Escalade (terrain d’aventure) dans le Djurdjura Lundi, 15 - TopicsExpress



          

Escalade (terrain d’aventure) dans le Djurdjura Lundi, 15 Juin 2009 Envoyer Imprimer PDF Retour historique au Thaletat De jeunes grimpeurs Algériens ont, enfin, pu réaliser leur rêve : l’escalade au Thaletat, en plein cœur du massif du Djurdjura. Pour la première fois depuis une trentaine d’années, des grimpeurs ont eu l’opportunité d’escalader le prestigieux Thaletat, cette fabuleuse falaise située du Djurdjura, plus connue sous le nom de la « Main du juif ». L’escalade est, enfin, de retour dans le programme de la Fédération algérienne de ski et des sports de montagne (FASSM). Un groupe d’une dizaine de grimpeurs vient d’effectuer un stage de formation de dix jours au Centre national des sports et des loisirs de Tikjda, sous la conduite de Ouali Benimedourène et de trois instructeurs du Club alpin français (CAF). Durant leur séjour, ces futurs cadres de l’escalade de la FASSM ont montré de grandes aptitudes et capacités à même de leur permettre de progresser davantage et de rehausser le niveau technique de l’escalade. Le stage débute avec des travaux en ateliers pour la mise en train, la révision des données fondamentales de sécurité et la vérification des connaissances de chacun. Pour rappel, ce groupe dispose déjà d’une expérience fort appréciable d’escalade en terrain d’aventure, notamment dans le Hoggar depuis l’année 2002. Du gros potentiel Algérien Loin d’être des novices, tous ont déjà à leur actif les plus prestigieuses voies d’escalade de Tizoulègue et de Saouinane. Des parois universellement connues comme ayant recours à de grandes compétences techniques. Toutefois, la formation de ces jeunes escaladeurs issus des clubs affiliés à la FASSM, a été subitement et sans aucune raison interrompue dès l’été 2004 par l’ancienne équipe dirigeante de la Fédération. Ces jeunes étaient, donc, livrés à l’abandon sur le plan technique, seuls quelques-uns d’entre eux ont continué à pratiquer au sein de leurs clubs. Dès la deuxième journée du stage, quatre groupes ont été constitué avec, pour objectif, de réaliser des voies d’escalade classique du Reigner, une grosse falaise surplombant Tikjda. Kheireddine, Lyès, Mohamed, Nazim, Kholfa, Kenzi et les autres passent à l’action. A l’issue de la journée, l’expérience a été qualifiée de concluante par l’ensemble des grimpeurs qui ont réalisé le programme initialement tracé Des jeunes techniquement doués C’est avec beaucoup de facilités que les jeunes ont fait preuve d’un grand savoir-faire en suivant les indications contenues dans des « Topos Guides » datant des années 1960 et qui doivent impérativement être actualisés. Le lendemain, place aux ateliers technique et pédagogiques sous la direction des encadreurs français du stage. La séance se déroule sur le rocher école d’Aswel, à quelques kilomètres de Tikjda. Il faut savoir que lescalade en terrain daventure, ou plus simplement « le terrain daventure », est un style descalade dans lequel le grimpeur installe lui-même toutes les protections qui le protégeront des conséquences dune chute. Le terme soppose à lescalade sportive dans laquelle les protections sont déjà en place. La pratique du terrain d’aventure se déroulant sur falaises non équipées, elle nécessite lusage déquipements de protection personnels comme des coinceurs, des sangles, des pitons, voire des plaquettes, etc. En escalade propre, ces deux derniers types de protection sont prohibés. Parmi les thèmes abordés, les manœuvres de sécurité d’une cordée, l’assurage, l’installation de relais, la descente en rappel en assurance, etc. Le risque zéro n’existe pas La sécurité, voilà le maître mot en escalade. Car si l’on peut commencer très jeune à goutter aux joies de la grimpe, il ne faut jamais oublier que la risque zéro en escalade n’existe pas et que parfois la moindre erreur peut être fatale, y compris pour les plus chevronnés, pour qui la routine et son manque habituel de vigilance a été fatale à plus d’un. Comme toutes