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Dramane ignore ce mot ; Claude Sahi :‘‘En Côte d’Ivoire, il faudrait qu’on arrive à la justice mais une justice incluant pardon et tolérance’’ L’Intelligent d’Abidjan-13/08/2013 Invité de la rédaction / Claude Sahi décortique l’actualité nationale et internationale : ‘‘En Côte d’Ivoire, il faudrait qu’on arrive à la justice mais une justice incluant pardon et tolérance’’ S’il n’a pas réussit en politique en créant son propre parti, Claude Sahi s’évertue néanmoins depuis belle lurette à propager ses idées. Le politologue, diplomate de formation est consultant à la télévision nationale. Invité de l’IA il y a quelques jours, l’ex-compagnon d’IB reconverti en apôtre de la paix, analyse ici les faits de l’actualité nationale et internationale. Morceaux choisis La réconciliation nationale et le but de la politique Je pense qu’un acte spirituel majeur pour le rétablissement de la Côte d’Ivoire passe par une paix durable. La paix durable ne peut passer que par la réconciliation des ivoiriens entre eux-mêmes et par l’ouverture que nous aurons sur les autres peuples. C’est un axe prioritaire qu’il faut explorer. Donc la réconciliation, je ne la vois pas sur la base de la justice, d’abord. Je la vois comme ciment qui permettra aux Ivoiriens vivant sur une portion de terre développant une conscience humaine d’une communauté. Et ayant, le sentiment d’appartenance à une même nation. Quand on part de là, on atteint la deuxième dimension. Mais avant d’atteindre la deuxième dimension, je suis de ceux qui pensent qu’il y a l’âme individuelle. Mais un pays, une nation, c’est une âme collective. Nous devons comprendre qu’au-delà de notre divergence idéologique et partisane, il y a quelque chose à préserver, c’est la fraternité. Pour parler comme un républicain, c’est la république. C’est ce qui nous unit. C’est le garant des citoyens, la république. Donc pour moi, il faut déjà panser les plaies. Il faut déjà réapprendre à se parler. Il faut déjà réapprendre à se faire confiance. Mais réapprendre à s’accepter. Dans nos diversités vues comme source d’enrichissement. Si on l’a compris, on est heureux. Mais, si on ne l’a pas compris, ce sera pire que, ce que nous avons connu. Je suis idéaliste, je suis panafricaniste. Je ne crois qu’au regroupement des grands ensembles qui permettront aux africains de mutualiser les efforts et leurs forces d’émerger. Donc, les petits conflits que nous avons à l’intérieur de nos frontières ne sont pas assez sérieux parce que, cela occasionne des morts inutiles. La réconciliation doit passer par l’apprentissage, à se refaire confiance. Et à comprendre qu’au-delà de nos intérêts personnels et égoïstes, il y a le bien-être de la communauté à mettre au devant. Le deuxième principe est très simple, la tolérance est un principe fondamental de la démocratie. La justice est un principe fondamental de la démocratie. Le pardon également. Dès l’instant où, je ne me vois plus comme Yacouba, comme Senoufo, comme Gouro… mais je me vois d’abord Ivoirien j’ai posé les jalons de la nation que nous devons bâtir. Si on n’a pas d’idéal. On bâtit en vain. Donc, la réconciliation passe d’abord par l’acceptation de l’autre en tenant compte des diversités qui sont sources d’enrichissement. C’est la diversité des couleurs d’un tapis qui en fait sa beauté. Pour moi, d’abord cela comme prédicat, comme préalable, comme base. Bien évidemment, on ne peut pas cautionner l’impunité. Il faudrait qu’on arrive à la justice mais une justice incluant pardon et tolérance. Gandhi l’a dit, ‘‘le désir de vengeance est la première manifestation de la faiblesse’’. Dès l’instant où je décide de me venger, je suis faible. Acceptons-nous. Faisons-nous confiance. Pardonnons-nous mais comme toute société se bâtit sur le principe de l’imitation, sanctionnons ceux qui doivent être sanctionnés pour qu’ils servent d’exemple et de leçon aux autres et que cela ne se reproduise plus. Mais de toute évidence, nous devons aller au-delà de nos simples considérations et voir la Côte d’Ivoire, voir l’Afrique. C’est la raison pour laquelle je fais une