Dans une société qui vit un véritable déficit de culture du compromis, du respect de l’autre et de l’acceptation mutuelle, la violence est érigée fatalement comme unique moyen pour régler les conflits et départager les protagonistes. … Ce qui se déroule en Egypte est plus qu’inquiétant. La violence contre les manifestants « frères musulmans » est injustifiée, elle est plus que condamnable. A la place de cet acharnement pour imposer une restructuration brutale et violente de la scène politique, l’armée devait observer une attitude de neutralité et d’arbitre entre les deux camps et exiger que tous se retrouvent autour d’une table de négociation. Or, son implication dans le conflit politique a brisé toute la dynamique née des révoltes de 2011. Du coup, le pays se retrouve plongé dans le chaos. Et par conséquence, les « démocrates » égyptiens se retrouvent dans une une position très inconfortable. Inévitablement, ils seront dépassés par les événements… Entre ceux qui vont soutenir la répression policière et ceux qui vont la dénoncer, ils seront fatalement à la marge du conflit qui oppose l’Armé et les Frères musulmans qui sont, dans ce cas de figure, les forces principale qui animent le conflit. Quelle marge de manœuvre pour les forces citoyennes ? Une mobilisation populaire contre la violence est-elle possible ? Cette mobilisation populaire contre la violence peut-elle se transformer en une force politique alternative ? Souhaitons-le.
Posted on: Thu, 15 Aug 2013 18:11:20 +0000
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