Environ 400 blessés, un policier agressé lundi ; Djakout #1 aborde l’ultime soirée en potentiel champion 31/07/2013 02:53:00 Auteur(e) La Redaction Taille de la police: Decrease font Enlarge font Sélectionner une langue▼ Réédition d’une polémique acharnée qui tient les fans en haleine depuis plusieurs années, le duel Djakout-T-Vice semble avoir tourné à l’avantage du premier qui s’est autoproclamé vainqueur en imposant un rythme infernal sur le parcours stade Sylvio Cator-Champ de Mars Le carnaval des fleurs, entré mardi soir dans sa dernière ligne droite, a accusé un bilan de zéro mort et 396 blessés, parmi eux trois enfants et un policier, lors de la deuxième journée, a annoncé le commissaire Frantz Lerebours, porte-parole de la Police Nationale. Blessés à l’arme blanche, trois mineurs ont été transportés lundi soir à l’hôpital pour y être soignés. D’autres personnes, pour la plupart touchées légèrement, ont été prises en charge sur le circuit du carnaval où des postes de secours ont été installés. Le porte-parole a aussi souligné que 60% des personnes soignées ont été victimes de malaises en raison des fortes hausses de température provoquées par la canicule. Un policier tombé en syncope a dû être rapidement évacué. Pour sa part, l’hôpital général a recensé pour cette deuxième journée 60 blessés dont aucun par balle. Ils ont été victimes de jets de bouteille, de pierre, de blessures à l’arme blanche ou de brutalités policières, ont indiqué à Radio Kiskeya les responsables du service d’urgence de l’HUEH. Le plus grave incident s’est produit au Champ de Mars, à proximité du Palais National (le Palais présidentiel), où un agent de la PNH a été violemment atteint par un tesson de bouteille au plus fort de l’animation de tonnerre qu’assurait le Djakout #1. Sonnée et tombée à la renverse, la victime a été rapidement secourue et conduite à l’hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti où elle a repris connaissance. Cette attaque allait susciter une réaction violente de nombreux policiers qui se sont mis à brutaliser les carnavaliers et à pourchasser certains à coups de matraque sur le lieu de l’incident. Piqués au vif, des spectateurs ont lancé des bouteilles contre les forces de l’ordre tandis qu’au même moment une altercation opposait un policier au fougueux chanteur de Djakout, Shabba, qui avait discontinué la prestation de son groupe pour exprimer son mécontentement. Un appel au calme du porte-parole adjoint de la PNH, Garry Desrosiers, lancé du haut du char musical, a été nécessaire pour un retour à la normale. Caractérisée par des problèmes chroniques d’organisation qui constituent depuis de longues années le talon d’Achille des festivités carnavalesques en Haïti (difficultés d’ordonnancement, problèmes de sonorisation des chars musicaux, retards incompressibles, trous dans le défilé et quasi-absence de déguisements et de couleurs, marginalisation progresive des groupes traditionnels), l’édition 2013 du carnaval des fleurs -quoique controversée- a drainé une foule considérable malgré les périodes pluvieuses ayant quelque peu perturbé les deux premières journées. Le public a su notamment apprécier les performances de premier ordre de Djakout #1 sous la houlette de son redoutable animateur Shabba- tout feu tout flamme, visiblement supérieur à son rival direct, T-Vice, un peu emprunté-, mais aussi de Kreyòl La, Carimi, T-Micky des deux fils du chef de l’Etat (Olivier et Sandro Martelly), Barikad Crew, Rockfam et surtout Anbyans. Le jeune groupe capois, déjà révélation du carnaval national de février dernier dans la deuxième ville du pays, a apporté une véritable note de fraîcheur à la fête avec une méringue très entraînante et son chanteur vedette Oky Jems, un ex-membre de King Posse, qui n’a cessé durant le défilé de faire danser, avec fierté, la bosse de son torse nu.
Posted on: Thu, 01 Aug 2013 03:46:14 +0000
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