grande différence entre le politicien et l’homme politique. L’homme politique, c’est celui qui a une charge émotionnelle forte.C’est celui qui, à défaut d’être spiritualiste est humaniste. Le politicien, c’est celui qui fait de la politique, un passe-temps, un jeu, un positionnement opportuniste. Parce qu’ ayant suffisamment de lacunes utilise une tribune élitiste pour se faire voir. L’homme politique ne craint absolument rien car il se met à la disposition du plus grand nombre et il pense qu’améliorer les conditions de vie des populations, c’est son devoir. C’est la différence entre le politicien et l’homme politique. Vous prenez Jules Ferry, pour moi, c’est un grand homme politique. Moi, je ne l’ai pas connu. J’ai lu ses bouquins et il dit « école obligatoire et gratuite ». Seigneur, ce n’est pas faire la politique ça. Nous parlons de 1789. Et aujourd’hui dans tous les programmes de société que les candidats élaborent, ils inscrivent « l’école obligatoire et gratuite ». Ça, c’est faire la politique. Je suis de ceux qui pensent que le Président Jacques Chirac a fait la politique en mettant en place l’Agence nationale pour l’emploi (l’ANPE) en France. Ça c’est faire la politique parce qu’il fait du social. Faire la politique,ce n’est pas retenir le Machiavel tel que les intrigues, le crime, l’hypocrisie, le meurtre et les assassinats. Et ce n’est même pas ce que Machiavel a dit. C’est une déformation, une interprétation… La recomposition du payssage politique La dimension panafricaniste, il y’a deux tendances. Il y a ceux qui sont pour la démarche minimaliste. Allons-y par petits regroupements pour arriver aux grands ensembles disait Houphouët Boigny. Et puis, il y a ceux qui disent allons-y directement parce que notre continent à des fondements pour se regrouper. C’est la ligne des Kouamé N’Kruma et autres. Donc, il y a les minimalistes et il y a les maximalistes. Que ces regroupements se muent en partis politiques, c’est tant mieux. Les Etats-Unis d’Amérique ne sont pas partis loin. On a deux grandes tendances, deux grands pôles, Démocrates et Républicains. C’est bon. Au Sénégal, ils sont arrivés à le faire et c’est très bon. Socialistes d’un côté et Libéraux de l’autre côté. Et puis au milieu, il y a quelques petits partis satellitaires qui avancent, les indépendants. Le jeu est plus ouvet de cette façon. Mais, je reste convaincu que les idéologies ne sont pas la encore une réalité chez nous. Il faudrait qu’on arrive à mettre au coeur de notre action politique la dimension sociale. Que les partis comme le PDCI et le RDR se rémettent ensemble, parce que l’un est sorti de l’autre, pour constituer un grand pôle, c’est en mieux. Cela doit amener l’opposition à constituer de grands blocs aussi. De sorte à ce que les périodes de campagne ne soientt pas des moments de petits commerces pour d’autres. Le jeu va être clair, on aura donc un groupe résolument au pouvoir et on aura une opposition. Mais cela passe par des réformes politiques. La Côte d’Ivoire doit arriver à faire des réformes politiques pour l’assainissement de l’espace politique. Je pense qu’on doit arriver à créer quelques critères pour permettre la création d’un parti politique. Que tout le monde ne soit pas président d’un parti politique. Les critères très simples tels que l’obtention d’un siège, d’une ligne téléphonique, d’une localisation claire et simple, avoir une liste des membres de son parti qui soient originaires de l’ensemble de toutes les régions du pays, que tout cela soit déposé au ministère, qu’une étude soit faite avant d’octroyer l’agrément à celui qui veut créer un parti politique. Pour qu’on ne retourne pas dans la dimension des partis ethnicistes, tribalistes, régionalistes ou on se regroupe par rapport aux émotions ethniques. Que les partis se régroupent c’est tant mieux. Maintenant de façon spécifique, que le président Ouattara et le président Bédié décident d’établir une plate-forme de réflexion et de proposition pour la création d’un vaste parti, le RHDP. Je crois que en réalité quand le RHDP a été créé, c’est vers cela qu’il devrait tendre et puis les incidents de