En Espagne, la fronde du monde enseignant contre les coupes - TopicsExpress



          

En Espagne, la fronde du monde enseignant contre les coupes budgétaires Le Monde.fr | 24.10.2013 à 18h48 • Mis à jour le 24.10.2013 à 19h09 aA Facebook Twitter Google + Linkedin Pinterest A Bilbao, le 24 octobre, des étudiants manifestent contre la réforme du ministre de léducation espagnol. | Reuters/VINCENT WEST La grogne dans le système éducatif espagnol grandit. La troisième grève générale nationale, organisée jeudi 24 octobre à lappel des syndicats, associations de parents délèves et étudiants a davantage mobilisé que la dernière manifestation de mai. Le mouvement a été massivement suivi. Si du côté du ministère de léducation on assure que le mouvement a été suivi par 20,76 % des enseignants, de la maternelle à luniversité, les syndicats avancent en revanche un suivi moyen de 83 % du côté des professeurs, hors université. En cause, les restrictions financières imposées par le gouvernement, qui ont amputé, au nom de laustérité, le budget alloué de léducation de 6 400 millions deuros depuis 2010, selon la plateforme gouvernementale pour une école publique, lun des organisme à lappel de la grève. Des coupes budgétaires qui, selon ces associations, ont drastiquement fait augmenter le nombre délèves par classe, et conduit à la suppression de 20 000 postes de professeurs dans le public. Autre grief à lorigine de la fronde, le durcissement des conditions dattribution de bourses sur critères sociaux, et laugmentation des frais universitaires. Depuis avril 2012, un décret permet en effet aux gouvernements autonomes de les augmenter librement. Conséquence, dans certaines universités, les prix ont flambé. A Madrid, par exemple, la hausse accumulée va de 50 % pour les filières les plus chères, à 92 % pour les plus abordables. En deux ans, le coût dune année de droit est ainsi passé de 843 euros à 1 620 euros. ESPRITS ÉCHAUFFÉS Egalement dans le viseur des syndicats enseignants et étudiants, la loi organique damélioration de la qualité éducative, plus connue sous le nom de loi Wert, du nom du ministre de léducation espagnol. La plateforme pour une école publique a dailleurs déclaré José Ignacio Wert persona non grata, et a appelé à sa démission. Plus nuancée, la Confédération espagnole des association de parents délèves, par la voix de son porte-parole José Luis Pazos, a accusé le ministre de léducation de piller le système éducatif. José Ignacio Wert avait échaudé les esprits avant la mobilisation et sétait attiré les foudres des étudiantes et professeurs après de nombreuses déclarations peu habiles. Le 31 janvier 2012, il avait ainsi déclaré : Léducation publique a cessé de contribué à la société. Il faut se concentrer sur la qualité. Au sujet des bourses sur critères sociaux et de laugmentation des frais de scolarité, il avait affirmé, le 22 mai 2012 : Quune famille nait pas de ressources pour faire face au paiement des droits dinscription universitaire, évidement, il y a des cas. Mais ne pas avoir de ressources, quest-ce-que cela veut dire ? Quils ne veulent pas y consacrer certaines dépenses au détriment dautres ? La principale manifestation devrait avoir lieu en début de soirée à Madrid, où des milliers détudiants ont déjà défilé la veille. Il sagit de la première semaine de contestation de lannée scolaire 2013-2014.
Posted on: Fri, 25 Oct 2013 02:07:56 +0000

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