Etats-Unis: un an après sa réélection, Obama à la peine Par - TopicsExpress



          

Etats-Unis: un an après sa réélection, Obama à la peine Par Marie Le Douaran, publié le 06/11/2013 La première année du second mandat de Barack Obama a été semée dembuches, sur le plan international comme en politique intérieure. Seuls lObamacare et le dossier iranien peuvent lui donner du baume au coeur. Un an après sa réélection, le bilan de Barack Obama est bien maigre. REUTERS/Jonathan Ernst Le 6 novembre dernier, Barack Obama était largement élu pour un second mandat. Un an plus tard, le charismatique premier président noir des Etats-Unis semble empêtré dans plusieurs dossiers épineux... Dès les premiers mois du nouvel exercice présidentiel, trois affaires venaient plomber laura de Barack Obama. Tour à tour, les révélations sur lattentat de Benghazi -ladministration a édulcoré des informations pendant la campagne-, le ciblage fiscal des républicains et les écoutes de lagence de presse AP par le ministère de la Justice ont semé des gravillons sur un chemin déjà rempli de nids de poules, souvent creusés par le Congrès. Une réussite et quelques avancées Sur le front de la politique intérieure, peu de dossiers ont avancé cette année. Au terme dun long conflit avec les républicains, lObamacare, la réforme du système de santé qui garantit à tous laccès à une couverture maladie, est finalement entrée en vigueur le 1er octobre. Dans les tuyaux depuis la campagne présidentielle de 2008, elle est la grande réforme dun président Obama au bilan législatif squelettique. Autre dossier de taille, la réforme de limmigration. Barack Obama a présenté fin janvier une légalisation provisoire du statut des clandestins, qui leur donnerait un droit au travail en échange du paiement dune amende. Le 27 juin, le Sénat, acquis aux démocrates, a adopté une version du texte. Cest désormais au tour de la Chambre des représentants, à majorité républicaine, de voter. Retardé par la paralysie fédérale doctobre, le dossier a été relancé à la fin du mois. Mais il faudra beaucoup de temps pour que le Congrès trouve un accord sur cette réforme. Au rang des grandes annonces, ce début de mandat a donc été assez chiche. A Berlin, en juin, Barack Obama a donné un discours porte de Brandebourg, au cours duquel il a principalement évoqué deux sujets: le désarmement nucléaire et le réchauffement climatique. Largement critiqué pour son inaction, il allait dévoiler, quelques jours plus tard, lintégralité de son plan sur le climat. Face à un Congrès quil sait bloqué, le président compte cette fois agir avec des mesures réglementaires. Mais les nouvelles normes climatiques ne seront pas finalisées avant 2015. Des dossiers qui patinent... au Congrès Deux autres projets majeurs sont restés au point mort. Malgré les promesses du président et une grève de la fin massive des détenus depuis le printemps, la prison de Guantanamo est toujours ouverte. Régulièrement, Barack Obama réaffirme son intention de fermer létablissement hérité de ladministration Bush, mais rien ny fait: à deux reprises au cours de son premier mandat, le Congrès sest opposé aux solutions de fermeture proposées par le président. Depuis sa seconde investiture, rien na bougé. A chaque fusillade tragique, et les Etats-Unis nen manquent pas, Barack Obama rappelle le fléau que représentent les armes à feu pour son pays. Mais là encore, impossible de faire évoluer les Etats-Unis, le pays aux 300 millions darmes à feu pour 318 millions dhabitants. En avril, le Sénat a rejeté une loi qui devait soumettre les acheteurs darmes dans les foires, ou entre particuliers, aux contrôles dantécédents déjà en vigueur pour les achats dans les armureries. Lors du discours sur létat de lUnion, en février, Barack Obama a beaucoup misé sur léconomie, expliquant que la simple réduction des déficit ne suffisait pas. Une kyrielle de mesure a été annoncée, mais de léconomie américaine, cest surtout le relèvement du plafond de la dette in extremis en octobre que lon retient. En pleine paralysie fédérale, faute de budget pour 2014 sur fond dopposition des républicains à lObamacare, un accord temporaire sur le budget et la dette a été voté. Mais la sortie de crise nest que provisoire, puisque le plafond nest relevé que jusquau 7 février. Même si, pour la presse américaine, Barack Obama est sorti vainqueur du bras de fer, il sagit dune grave crise politique qui mine ce second mandat. Froisser ses ennemis... et ses alliés Sur le plan international, le climat sest sévèrement dégradé pour lOncle Sam. Les relations des Etats-Unis avec la Russie sétaient éclaircies avec Medvedev, mais le retour de Vladimir Poutine lan dernier a jeté un nouveau coup de froid. Au coeur du problème, les tensions sur la Syrie, Moscou refusant catégoriquement de lâcher son allié syrien. La crise diplomatique a connu son paroxysme après lattaque chimique du mois daoût et le sommet pour la paix, dit Genève 2, ne figure toujours pas au calendrier international. Mais laffaire Snowden et lannulation du sommet américano-russe avaient déjà dégradé des relations ténues. Les fuites de lancien informaticien de la NSA sur lespionnage massif des Etats-Unis ont également terni les relations entre lUnion européenne et lallié américain. Si le personne sur le Vieux Continent na les moyens de se fâcher contre ces pratiques, la perte de confiance risque dêtre durable. Parmi les alliés qui voient dun mauvais oeil les tentatives américaines à linternational, Israël fait partie des premiers sur la liste: la reprise forcée des négociations israélo-palestiniennes ne plait pas au gouvernement Netanyahu qui na de cesse détendre la colonisation à chaque avancée du processus. Au coeur de nombreux dossiers, lArabie saoudite commence aussi à froncer les sourcils. Cet allié-là naime pas constater linaction de Washington face à la colonisation israélienne, pas plus que ses velléités de négociations avec Damas. Les Saoudiens préféreraient de loin que les Etats-Unis tentent de renverser Bachar el-Assad. Enfin, le dossier iranien inquiète aussi Riyad. Si le rapprochement avec Téhéran se concrétise, lIran pourrait devenir une grande puissance au Proche-Orient, et menacer la suprématie pétrolière de lArabie saoudite dans la région. Cest pourtant sur ce dossier que Barack Obama pourrait briller à linternational: en mettant fin à 35 ans de vide relationnel, il deviendrait lallié dun des pays stables de la région. Et donnerait un coup de fouet à son second mandat
Posted on: Wed, 06 Nov 2013 08:13:30 +0000

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