parcours ou les réalités de parcours ont fait que chacun est allé en tenant compte de sa propre identité. Le gagnant sera la Côte d’Ivoire. Il faudrait qu’on arrive absolument à la création d’une troisième république en Côte d’Ivoire. L’avènement de la troisième république par la mise sur pied d’un régime parlementaire fort. Emergence oui ! Mais recherche de rpères sociopolitiques d’abord Oui c’est vrai que le temps est court. Il n’y pas de développement s’il n’y a pas de lutte contre la précarité, s’il n’y a pas de lutte contre la pauvreté. Une fois qu’on a développé ces deux mamelles on passe a une maxime que je vais vous donner. Le développement ne doit pas seulement être vu sous l’angle des seules compétences économiques et sociales. Le développement, c’est aussi et surtout des choix politiques pertinents de premier ordre .Ce sont ces choix-là qui conditionnent très largement et de façon substantielle le devenir du pays. Choix politique d’abord avant compétences économiques et sociales. A partir de ce moment, dans les choix politiques il y’a des choix culturels. Dans aucun pays du monde aucune émergence ne pourra se faire s’il n’y a pas de références. On émerge parce qu’on observe, on regarde, on copie et on devient. Notre pays doit apprendre à développer certaines valeurs. Le goût du travail, c’est-à-dire de l’effort. Mais aussi la récompense du travail bien fait. Je suis l’un de ceux qui ont été choqués lorsqu’un monsieur, comme Laurent Pokou l’homme d’Asmara a été tabassé par des forces de l’ordre. Ce genre de choses ne se produira jamais dans un pays tel que la France. Vous ne verrez jamais personne sur aucun plateau de télévision en France insulter Zinedine Zidane. C’est une icône qu’on protège parce que ce sont les icones qui permettent à la société de se référer. Michel Platini, vous ne verrez jamais quelqu’un en France banaliser Michel Platini. Le stade de France devait porter son nom. C’était le stade Michel Platini. Par humilité, il a dit: “ je suis encore vivant, donnez un autre nom”. Voici comment le stade de France de appelé “stade de France”. Dans tous les Etats il y a des icônes. Et il y en a chez nous. Comment pouvez- vous imaginer que des personnes comme Lougah François, comme Ernesto Djédjé qui ont apporté du bonheur à certains foyers, à certains ménages soient aujourd’hui mis aux oubliettes. Quels sont les repères qu’on donne à notre société ? Quels sont les repères qu’on donne à nos enfants ? Vous-mêmes dans votre métier que vous exercez il y’a des références que vous ne devez pas piétiner. A la télévision c’est comme Serge Pacôme Aoulou. Ce sont des icônes. Si nous n’arrivons pas à célébrer nos icônes, nos valeurs, si nous n’arrivons pas à donner des repères à nos enfants et à nous mêmes alors, c’est quoi l’émergence ? L’émergence n’est pas seulement performance économique. La société ivoirienne est en reconstruction, et nous pourrons atteindre l’émergence si nous nous mettons au travail et si nous comprenons que nous avons des valeurs à préserver, à promouvoir. Et cela passe par un changement de mentalité, en dénonçant, l’enrichissement précoce. Nous qui sommes rentrés aujourd’hui en politique, nous pensons que la seule voie d’être, c’est de s’enrichir. Faisant donc de l’accumulation de biens matériels le seul baromètre de notre existence. Mais ce n’est pas vrai. La vraie richesse est intérieure. Pour moi, qui a le savoir a le pouvoir ! Qui sait peut, mais qui peut ne sait pas toujours, qui a le savoir a le pouvoir. Je préfère qu’on fasse la promotion du savoir dans tous les sens, savoir ésotérique, savoir religieux. Mais si on ne fait pas la promotion du savoir, on va vers quel pouvoir ? Or les jeunes que vous voyez aujourd’hui n’ont qu’un seul paradigme, l’argent. Je dis non. L’argent est une énergie. On travaille, on se bat et on acquiert cet argent. Donc l’enrichissement précoce est une des difficultés que nous avons dans nos Etats. Deuxièmement l’orgueil et la prétention. Tout jeune que nous sommes, parce que nous accordons une interview à des journalistes, on se dit homme politique aussi. On fait un petit meeting à Biankouman