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> Economie Affaire BNI Madagascar et le président de la Transition Les critères sont ils respectés ? Recueilli par Bill mercredi 2 octobre 2013 Le président de la Transition, chef de l’État, a brisé le mutisme presque total observé jusqu’à présent au niveau du gouvernement de transition dans cette affaire de la BNI Madagascar. On peut comprendre ce mutisme des uns et des autres mais on ne peut adhérer à ce mutisme qui est une porte ouverte à beaucoup de suspicion. Le silence encourage des pratiques douteuses vu que depuis le début de l’affaire, la représentation de l’État, en l’occurrence la direction générale du Trésor public a maintenu une seule et même position. Au nom du développement harmonieux du système financier malgache, cette direction s’était opposée à l’absence d’une banque de référence. Par contre son supérieur hiérarchique, le ministre des Finances a parlé autrement. Le Premier ministre lui non plus n’a pas souscrit aux propositions du Club éthique et développement (CDE), préférant peut-être laisser le temps au temps pour décanter et dépassionner l’affaire. Le président de la Transition a pris l’initiative de donner son avis : à ses yeux, c’est une affaire entre privés et il est malvenu de polémiquer sur cette transaction en cette période électorale. Il ajoute « Je ne suis pas d’accord qu’on salisse l’image d’un candidat étant donné qu’il y a également beaucoup de choses à dire sur les autres candidats », tout en demandant des preuves palpables sur le désaccord entre le ministre des Finances de l’époque et le directeur général du Trésor. Il faut dire que le candidat à la présidentielle et ancien ministre des Finances a été cité à plusieurs reprises dans cette affaire. Serge Zafimahova du CDE l’a même soupçonné de manœuvrer en faveur de cette cession au consortium d’acquéreurs. Mais le chef de l’État intervient et veut mettre le holà sur les discussions et commentaires sur l’affaire BNI Madagascar. Il estime que cela ne concerne pas l’État malgache du moment que les actions de cet État dans la banque ne sont pas égratignées. Ce que le président de la Transition semble oublier c’est le rôle régulateur de l’Etat mais aussi de gardien ou de veille sur l’observation des textes. La Commission de supervision bancaire et financière (CSBF) ayant été saisie de l’affaire, s’est également opposée estimant que les prétendants à l’achat n’offraient pas de garanties suffisantes. Sans remettre en question le droit le plus imprescriptible du Crédit Agricole de vendre sa part à qui il le souhaite, la direction générale du Trésor a suggéré le report de l’opération après les élections sachant le contexte qui prévaut dans le pays. Il est vrai que Crédit Agricole conduit depuis quelques années une politique de désengagement dans les pays d’Afrique et d’Asie pour se concentrer sur l’Europe et les pays du bassin méditerranéen ; Madagascar demeure le dernier pays de tout son réseau africain où il est encore présent. Mais même si Crédit agricole devait à tout prix vendre sa part, la direction générale du Trésor a insisté pour que les textes et un cahier de charges soient respectés. Ce cahier des charges stipule que la société repreneur soit une banque de premier ordre, une banque parmi les 100 premières banques reconnues sur la place. Or aucune des sociétés qui composent le consortium qui prétend acheter la part de Crédit Agricole ne répond à ce critère. Ciel est un groupe industriel (Floréal) et Bank One est une toute petite banque à Maurice. Quant à la société Trielite qui appartient à un homme d’affaires de la place, elle est basée dans les îles vierges britanniques. L’homme d’affaires en question aurait été invité par le Samifin pour de plus amples informations sur sa société mais apparemment sans suite. C’est ainsi que Trielite s’est réfugiée sous la société de droit malgache First Immo qui est une société immobilière, en promettant de lui céder sa place. Au final, le consortium est composé d’un conglomérat d’entreprises industrielles dans lequel le secteur bancaire est réduit à sa plus simple expression sans aucune envergure. Dans le cas qui se présente, si quelques parties impliquées dans l’affaire ont observé une attitude changeante (voir doc photo 1 : lettre au conseil d’administration de la BNI en date du 20 juin 2013) sans que des faits pertinents nouveaux sont apparus, le directeur général du Trésor en tant que membre de la CSBF, a toujours parlé un seul langage (voir doc photo 2 : lettre en date du 7 juin 2013). La seconde réunion de la CSBF a décidé autrement en son absence. Mais cette seconde réunion a aussi été qualifiée par Serge Zafimahova de truffée d’irrégularités et de ne pas avoir rempli les conditions légales (voir mémo BNI Conseil d’Etat). Les preuves demandées par le président de la Transition sont déjà parues dans les médias. Aujourd’hui des voix s’élèvent pour proposer la composition d’un consortium proprement malgache qui puisse acheter cette part du Crédit Agricole ; mais aura-t-il la chance et le temps de voir le jour ? madagascar-tribune/Les-criteres-sont-ils-respectes,19178.html
Posted on: Wed, 02 Oct 2013 04:44:02 +0000

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