« Dialogue avec le gouvernement » : Luc Adolphe Tiao demande aux - TopicsExpress



          

« Dialogue avec le gouvernement » : Luc Adolphe Tiao demande aux burkinabè d’être patients La Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) et le Service d’information du gouvernement (SIG) proposent désormais aux burkinabè un face –à- face gouvernement-citoyens. Co-animée par trois journalistes dont un de la presse privée, la première de cette émission « Dialogue avec le gouvernement » avait comme invité le premier ministre Luc Adolphe Tiao. Ce 17 septembre 2013 entre 21h et 23h, le chef du gouvernement a répondu autant qu’il a pu, aux questions des animateurs de l’émission mais aussi à celles des téléspectateurs et auditeurs. « Dialogue avec le gouvernement » traduirait la volonté de l’exécutif burkinabè de rendre compte et d’instaurer plus de transparence dans les actions entreprises. Ainsi, à tout seigneur tout honneur, dirait-on, puisque c’est le chef du gouvernement qui a inauguré l’émission. Une bonne dizaine de ministres ont fait le déplacement de la télévision nationale pour l’assister. Luc Adolphe Tiao a tour à tour, abordé les questions politiques, d’éducation, de jeunesse, de civisme, des grands chantiers du développement, de sécurité, de politique internationale… Bref, aucun sujet n’était tabou. Et les deux heures (21h-23h) qu’a duré l’émission ont semblé bien trop courtes. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, l’invité du jour a pris connaissance de l’avis des burkinabè sur les mesures prises par le gouvernement pour atténuer les effets de la vie chère et améliorer les conditions de vie. Ce, à travers, un micro-trottoir. Dans l’ensemble, s’ils apprécient positivement l’initiative, beaucoup la trouve minimaliste. Ce qui ne surprend pas, du reste, Luc Adolphe Tiao qui déclare : « je n’ai jamais vu une augmentation de salaire applaudie dans ce pays ». Puis, il estime que le gouvernement a entrepris ses actions en fonction des moyens dont le pays dispose. Tout en précisant que la prise de ces mesures n’a aucun rapport avec le débat houleux sur le processus de mise en œuvre du sénat. « Cette décision n’a absolument rien à voir avec le sénat », a-t-il soutenu. A plusieurs reprises, le chef du gouvernement a rappelé que « le gouvernement travaille pour l’ensemble des burkinabè », tout en précisant que « nos ressources financières sont très limitées ». C’est pourquoi, il invite les burkinabè à être patients. Le sénat ne va pas ébranler le Burkina Reconnaissant les discriminations et iniquités dans les indemnités allouées aux agents de la fonction publique, le premier ministre soutient que son gouvernement travaille « pour aller vers une grille indemnitaire plus juste ». Il a par ailleurs salué l’esprit de dialogue accepté par les syndicats. Comme il fallait s’y attendre, la question du sénat a occupé une part importante de l’émission. Soutenant la position selon laquelle cette 2e chambre permet de renforcer la démocratie dans notre pays, Luc Adolphe Tiao soutient qu’il « faudrait qu’on accepte que nous sommes dans une démocratie ». Mieux, il estime que c’est la « minorité » qui s’oppose à la mise en place du sénat. S’appuyant sur le fait que le CDP et ses alliés soient majoritaires aussi bien à l’Assemblée nationale qu’au sein des conseils municipaux. Qu’à cela ne tienne, il ne voudrait pas que « cette institution soit créée dans une sorte de haine ». C’est pourquoi, le dialogue devrait se poursuivre avec « ceux qui veulent dialoguer ». Tout en qualifiant les arguments avancés par l’opposition « d’arguments de campagne politique », le premier ministre soutient : « nous n’allons pas imposer le sénat ». Il se dit convaincu que « nous n’allons pas ébranler le pays pour le sénat ». Par ailleurs, le PM s’est dit satisfait du fait que l’ADF-RDA accepte la nouvelle forme du sénat proposée par le comité de suivi et d’évaluation des mesures consensuelles du CCRP. Du prix du loyer L’une des questions qui préoccupaient particulièrement les téléspectateurs