deux autres à Sinématiali on se dit aussi homme politique. Un peu d’humilité dans ce que nous faisons ! Nous avons intérêt à regarder ce que nos ainés ont fait de bien. Calquer cela, les approcher, écouter ce qu’ils ont de bien à nous dire et forger notre personnalité. Et un dernier point, c’est l’insuffisance de notre formation académique et universitaire. Je ne dis pas que le diplôme fait l’homme, non! Je suis de ceux qui disent que c’est la compétence qui est essentielle. Mais dans un monde géostratégique où les enjeux sont de plus en plus évolutifs et mouvants, ne pas comprendre ce qui se passe au Nicaragua est un vrai danger quand on est leader politique. Il faudrait qu’on se forme, qu’on apprenne, qu’on ait l’humilité d’aller vers les ainés, qu’on ait l’humilité de dire qu’on ne sait pas et que nous sommes en apprentissage et que nous ne fassions pas de la richesse matérielle la seule dimension qui nous caractérise. A partir de ce moment nous allons émerger sinon si nous croyons que l’émergence est seulement réalisation d’oeuvres infrastructurelles, nous n’allons pas y arriver. Nelson Mandela : un patrimoine commun de l’humanité Si nous parlons de Mandela, nous parlons d’un symbole. Or tout symbole a un sens. On part d’une allégorie pour arriver à la réalité. Nelson Mandela n’est pas un leader politique ordinaire. Il faudrait qu’on le comprenne. Un noir qui a fait 26 ans ou 27 ans de prison, dont la libération est retransmise en direct sur toutes les chaînes du monde. Un noir qui a été premier président d’Afrique du Sud dont, l’investiture est retransmise en direct sur toutes les chaînes du monde, avec la présence de tout ce que la terre comporte de têtes couronnées. Qui fait quatre ans de pouvoir, lègue le pouvoir à son successeur pour qu’il le parachève et va se reposer. Nous parlons d’une icône, nous parlons de Mandela. Alors, nous ne sommes pas entrain de parler d’un homme politique ou d’un politicien ordinaire. Dès l’instant, où votre carrière politique, dès l’instant, où l’acte que vous posez dans la vie, va au delà de votre tribu, va au-delà de votre nation, va au-delà de votre continent, vous ne vous appartenez plus, vous appartenez à l’humanité. Mandela est un patrimoine commun de l’humanité. Maintenant que ses forces sont entrain de l’abandonner. Il y a lieu que des personnes comme, nous qui partageons un idéal et qui voyons en l’homme politique, un humaniste à défaut d’être un spiritualiste, nous inclinons devant Mandela et nous implorons Dieu qu’il fasse en sorte que, lorsque les forces l’abandonneront, qu’il puisse générer un ou deux autres Mandela sur ce continent. Parce que, en réalité, il est question de quelqu’un qui n’a pas mené un combat individuel, qui n’a pas mené un combat personnel, qui n’a pas mené un combat égoïste, mais qui a mené un combat de la lumière. Qui a voulu que cette lumière irradie tout un continent. C’est de celui-là que nous parlons aujourd’hui. Celui qui a permis que Blancs, Noirs, Indiens, et métisses vivent ensemble sur une même portion de terre dans une coexistence harmonieuse et pacifique. Nelson Mandela, c’est donc un symbole. Et le sens à décrypter, c’est la dimension internationale et humaniste de Nelson Mandela. Qu’il parte aujourd’hui me fait penser que, même les héros doivent partir. Qu’il parte aujourd’hui me fait penser que, même les grands pionniers doivent partir. Cela répond même, au triptyque de la vie ; on nait, on grandit et on meurt. On ne pourra pas échapper à cela. Mais c’est l’héritage qu’on lègue qui est le plus important que la vie qu’on a menée. La fête nationale française : pas de complexe à voir des troupes africaines défiler Je suis toujours gêné lorsque les questions africaines sont abordées sous l’angle des nations, personnellement nous sommes des micros Etats. Le 14 juillet est une fête. Elle rappelle 1789 et 1790. Elle rappelle la prise de la Bastille mais aussi la fête de l’union . Rappelons-nous, que certains africains ont combattu aux côtés des Français pendant les guerres. Le vingtième siècle est le siècle sans paradoxe : deux grandes guerres. C’est le siècle qui a