Drame sur le pont de Porto-Novo Désinvolture meurtrière Le - TopicsExpress



          

Drame sur le pont de Porto-Novo Désinvolture meurtrière Le pont de la lagune de Porto Novo déjà en décrépitude vient d’inscrire à son marquoir de nouveaux morts. Un drame à imputer au silence funeste des autorités de ce pays. Hier dimanche, un mini bus de transport en commun en direction de Cotonou, avec à son bord plus d’une vingtaine de passagers, s’est retrouvé, après avoir brisé les barrières, dans la lagune. Des heures après, seul le véhicule a pu être repêché. Les fouilles sous-fluviales continuent… Comme à l’accoutumée, les médecins après la mort ont investi les lieux. Benoît DEGLA, ministre de l’Intérieur et Lambert KOTY ministre des Travaux publics, des transports terrestres sont allés constater les dégâts dont ils imputent la responsabilité à la lourdeur administrative. Le projet de réhabilitation de ce pont serait dans les tiroirs. Il y a quelques mois, votre journal VM8 NEWS attirait l’attention sur le danger permanent que représente ce passage à niveau. Tenez, depuis les temps coloniaux, ce pont est demeuré la seule servitude reliant Cotonou, la métropole économique à Porto-Novo, la Capitale de la République du Bénin. On comprend aisément l’importante utilité de cet ouvrage érigé sur la lagune de Porto-Novo, passage presque obligé à tout usager voulant s’y rendre ou en sortir. Mais, vu l’état actuel de cette infrastructure, l’inquiétude est massive. Que vous soyez à pied, à moto ou en voiture, amusez-vous à vous immobiliser quelques secondes sur ce pont, et votre conviction est faite sur le deuil permanent que porte cette infrastructure. En dehors des secousses témoignant de cette vétusté, le chemin de fer qui a cessé de fonctionner depuis des décennies, est à l’origine de nombreux cas d’accidents, surtout des motocyclistes qui se font prendre au piège des creux longeant les rails. La tragédie dans ses variantes. Imaginons une seule journée, ce qui adviendrait le jour où ce pont s’effondrerait. Un désastre total!!! Sans être devin, nous annoncions les couleurs du drame que nous vivons en ces heures. Pendant des heures, la circulation est restée bloquée. Personne ne pouvait sortir de Porto-Novo, personne ne pouvait y entrer non plus. Souvenez-vous, en novembre 2012, des malheurs des populations du fait des difficultés engendrées par la section d’un des cordages de la SBEE par un vil individu à la recherche du cuivre et qui s’était fait grièvement brûler le bras. Toute la ville capitale fut astreinte au noir, des semaines durant. Il fallait certainement plus pour se convaincre de ce que l’urgence à agir est impérieuse. Or, la seule lagune sur laquelle est érigé ce pont constitue une mine de richesses, un atout, hélas inexploité. En dehors de la pêche touristique qui peut être promue, on pourrait y développer les transports fluvio-lagunaires pour faciliter la circulation des personnes et des biens. Les Béninois ont sursauté de joie en décembre dernier quand, le ministre des Transports maritimes, Valentin DJENONTIN AGOSSOU, venu défendre le budget de son ministère à l’Assemblée Nationale, déclarait dans une interview accordée à la presse, qu’une ligne budgétaire était consacrée au développement de ce type de transport. Déjà, un, deux, trois… six mois passés, mais rien ; que les autorités de mon pays, face aux questions de développement, continuent à faire des vœux pieux aux populations, à flirter intimement avec la légèreté, la désolation dans la cité. Il est à souhaiter, avec la survenue de ce grave accident, même s’il est dû à une imprudence du conducteur, que le véritable déclic soit enfin donné pour l’érection d’un second pont sur cette lagune. Sègbédji Nagnonhou
Posted on: Mon, 01 Jul 2013 06:58:16 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015