En cours de route, il passa devant une concession, habitée - TopicsExpress



          

En cours de route, il passa devant une concession, habitée par des chasseurs. Il déposa son fardeau au beau milieu de la cour et salua la maisonnée. Aucune porte ne s’ouvrit. Aucune réponse ne vint à lui. L’Homme salua de nouveau : • « Si personne ne répond à mes salutations, je vais mourir sur place ! • Qui est ce ? fini t par demander qu’quelqu’un à l’intérieur. • C’est le fils du chef, répondit le cultivateur. • Cesse de nous importuner ! tu n’as qu’à mourir si tu veux « lui répondit-on. Et ce fut de nouveau le silence. L’homme s’éclipsa, laissant le cadavre chez les Chasseurs. Peu après minuit, les chasseurs voulurent prendre le départ pour la chasse. Stupéfaction ! Il y avait un cadavre dans la cour ! Ils se dirent entre eux : » c’était donc vrai ! Celui qui est venu nous importuner cette nuit est bien mort chez nous, et c’est le fils du Chef ! Que faire sinon ramener le cadavre dans la maison de son père ? » Chemin faisant, une idée germa dans leur esprit. Tout à côté de la maison du chef, habitait un homme dont la réputation de voleur n’était plus à faire. Il avait l’art de voler sans jamais se laisser prendre. Eux, les chasseurs de nuits, connaissaient bien son stratagème. De connivence avec sa femme, il faisait passer discrètement son butin par la fenêtre arrière de sa case. Pourquoi ne pas utiliser la même ruse ? Il frappèrent donc à la fenêtre, la femme se leva et ouvrit. Sans mot dire, ils firent passer par la fenêtre le cadavre bien enveloppé dans une natte et un grand pagne. La femme déposa à terre le précieux colis. Elle regagna aussitôt sa chambre et les chasseurs, leur maison. Peu de temps après, le voleur fut de retour. Il appela sa femme, qui s’étonna de l’abondance du butin de la nuit : • « Mais c’est trop pour aujourd’hui ! le premier colis était déjà très lourd, en voilà un second ! • Que dis-tu ? Un premier Colis ? il n’est pas à moi, je ne t’ai encore rien apporté ! » Tous deux se précipitèrent dans la chambre pour examiner ce fameux colis. Ils le détachèrent et découvrirent, abasourdis, le cadavre de leur jeune voisin. Mari et femme savaient bien ce qui se passait dans la maison voisine. Ils étaient aux premières loges pour entendre les incessantes disputes entre le père et le fils. Un jour où le chef était hors de lui , il était allé jusqu’à lui dire « si ce n’est pas toi qui me tues, le premier, c’est moi qui le ferai ! ». LE voleur n’est était pas à son premier coup. Il réfléchit et un plan commença à prendre forme dans son esprit. Il transporta le cadavre contre une porte située en face de celle du chef. Il le fit asseoir, avec un arc et une flèche en main, comme s’il s’apprêtait à tire. Avant qu’l ne fasse jour, une des femmes du chef se leva et aperçut le fils du chef en position de combat. Elle se précipita dans la chambre de son mari pour l’avertir du danger. « Ton fils t’attend dehors face à ta porte, prêt à te transpercer d’une de ses flèches ! ». Le sang du chef ne fit qu’un tour Il se saisir de sa lance, passa par derrière la case, et transperça le corps de son fils en s’écriant : « je t’avais dit que si tu ne me tuais pas le premiers, c’est moi qui le ferais. Tu ne me croyais pas, hein ! Eh bien, c’est fait ! » Qui des trois s’est montré le plus rusé : le mari, les chasseurs ou le maitre voleur ?
Posted on: Thu, 18 Jul 2013 11:20:55 +0000

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