connu les plus grands empires mais les plus grandes chutes, aussi. Les africains ont contribué. Donc qu’ils soient aux côtés de certains Français aux Champs Elysées pour défiler il n’y a aucun complexe à avoir. Au contraire, il faut encourager cela. Surtout que, ceux qui défilaient le 14 juillet dernier, sont une partie de l’armée malienne et la coalition internationale qui a aidé la France à se débarrasser des présences Djihadistes au Mali. Donc, il n’y a aucun complexe à avoir. Ce sont des choses à encourager. Il faudrait que dans nos Etats africains, pendant les fêtes de l’indépendance on puisse avoir ce genre de symboles. Peut-être c’est parce que nos Etats ne sont pas encore des nations que nous avons du mal à voir la valeur d’un acte national. Le 14 juillet est encré dans toutes les mémoires. Le 7 août nous avons notre fête à nous à célébrer. Parce que, cette fête à un sens, c’est un symbole. Et que des amis, des partenaires viennent s’associer à la France pour célébrer leur fête, c’est quelque chose à ajouter, il n’y a pas de complexe à développer. Le printemps arabe: attention à la contagion en Afrique Noire Je fais partie de ce qui pensent que le printemps arabe a été fait par les jeunes et ça repose la problématique de l’engagement du jeune en politique. Ce sont ces jeunes qui sont restés sur les places en Tunisie, en Egypte et un peu partout mais qui ne voient pas le bout du tunnel et qui ne sentent pas très bien, quelles sont les retombées des luttes qui ont été menées. On est parti de révoltes qui sont devenues des révolutions. Mais, elles n’ont pas encore produit des résultats concrets. C’est un regard lucide que je vais jeter. Il y a un nouvel ordre international qui est entrain de se mettre en place. Il faut le comprendre. Il faut l’intégrer dans l’analyse que nous faisons. Si toutefois, certains leaders qui ne comprennent pas qu’il faille éluder la conscience politique ou la conscience humaine, vous verrez des forces, sur la base des intérêts qu’elles ont dans ces zones géographiques, se liguer contre vous. Donc, il y a intérêt à convertir les petits égos en des considérations plus humanistes. Ce qui se passe en Egypte, c’est que Morsi candidat, président des frères musulmans aujourd’hui président de l’Egypte a été écarté. A mon sens, il y a un nouvel ordre qui est entrain de se mettre sur pied, depuis l’Afrique du nord et qui aurait des répercutions sur l’Afrique noire. Il faut se mettre ça en tête. C’est un mouvement qui est entrain de se faire et il faut l’intégrer. Parce que, sur un plan purement humain, nous sommes passés d’une ère ancienne à une nouvelle ère. L’ère dans laquelle nous sommes, c’est l’ère du berceau, l’ère des grands changements, celui qui ne le comprends pas, se détruits lui-même. Nous sommes passés de l’ère du poisson à l’ère du berceau. Et l’ère du berceau, c’est l’ère des grands bouleversements, des grands changements ou toutes les vérités se disent. C’est une ère où la spiritualité prendra le dessus sur la matérialité. Celui qui ne comprend pas cela, va se détruire. Mali: un pouvoir légitime d’abord, le reste suivra Pour bien analyser la situation au Mali, il faut comprendre l’enjeu qui prévaut dans cette zone. Depuis le président ATT, des accords ont été signés avec les Touaregs et une partie de ces rebelles. En son temps déjà, pour ne pas déranger tout le système politique malien, il y a en un accord tacit qui avait été passé. Les Touaregs avaient été priés de rester paisiblement dans la zone nord, laissant le soin au sud de fonctionner. Or, nous savons que tout le nord est aussi vaste que le Sénégal. C’est une zone montagneuse et désertique. Donc pas très utile, on va le dire. Malheureusement, en abandonnant cette zone entre les mains des rebelles, c’était un sanctuaire, un temple qu’on érigeait. Surtout que le conflit et la crise en Lybie ont permis à ces personnes d’avoir tout un terreau de repos. N’oublions pas que l’Algérie n’est pas très loin, la Mauritanie n’est pas loin, le Niger n’est pas loin aussi. C’est donc, un sanctuaire qui s’est créé. Et sanctuarisant donc cette zone malienne, il était