et auditeurs de cette émission, c’est sans conteste la question des loyers. Une question qui fait appel à plusieurs réflexions. « Si les revenus des populations augmentent, il est normal que les commerçants augmentent les prix », reconnait le premier ministre qui estime tout de même qu’il faut éviter les augmentations disproportionnées et injustifiées. Des discussions seraient en cours pour réglementer cette question sensible. « Les négociations sont en bonne voie pour le loyer, nous attendons… », a-t-il précisé. Dans le secteur de l’éducation, le chef du gouvernement annonce que 14 milliards sont mis à la disposition du ministère des enseignements secondaire et supérieur pour achever les infrastructures au niveau des universités. Ce montant devrait permettre de résoudre des « problèmes conjoncturels », a estimé le PM. L’augmentation de 25 000f pour l’aide et prêt FONER pousse les téléspectateurs à demander pourquoi la bourse n’a pas connu d’augmentation. « Aujourd’hui, nous n’avons pas les moyens d’augmenter le nombre de bourse. C’est difficile de l’envisager », soutient le chef du gouvernement. A quand l’ouverture des cités et restaurants universitaires ? C’est le CENOU et le ministère des enseignements secondaire et supérieur qui doivent se concerter pour décider de la réouverture des cités universitaires, lance-t-il. « On n’a besoin de s’amuser » Soutenant que les fonds mobilisés pour célébrer le 11 décembre pourraient servir à résoudre les questions de l’éducation, le PM pense que : « on n’a besoin de s’amuser. Ça renforce la cohésion sociale. Imaginez qu’on ferme toutes les bonnes boites de nuit à Ouaga ! », déclare-t-il. Abordant les questions de sécurité, Luc Adolphe Tiao soutient qu’entre 2011 et 2013, l’Etat a débloqué 12 milliards pour contribuer à résoudre les questions de sécurité. Comme quoi, la question de l’insécurité constitue une préoccupation majeure pour le gouvernement. « Ce n’est pas facile, mais nous allons continuer à investir pour assurer la sécurité de nos citoyens ». Par ailleurs, il invite les citoyens à faire confiance à la justice et surtout éviter de se faire justice eux-mêmes. « Je regrette le fait que certains opposants encensent l’incivisme », a-t-il dit. Le procès Guiro en Octobre ? Sur la question de justice, l’affaire Guiro, l’ex-DG des douanes ne pouvait être occultée. Le PM annonce le procès probablement pour le mois d’octobre 2013. Toujours dans les questions en rapport avec la corruption, le PM était emmené à apprécié le dernier rapport du REN-LAC qui estiment que les membres du gouvernement viendraient en tête des présomptions de corruption. « Non, je ne partage pas ce point de vue. (…) Que le REN-LAC nous dise quel membre du gouvernement est corrompu », se défend le chef du gouvernement. Le Burkina avance surement… Cette émission « dialogue avec le gouvernement » a permis d’aborder plusieurs autres points, notamment les projets pôles de croissance, l’opération 100 000 charrues promis par le chef de l’Etat, les problèmes d’électricité, la gestion des parcelles. Même si Luc Adolphe Tiao pense que « le Burkina Faso avance surement », il avoue tout de même : « Je ne pense pas qu’il y aura un moment où on n’aura pas de délestage ». Mais, des mesures sont prévues pour les minimiser, à travers la combinaison de plusieurs solutions ((groupes, interconnexions, énergie solaire, construction de centrales…). Se prononçant sur l’après 2015, Luc Adolphe Tiao s’est dit confiant sur l’avenir du Burkina. Le prochain « dialogue avec le gouvernement » se tiendra dans un mois, avec un des ministres du gouvernement Tiao. Co-animée par Adjima David Thiombiano (TNB), Prosper Da (radio Burkina), Edmond Coulibaly (Impact TV), cette émission permet également aux téléspectateurs d’adresser leurs questions au gouvernement en appelant au 50 31 83 53 ou aux adresses mail suivantes avant 18h 00 : infosig.bf@gmail, [email protected]. Moussa Diallo Lefaso.net
Posted on: Thu, 19 Sep 2013 05:44:19 +0000

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