les journées d’enseignement, celle passée à Aswel a été particulièrement profitable à l’ensemble du groupe, notamment pour la suite du stage. Arrive enfin le lendemain, le jour « J » pour s’attaquer à la falaise du Thaletat. Tout le monde est prêt ! Dès le lever du jour, les cordées sont au pied des voies pour entamer l’escalade de quatre sites : la Petite aiguille, la Guilloto, la Tour rouge et la Médiane. Quatre voies spectaculaires de plus de 250 mètres de verticale, d’une extrême difficulté. Pendant l’escalade, chacune des cordées a appris à ses dépens que les cotations portées sur les Topos guides étaient plus ou moins erronées. La difficulté était bien plus importante sur le plan pratique, par rapport à ce qui était indiqué sur la feuille de route. Entraînements à la Fourastier Malgré ces difficultés techniques, les dix jeunes grimpeurs et leurs encadreurs arrivent à passer les obstacles et à gravir les voies d’escalade, jusqu’au sommet. Pour certains, le retour au CNSL Tikjda s’est fait en milieu de soirée. Le soir, la joie était sur tous les visages, malgré la grosse fatigue elle aussi bien perceptible. Un grand pas a été franchi par ces jeunes grimpeurs grâce à l’initiative prise par la FASSM d’organiser ce stage. Le Thaletat est, enfin, vaincu. Cette falaise impressionnante était depuis longtemps observée par les grimpeurs algériens à qui l’on n’a jamais offert l’opportunité de la gravir. A présent, chacun d’entre eux pourra l’inscrire dans son carnet de course. C’est le début d’une grande et passionnante aventure pour l’escalade en Algérie. Depuis des années, les grimpeurs Algériens ont été sommairement formés pour pouvoir évoluer sur terrains « équipés ». Le Thaletat n’est plus un obstacle Les falaises ont connues un véritable engouement ces dernières années. L’approche montagne a été complètement repensée. L’escalade se démocratise. L’alpinisme ne peut plus répondre aux attentes nouvelles du grimpeur « moderne ». Quand on va en falaise, on ne cherche plus à arriver au sommet, le but s’est déplacé vers la recherche de la difficulté, de la pure technique. De ce fait les niveaux ont explosé. Pour répondre à ces nouvelles attentes, de nombreuses voies du 5 au 8 ont été équipées. La fréquentation de plus en plus dense a obligé une révision du matériel de sécurité dans les écoles d’escalade. La moulinette est devenu pratique courante dans des secteurs suréquipés... au plus grand bonheur des grimpeurs peu initiés. Toutefois, il manquait quelques détails techniques, tels le perfectionnement de la mise en place des relais en voie, les manœuvres d’assurage. C’est maintenant fait et de grandes voies d’escalade classiques du Djurdjura : le Reinger et le Thaletat sont aujourd’hui dans les cordes de nos grimpeurs. Multiplier les initiatives Les dignes successeurs de Ouali Benimedourène, de Hamimi Cherarak, d’Arezki Boukamoum et Mohamed Chebbab, les meilleurs parmi les anciens sont bien là. Le prochain stage de formation de la FASSM aura lieu du 1e au 10 juillet prochain, à Tikjda. Il sera organisé à l’intention d’un groupe d’une quinzaine de grimpeurs qui seront, à leur tout, encadrés par le groupe qui a bouclé sa formation ce mois-ci. Avant de conclure, il faut souligner le rôle important joué par la Protection civile de Bouira et son groupe « Grimp 10 » qui avait deux éléments en formation. Cette section a largement contribué à la réussite de ce stage de la FASSM en mettant à disposition son matériel d’escalade. Comme les ressources humaines, le lot important de matériel d’escalade dont disposait la FASSM a été dilapidé. Pour le nouveau président de la FASSM, Hamdane Méziane : « Il faut aller de l’avant et focaliser sur les besoins urgents et impératifs au développement des sports de montagne. L’une des solutions, c’est la formation et le perfectionnement de nos jeunes pour pouvoir avancer ! », dira-t-il. L’été sera chargé et les émotions ne manqueront pas.
Posted on: Fri, 25 Oct 2013 12:46:17 +0000

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