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De la complexité de détruire les armes chimiques La destruction des armes chimiques en Syrie sans l’arrêt des hostilités sera beaucoup plus compliquée que prévu ! Non seulement il s’agit d’un défi sans précédent qui va nécessiter des mois et des dizaines de milliards de dollars, mais en pleine guerre, il ne faudra pas trop compter sur la pleine coopération du régime syrien. En effet, Damas s’était toujours gardé d’adhérer à l’Organisation de la convention sur l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) afin de ne pas avoir à rendre des comptes sur un arsenal dont l’existence avait été niée jusqu’à septembre dernier. Bien évidemment, cet arsenal a été surévalué et surestimé à 1000 tonnes par les Renseignements français, exactement comme il y a 20 ans lors de la Guerre du Golfe et la chute de Saddam Hussein où on avait qualifié l’armée irakienne de quatrième au monde et disposant d’armes de destruction massive, dont aucune trace n’a jamais été trouvée ! Il faudrait tout d’abord que Damas dresse l’inventaire de ses armes chimiques avec exactitude et que les inspecteurs puissent vérifier ces déclarations au kilo et à la munition près ! Cela nécessite un millier d’inspecteurs, dont il faut assurer la sécurité, afin qu’ils puissent à leur tour assurer la surveillance des sites, 24 h sur 24, le plus souvent sous une pluie d’obus ! Les Etats-Unis ont dépensé près de 35 milliards de dollars en deux décennies pour se débarrasser de 90% de leurs stocks et n’auront terminé qu’en 2021. Les opérations de neutralisation diffèrent selon que l’agent est déjà ou non chargé dans une roquette ou un missile comme c’est le cas des Etats-Unis, ou simplement stocké en vrac et assemblée avant l’usage comme le font les Russes. Les stocks syriens sont en partie sous forme binaire, c’est-à-dire sous la forme de deux produits chimiques, appelés précurseurs, qui sont mélangés juste avant l’emploi. Dans ce cas, la neutralisation se fait par injection d’un composé chimique pour rendre le produit inerte. La hantise des occidentaux, aujourd’hui, n’est pas que Damas réutilise ses armes chimiques mais qu’elles puissent tomber entre les mains de rebelles extrémistes incontrôlables. Le pire, c’est qu’on a gaspillé des sommes astronomiques pour les armes chimiques et on va consacrer des milliards pour les détruire, alors que ces fonds auraient pu ou dû être affectés au bien-être des populations ! Hafid FASSI FIHRI Email : hafid.ff@gmail
Posted on: Mon, 28 Oct 2013 13:11:10 +0000

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