Etre reconnaissant pour la vue « Voyez ! Ce peuple se lève - TopicsExpress



          

Etre reconnaissant pour la vue « Voyez ! Ce peuple se lève comme un léopard » : « Quand ils se lèvent le matin après avoir dormi, ils sont forts comme une lionne ou un lion pour se hâter d’accomplir les mitsvot, revêtir le talit, lire le chema’ et mettre les tefilin » (Rachi Bemidbar 23, 24). Voici une histoire extraordinaire racontée par le Maguid Rabbi Chabtaï Youdalevitch : un matin, Ya’akov, employé à l’Agence Juive, se réveille et s’aperçoit qu’il ne voit plus… Il est paniqué, il a perdu la vue. Le docteur Tikho, un ophtalmologue de renom, a tout de suite saisi la gravité de la situation et a fait entrer Ya’akov dans son hôpital spécialisé pour les déficiences de la vue, l’a soumis à divers examens et lui a prodigué des premiers soins. Après un ou deux jours, le docteur a annoncé à son patient : « Votre place n’est pas dans cet établissement. En effet, votre déficience ne provient pas des yeux mais d’une tumeur qui a touché votre cerveau. La tumeur a atteint les nerfs de la vue, vous privant ainsi de ce sens. » Sur le conseil du docteur Tikho, Ya’acov a amassé ses économies, a emprunté de l’argent et s’est rendu en Allemagne chez un médecin juif, le professeur Tsoundak. Celui-ci lui a réservé un accueil chaleureux et s’est occupé de lui avec dévouement. Peu de temps après, il l’a préparé pour une intervention au cerveau : ils lui ont ouvert le crâne afin de lui ôter la tumeur. Ainsi le pauvre Ya’akov est resté couché pendant trois mois, avec une interdiction formelle de bouger. D’après les médecins, n’importe quel mouvement imprudent était susceptible de perturber une zone ou l’autre du cerveau, et d’entraîner une mort immédiate. En résumé, après trois mois de souffrance permanente, Ya’akov était rétabli et la tumeur qui avait touché son cerveau avait été éradiquée. Au cours de l’opération, on avait implanté dans son cerveau des morceaux de métal (de l’or). Alors le docteur Tsoundak lui avait recommandé sur le ton de la plaisanterie : « Une partie de votre tête est à présent composée d’or, protégez-vous des voleurs… » Cependant bien qu’il ait été sauvé, puisqu’il était resté en vie, il n’a pas retrouvé la vue, ce qui lui était très pénible. Le professeur lui a expliqué que pour recouvrer la vue, une opération supplémentaire était nécessaire : Je vais implanter dans votre cerveau une substance visant à établir une sorte de connexion électrique entre le cerveau et les nerfs oculaires, ce qui vous permettra de voir à nouveau comme auparavant. Il est cependant impossible de procéder à cette intervention pour le moment car la greffe demande une grande somme d’argent, et « nous n’avons pas cet argent », ont-ils conclu en chœur, dans un même soupir. Ya’akov s’est tourné vers des institutions d’aide et s’est adressé à ses coreligionnaires, miséricordieux fils de miséricordieux, qui l’ont aidé à amasser la somme nécessaire à l’intervention salutaire. Avec l’aide de D., il est entré une nouvelle fois à l’hôpital pour une durée de deux mois. Il était impatient et brisé par son handicap qui se prolongeait, mais il continuait à surmonter l’épreuve et à garder espoir en la délivrance. Il m’a décrit en détails ses douleurs et les souffrances qu’il a endurées mais je ne m’étendrai pas sur ce sujet pour l’instant. Un jour, le professeur Tsoundak a dit à son patient : « Cher Ya’akov, demain matin on retirera le pansement qui couvre votre visage et vous pourrez enfin voir, si D. veut ! J’aimerais que la première chose sur laquelle vos yeux se poseront soit un objet de mitsva. Que pourrais-je vous montrer… ? a réfléchi le professeur à haute voix. Je vais placer devant vous les tsitsit, au sujet desquels il est dit ‘Et vous les verrez’. Je me tiendrai devant vous au moment où l’on vous retirera le pansement et vous observerez alors le talit katan que je porterai exceptionnellement par-dessus les vêtements. » En proie à une excitation trop intense, Ya’akov n’a pas réussi à trouver le sommeil toute la nuit. A huit heures le lendemain matin, l’infirmière a retiré le pansement avec précaution et délicatesse, tandis que le patient tremblait de tout son corps tant il était ému. Et le voici transporté dans un rêve : Ya’akov avait face à lui un homme enveloppé d’un talit katan, qui caressait ses tsitsit en les lui montrant. Ya’akov a éclaté en sanglots, s’est jeté aux pieds du médecin et l’a remercié de s’être donné tant de mal pour le soigner : « Merci ! Merci beaucoup ! » s’est-il écrié avec une émotion indescriptible. Avec des petites tapes dans le dos, le professeur Tsoundak lui a signifié de se redresser. Puis ils ont pris place à une table. Une fois que Ya’acov a retrouvé son calme et qu’ils se sont tous deux installés paisiblement, le silence s’est installé et le professeur s’est mis à énoncer quelques paroles de sagesse : « Mon cher Ya’akov, il y a maintenant plusieurs mois, vous vous êtes levé un matin, vous retrouvant hélas dans l’obscurité. Vos yeux ne vous permettaient plus de voir. Vous en avez été effrayé. Vous avez donc consulté des médecins, avez parcouru de grandes distances, avez épuisé vos économies et avez tout mis en œuvre pour amasser des sommes folles. Vous avez été hospitalisé trois fois durant de longues périodes et avez enduré des souffrances physiques et morales qu’il n’est pas nécessaire de détailler. Vous pourriez composer un gros livre uniquement sur vos aventures et vos douleurs. Et maintenant que vous avez recouvré la vue, votre cœur explose de reconnaissance ! Vous êtes bouleversé et ébranlé. Imaginez que les gens se réveillent chaque matin en comprenant que D. leur a ouvert les yeux sans aucune souffrance, et qu’ils voient. Ils voient, ils voient ! Mais à notre grand désespoir, nombreux sont ceux qui récitent la bénédiction ‘Bénis sois-Tu, Hachem notre D., Qui rends la vue aux aveugles’ de manière routinière, rapidement et sans concentration, juste pour se rendre quitte, sans percevoir l’étendue de la signification de ces mots-là. Je vous demande, mon cher ami, de garder toujours ce moment en tête et d’aimer D. de tout votre cœur, de toute votre âme, de tout votre être. Plus particulièrement, quand vous réciterez la bénédiction ‘Qui rend la vue aux aveugles’, pensez à ce que vous dites, louez D. et remerciez-Le. » Heureux, Ya’akov est rentré en Israël et est a réalisé une techouva parfaite. Au fil du temps, il s’est fait connaître pour sa crainte de D. et ses qualités morales. Il a soutenu de nombreuses personnes et a fait grandir une génération d’enfants dans la Torah et les bonnes actions, les menant jusqu’au mariage.
Posted on: Wed, 19 Jun 2013 19:32:39 +0000

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