Et le texte de Lise Payette sur les prédicateurs islamistes misogynes: Les apôtres de la haine des femmes 30 août 2013 | Lise Payette | Actualités en société J’imagine que tout a été fait pour les empêcher de venir semer leur message haineux contre les femmes d’ici et qu’à moins d’un revirement de dernière minute, nous n’échapperons pas à leur mépris que nous connaissons pourtant et qui nous a si souvent été confirmé par toutes ces femmes fuyant les règles si injustes de l’Islam pour trouver refuge ici. Elles tremblent encore quand elles en parlent. Le sort des filles n’est en rien enviable dans ces pays où la religion se vit comme une prison et où un homme, même le plus insignifiant et le moins instruit, peut devenir un tyran devant lequel une femme ne sera toujours qu’une servante. Quatre « apôtres » de l’Islam viennent à Montréal, au Centre des congrès, le 7 septembre prochain, prêcher leur bonne nouvelle. Qui a permis qu’ils viennent déverser leurs élucubrations jusque sur notre perron ? Le gouvernement fédéral de monsieur Harper, d’abord, ce gouvernement de droite dont les responsables n’ont pas eu le courage de leur fermer la porte au nez, alors qu’ils auraient pu et qu’ils auraient dû. Par respect pour le formidable avancement des femmes que nous avons vécu dans notre propre société au cours des 50 dernières années, par respect pour la patience que l’égalité des femmes a demandée de la part des femmes d’ici, par respect pour nous toutes, mais aussi pour celles qui ont choisi de vivre à nos côtés et qui viennent de ces pays d’origine dont elles ne parlent que les larmes aux yeux. Pour ces filles bien vivantes que le père et le frère ont noyées, pour ces femmes qui vivent entre leurs quatre murs sous l’autorité farouche d’un homme que son pouvoir a déboussolé, pour ces étrangères qui baissent les yeux, qui s’effacent jusqu’à disparaître de la vie normale. Pour tout ce que nous ne savons pas parce qu’un mur de silence a été érigé autour d’une famille… Qui d’autre aurait pu leur fermer la porte, à ces salisseurs de femmes ? Le gouvernement du Québec, si le Québec était enfin un vrai pays en pleine possession de tous ses moyens. Nous leur aurions refusé le permis de séjour, comme ça se fait ailleurs, sans histoire et sans scandale, quand la visite représente un danger pour l’équilibre du pays qu’on prétend ramener en arrière. L’idée de les faire venir à Montréal est de qui ? On peut penser que quatre « preachers » ne tombent pas du ciel juste sur Montréal par hasard. Au premier coup d’oeil, on tend à penser que des conférenciers comme ceux dont je parle sont, la plupart du temps, invités par l’Université Concordia. Est-ce le cas cette fois-ci ? Pourquoi alors organiser la conférence au Centre des congrès ? Et pourquoi à Montréal, alors que d’autres villes sont connues comme ayant des populations plus importantes venues des pays de l’Islam ? C’est quoi, l’objectif ? Sommes-nous manipulés pour donner l’image d’un peuple récalcitrant et fermé ? Est-ce une attaque très organisée contre ce que nous appelons la Charte des valeurs québécoises ? Déjà ? Si oui, elle vient de qui ? Toutes les réponses à ces questions seraient les bienvenues. Autrement, nous avançons dans le noir. Ne pas être dupe Pendant que j’écris cette chronique, on me transmet du Devoir une lettre d’une femme qui me fait parvenir le mémoire qu’elle a déposé devant la commission Bouchard-Taylor et dans lequel elle faisait le récit de ce qu’elle avait vécu elle-même dans un pays islamiste qu’elle a réussi à fuir afin de trouver refuge ici. Elle ne cache pas son inquiétude devant l’augmentation de la présence islamiste qu’elle constate chez nous et les plaintes des femmes qui partagent la vie de ces hommes dans des conditions identiques à ce qu’elles ont connu ailleurs. Que faut-il faire le 7 septembre prochain ? Manifester ? Empêcher l’événement d’avoir lieu ? Les laisser prendre la parole et nous traîner dans la boue sans rien faire, sans rien dire ? Être présentes et silencieuses ? Tenir une réunion publique de femmes sur l’Histoire des religions et sur le beau rôle que les hommes s’y sont offert, sans se priver. Tout ça a tellement l’air d’être du temps perdu. Et il reste tant à faire. L’événement du 7, même s’il ne s’y passe rien, aura servi à nous ouvrir les yeux, à nous maintenir en alerte. Les femmes ne sont pas dupes et elles savent que le sort des femmes, dans tellement de pays, est loin d’être réglé. D’ailleurs, dans bien des cas, c’est un pas en avant, deux pas en arrière. C’est assez facile à voir, même de loin. Il y aurait de quoi se décourager s’il n’y avait pas quelques avancées, fragiles souvent, mais bien identifiées et que nous sommes prêtes à défendre chaque fois que ce sera nécessaire, même contre d’autres femmes s’il le faut, comme c’est, hélas, souvent le cas. J’imagine que tout ça, c’est ma façon de vous dire : danger. L’avancement des femmes est essentiel au changement de la société. Le travail est loin d’être fini. Dans certains pays, il n’a même pas commencé.
Posted on: Fri, 30 Aug 2013 13:23:34 +0000
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