en avant. On se souvient de cette phrase « mon adversaire symbolise la gouvernance Conté et moi le changement » lancée devant une foule de militants. Et depuis, plus qu’un slogan de campagne, il en fait un programme de gouvernance. Tenez, à chaque occasion de prise de parole, Alpha lance des piques à ses adversaires. Pour l’inauguration d’une usine de ciment, Cellou et sa bande n’ont rien fait depuis 24 ans. Pour les tueries de N’Zérékoré, la faute à la gouvernance Conté et surtout à ses ministres, maintenant opposants. Sans être l’avocat de ces anciens ministres, il faut bien avouer qu’il y a paradoxe dans la démarche d’Alpha. Juste pour rappel, le poste de premier ministre ne fut constitutionnalisé qu’avec la constitution qu’il (Alpha) viole au quotidien. Oserait-on aujourd’hui mettre sur le passif de Mohamed Saïd Fofana seul, les contre-performances de la condécratie ? Un ministre est responsable d’un secteur bien déterminé, mais le véritable commandant du « bateau Guinée » reste bien entendu le président. Et Alpha lui-même semblait le comprendre, du moins lorsqu’il était opposant. Qui ne se souvient pas de ses expressions : « le poisson pourrit par la tête » ; entendez par là, c’est Conté la gangrène, une fois parti tout ira bien. Ou alors « les ministres obéissent au président, ils ne sont responsables de rien ». Lors d’une de ses interventions sur les massacres interethniques à N’Zérékoré, n’avait-il pas dit que c’est Conté qui avait refusé de désarmer les groupes armés présents dans la région ? Un Sidya ou Cellou aurait pu faire quoi face à cette attitude présidentielle ; si tant est qu’elle soit vraie. Pour masquer l’échec patent et manifeste de sa gouvernance, Alpha se fait l’apôtre de la fuite en avant. Le courant manque à Conakry, c’est la faute à Sidya, Cellou et Cie. Les populations manifestent pour exprimer leur mal-être et leur mal-vivre, c’est la faute encore à Kouyaté et Cie. Lui aux commandes n’a rien pu faire depuis deux ans de mieux que ces ministres qu’il cloue au pilori. Son orgueil de président devrait l’amener à ne pas vouloir se comparer à de simples ministres… anciens ministres En 1984, à sa prise de pouvoir, Lansana en deux ans avait réussi à susciter de l’espoir tant en Guinée qu’à l’extérieur. Son discours programme de 1985 a balisé le libéralisme et surtout l’ouverture politique du pays, qui a permis à Alpha de rentrer d’un exil politique. Il avait réussi à faire revenir des compétences guinéennes de l’extérieur de la Guinée. Jean Claude Diallo et Cie en sont une preuve. Sans vouloir exonérer Cellou et ses pairs de l’opposition, il est aberrant de leur attribuer le retard de la Guinée. Plus ridicule, pour Alpha, la Guinée a commencé a existé avec la gouvernance Conté. Alpha claironne à tout vent que le changement est en marche, mais pour les Guinéens, il parle certainement du changement de sa vie. Pour celui qui avait l’habitude de négocier un café au bar « Fouta-Djallon » de Paris ; voyager dans des jets privés, s’entourer de courtisans est un changement ; ce changement est vrai monsieur le président. Comme le disait un ami et confrère, bienvenue dans le CONDELAND. Mams Sow
Posted on: Sat, 10 Aug 2013 17:22:55 +0000

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