#Division #Tchad #Chari #logone Laoukoura désigne péjorativement - TopicsExpress



          

#Division #Tchad #Chari #logone Laoukoura désigne péjorativement ces sudistes utiles, fonctionnaires de l’Etat, condamnés à gratter les papiers à longueur de journée, loin de l’argent. Fils des fonctionnaires de l’ère coloniale, ces balafrés, corvéables à merci, excellent dans la rédaction des formules administratives appropriées et généralement en vogue à la Fonction publique Tchadienne qui a du mal à se défaire de son archaïsme administratif, malgré les grandes avancées technologiques. Connus pour leur docilité et leur capacité à admettre les pires avanies, ces ouvriers de la République, comme les qualifie Paul Bianzeu du journal La Voix, la plupart hautement compétents, incapables de s’unir parce que sans lien psychologique (Karl Marx), se contentent de la charité mesquine des barons du régime. Ils sont prêts à consentir de pires humiliations rarement infligées à un être humain, pour avoir droit aux miettes. Leur salut dépend de leur degré de soumission aux ordres de leurs chefs incompétents dont regorge l’administration tchadienne. Devant une machine à taper placée au coin d’une minuscule salle, sans aération du Ministère de je-ne- sais- quoi. Correcteur, made in China, sur le bout du nez, transpirant à grosses gouttes, comme un bon nègre, dans la chaleur suffocante, il griffonne méticuleusement et tout heureux les derniers consignes de son chef, ignare, paisiblement assis dans un apparat douillé : salon en cuir de 5 millions de nos francs, écran plasma de 52 pouces, un bureau dernier cri de 5 millions et une chambre bien climatisée. Après dix ans de loyaux services à un Etat ingrat, le laoukoura doit se contenter des taches subalternes, de son salaire de singe, gagné effectivement à la sueur de son front et peut être d’une moto CGL AP XXXX M. Vêtu d’un contre- veste, âprement négocié auprès d’un ambulant, dans un débit de boisson de Moursal, ce laquais se croit l’enfant chéri de l’Etat. Il n’a peut-être pas tort car après tout, combien de ses frères et sœurs ont eu droit à ce privilège? Leurs dossiers d’intégration sont encore à la porte 7 de la Fonction publique depuis dix ans. Incapables de changer leur situation, moins encre celle de leur progéniture, avec leur salaire de singe. Vous les avez déjà vu à Ndija Tiso, les après midi ? Ces bouffons, après avoir avalé des centaines de doigt de jack Daniel et empiffré une cinquantaine d’ailes de poulet chacun, se dressent le bilan de leur journée d’esclaves de la République, dans des expressions laconiques dignes de commis de bureau : Soit transmis, Procès verbal, Compte rendu. Pendant ce temps, les enfants, eux, doivent se contenter du gombo sans condiment. A leurs épaules, s’accrochent des jeunes donzelles d’âge mineur, captivées par l’argent facile. En contrepartie d’une caresse sur leur crâne dégarni, ils ricanent, perdent la raison et flambent leurs minces jetons dans l’entretien des peaux rouges. Ces vieillards lubriques, en manque de libido, font la java dans les auberges de la ville pendant que les frais de scolarité de ses enfants ne sont pas encore payés. Ils vivent avec une peur bleue et dans une posture d’éternels défaitistes, ils s’apitoient sur leur sort et critiquent, en cachette et dans de langages codés, le régime. Ils craignent de se faire harponnés par les farfelus agents de l’ANS pour qui, Moursal constitue le terreau fertile et plus accessible. Tels des exilés sur leur propre terre, ils préfèrent continuer à vivre à genoux que de mourir debout en bons initiés, comme ils ne manquent de le dire à leurs femmes. Certains sont des pourvoyeurs de jeunes filles pour le compte de ces impitoyables criminels de la République. C’est navrant ! Sur nos pauvres mères, reposent tous les fardeaux familiaux. Avec leurs maigres recettes tirées de la vente de légumes, elles prennent en charge la scolarité des enfants, la bouffe et les médicaments. Pour faire face à la conjoncture économique et la misère noire dont elles sont victimes, ces braves dames s’adonnent à des activités des plus rudes, devenues la seule alternative de subsistance: vente de légumes, charbon, bili -bili, nettoyage des pavés pour laisser passer les nouveaux riches. Une situation d’hérédité sociale qui a tendance à se perpétrer, sans répit, depuis la fin du règne du Président Tombalbaye Ngarta, de qui, ils parlent avec tant de nostalgie. Ils s’enferment dans un passé réinventé et idéalisé. Ils n’hésitent pas à se torpiller et ne se réjouissent jamais de la réussite d’un des leurs. C’est pour cela qu’ils peinent à progresser massivement pendant que les autres s’entraident à tour de bras. D’autres sont, même, à l’origine du déboire de leurs semblables. Vous avez certainement entendu cette histoire de laoukoura, chef de service au Ministère de la fonction publique, qui a délibérément subtilisé le dossier d’intégration de son neveu vivant sous son toit. Ne connaissez- vous pas de jeunes bardés de diplômes qui crèvent à petit feu dans la cour de leurs aînés ministres et cadres laoukouras? Eh bien, moi, oui. Au lieu d’aider leurs frères à s’autosuffir économiquement, ces vassaux, alliés objectifs du régime, préfèrent faire d’eux d’hommes à tout faire : maçons, peintres, kassali et videurs de fosses. En fin de compte, nous sommes nous-mêmes la cause de nos malheurs. Alors, de grâce, arrêtons de nous plaindre, si l’on ne prend pas de mesure pour changer notre situation. Continuons à être des esclaves de la République. Continuons. Source: Librafrique
Posted on: Fri, 19 Jul 2013 21:17:58 +0000

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