évident, lorsque la Lybie a connu sa déflagration, d’observer les conséquences immédiates que nous avons connues avec la présence de Djihadistes au nord Mali. Alors quand nous sommes dans une telle situation, il faut apporter des réponses immédiates et idoines. Si on ne le fait pas, c’est toute la sous région qui en partira. Donc, l’intervention de l’armée française avec l’opération serval au Mali trouve là, sa justification. Et ce, pour des raisons humanitaires, historiques, intellectuelles avec les monuments de Tombouctou mais il y a une autre dimension qu’il fallait prendre en compte. Nos régions, nos frontières sous régionales sont des frontières poreuses. On parle d’intangibilité des frontières, lorsque ça nous arrange. Donc, on parle de nos souverainetés. Mais en réalité, j’ai dit que nous sommes des micros-Etats avec des frontières qui sont très poreuses. Donc, il était très facile que le Djihadiste tombant barbe et djellaba se retrouve en casque et jean. Et la sous région devenait donc, une zone dangereuse. Un rapport du conseil de sécurité des Nations Unies du mois de juillet 2012, l’a clairement signifié. Alors, c’est dans ce contexte qu’il est question de rétablir l’ordre politique. Je suis de ceux qui pensent que nous allons à canossa, mais il faut y aller. Les conditions maximales ne sont pas réunies. Mais, il ne sera pas question d’attendre que toutes ces conditions maximales soient réunies pour aller à des élections. Il faut déjà qu’il y ait un gouvernement légitime reconnu qui commencera toutes les tractations qui ont lieu. Avec, les Touarègues, avec les rebelles, avec même la question des bérets verts et des bérets rouges en interne. Le Mali a besoin de récoudre son tissu social exactement comme la Côte d’Ivoire. Le Mali a besoin de repenser ses plaies. Et il faut qu’il y ait un gouvernement légitime, un pouvoir légitime, souverain qui puisse engager toutes ces actions et aller au-delà. Il y a beaucoup de candidats. Je ne suis pas de ceux qui pensent que la multitude de candidats dénote de la vitalité d’une démocratie dans un pays. Ce n’est pas mon avis. De toute évidence, il y a des personnalités de gros calibres qui ont été premiers ministres, qui ont été présidents d’institutions africaines et sous régionales. Que ces personnes compétissent, l’essentiel c’est de faire en sorte que ces élections ne soient pas source de conflit et que le Mali se réconcilie plutôt à travers ses élections. Donc, un minimum de conditions et il faut aller à canossa. Elire quelqu’un qui sera légitimement reconnu jusqu’à ce que le Mali reprenne sa place dans la sous région. Mes déboires en politique et les conseils de Blaise Compaoré C’est le 6 juin 2006, qui est ma date d’anniversaire que j’avais choisi pour le lancement officiel de mon parti, à l’hôtel Pullman qui était alors hôtel Sofitel, Nous avons organisé la présentation officielle de l’Union nationale des ivoiriens du renouveau. En son temps, l’idée était de faire en sorte de rassembler tout le monde. Je fais partie de ceux qui pensent que la Côte d’Ivoire ne doit pas se faire en excluant, je fais partie de ceux qui pensent que la Cote d’ivoire doit se faire avec tout le monde. Et c’est à cette période-là que j’ai rencontré Ibrahim Coulibay à Paris et je lui disais avec d’autres que sa place est en Côte d’Ivoire. Nous mettions donc en place un instrument politique qui serve d’outil de communication pour que ses desideratas soient pris en compte Et comme je sais que tout combat politique est un combat de génération, il fallait que nous existions par ce canal. Et nous étions remplis de très bonnes intentions, en tout cas moi me connaissant, mes motivations, ma fougue, et tout, j’étais rempli de très bonnes intentions. Malheureusement nous n’avons pas pu atteindre nos objectifs. Je l’ai dit au cours d’une déclaration que j’avais faite à l’AFP en son temps et je le répète, on ne crée pas un parti politique pour faire un coup d’Etat ou pour soutenir ceux qui en font. Moi en acceptant de rentrer dans la République, en acceptant de servir la République en tant que leader politique, c’était pour apporter ma modeste