Deux roues deux grammes R.L. du Jeudi 25 juillet 2013 « J’ai - TopicsExpress



          

Deux roues deux grammes R.L. du Jeudi 25 juillet 2013 « J’ai pas fait une connerie depuis ma sortie, clame Frédéric, d’habitude, je vole tout de suite ». Libéré en février, le prévenu de 40 ans est revenu hier à la barre, menotté et sous escorte. Sa comparution immédiate pour conduite en état alcoolique va porter son casier judiciaire à un chiffre rond : trente condamnations depuis son ouverture en 1991. Rond, Frédéric l’était aussi le 22 juillet, ce lundi donc, à 2,18 g d’alcool dans le sang, quand la police municipale de Woippy le surprend à contresens sur un giratoire. Au volant ? Non, – et c’est un peu plus original que les habituelles affaires d’alcoolémie –, au guidon de son scooter. Une machine achetée 500 € « à Momo ». Connaît pas ! Mais si, « une connaissance d’un copain à moi ! ». Ah bon. Ça ne change rien au fait que Frédéric n’avait pas encore eu le temps d’assurer son deux roues, ni de changer ses plaques luxembourgeoises périmées pour une immatriculation française. Il n’a pas eu la tête à ça. Il devait penser en priorité à s’hydrater pour résister aux grosses chaleurs de ces derniers jours. Son régime ? Une dizaine de bières par jour. « Mais des 50 ! », précise-t-il en épargnant au tribunal le sous-titrage en centilitres. Soit cinq litres quotidiens. Frédéric parle sans difficulté de son alcoolisme et son envie de vivre sans lui. « Vous me donnez une adresse, moi j’y vais », confirme le quadra qui risque de devoir quitter l’hôtel dans lequel il a été logé. Le parquet le menace de trois mois de prison ferme assortis d’un mandat de dépôt. « Cinq mois sans infraction, il ne faut pas désespérer », souligne son avocat Me Serge Ciaramella. Au-delà de l’anecdote, le conseil demande plutôt le soutien d’une obligation de soins pour pousser son client au sevrage. « On ne m’a jamais tendu la main », a déclaré Frédéric un peu plus tôt dans les débats. L’institution l’a entendu. Peut-être pas comme le prévenu l’a vraiment envisagé. L’obligation de se soigner est tombée. Celle de travailler aussi pour lui qui est sans emploi. Mais Frédéric écope aussi de six mois d’emprisonnement dont trois avec sursis et mise à l’épreuve pendant 2 ans, d’une amende de 150 € pour son défaut d’assurance et surtout d’un mandat de dépôt, synonyme de régime sec immédiat.
Posted on: Tue, 30 Jul 2013 18:10:06 +0000

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