contribution à la construction de l’édifice. Maintenant comme mon frère et ami avait des velléités qui ne changeaient pas, nous nous sommes assis paisiblement et je lui ai fait comprendre que j’avais des prérogatives qui faisait que je ne pouvais plus continuer dans ce sens-la. Beaucoup de rumeurs font état de ce qu’il voulait faire un coup d’Etat or on ne distille mieux ses idées que lorsqu’on n’est vivant et moi je tiens à ma vie. C’est ce que je fais et la postérité s’occupe du reste. Voilà ce que je fais. Les autodafés je n’y crois pas trop. Ça n’a jamais rien donné. Nous nous sommes donc mis d’accord pour qu’il me libère. On avait décidé de se mettre ensemble, j’étais porteur d’idéaux, tout comme lui d’ailleurs. N’oubliez pas que j’avais été arrêté ici en Côte d’Ivoire, j’ai passé 11 jours à la DST. Je faisais la promotion du parti lorsque j’avais été arrêté parce que j’étais proche de Ibrahim Coulibaly. C’était en Janvier 2006. Et c’est après tous ces événements que nous avons fait le lancement du parti. En décembre 2007 nous avons trouvé un accord, je lui ai dit que je prenais du recul. Et cela a coïncidé avec mon admission à l’école de diplomatie. Je suis donc allé faire ma formation. Et comme j’étais astreint au silence je pouvais pas intervenir, jusqu’à noël à Abidjan, j’ai attendu un mois pour pondre une déclaration que j’ai transmise àl’AFP pour dire que je ne le soutenais pas. Et j’ai été très heureux qu’une personnalité comme le Président Blaise Compaoré du Burkina Faso, alors que j’étais en formation en France me fasse appeler pour me dire jeune homme la Côte d’Ivoire vous appartient, à vous la jeunesse, faites en sorte que vous ne vous taisiez pas, participez à l’évolution de votre pays. J’ai été très heureux. Jai fait le voyage de Paris à Ouaga pour me le faire dire. Voici comment après ma formation je suis revenu et j’ai dit aux amis qu’il ne fallait pas laisser le bébé mourir. Puisqu’on ne se reconnait plus à l’intérieur de UNIR, on fait comme François Bayrou, qui de l’UDF est passé au MODEM. Donc sur les cendres de UNIR, on crée un nouveau parti, Renouveau Côte d’Ivoire. Espérance, renouveau Vous voyez que je suis toujours dans la dynamique de l’idéal. Malheureusement nous n’avions pas les ressources financières suffisantes pour mener à terme notre combat. Voilà comment les choses se précipitant, nous avons préféré faire profil bas et j’ai demandé à chacun de nous d’être un analyste profond sur la vie politique plutôt que d’être un homme politique. Et puis chemin faisant j’ai retrouvé de vieux amours comme communiquer. Ce n’est donc pas qu’on était complètement éteint, c’est plutôt une volonté. Quand on ne peut pas mener un combat on le reconnait. On n’a pas besoin d’être forcément leader politique ou homme politique ou président de parti politique pour partager des idées. La preuve est que celles que je partage je ne le fais pas par le canal d’une structure partisane. Je partage ce que j’ai à partir de la vie politique national et internationale et ça me va bien. IB et moi après le 11 avril 2011 J’ai été très meurtri par le décès d’Ibrahim Coulibaly, toute mort est à déplorer. Mais la dynamique dans laquelle nous étions en 2011 qui était très compliquée, très confuse, il ne fallait pas que les attitudes les comportements des uns et des autres en rajoute à la confusion. Je crois qu’à un moment donné il n’a pas su faire passer le message qu’il fallait pour rassurer les amis avec lesquels il s’était mis pour mener le combat de 2010, je crois qu’il ya eu des confusions. Et dans ces choses-là, en politique comme dans l’armée, parce que j’ai fait l’école de guerre de Paris, tout comme on revendique une victoire, on assume ses échecs. Et les échecs en politique et dans l’armée se paient cache. « Il n’ya pas de monnaie il n’ya pas de crédit ». Malheureusement c’est ce qui est arrivé. Et je n’étais pas à Abidjan, c’est pour cela que je n’étais pas à son inhumation. Cet article a été lu ( 58 ) fois sur Ivorian.Net Il n y a pas de commentaire
Posted on: Tue, 13 Aug 2013 06:47:37 +0000

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