FAGNIERES (51). Une adolescente de 17 ans n’est pas revenue au domicile familial depuis une semaine. Très inquiète, sa mère pense qu’elle est partie vivre le grand amour avec un délinquant notoire. Après sa première fugue, le comportement de Manon était « redevenu normal », selon sa mère. - A + CHRISTELLE PÉRONNE est une mère inquiète. Depuis le samedi 3 août, sa fille Manon, âgée de 17 ans et quelques mois, n’a pas remis les pieds à la maison. Mais elle en est certaine : l’adolescente a fugué pour vivre le grand amour avec son petit ami. Et c’est bien là le plus inquiétant, car le jeune homme, tout juste majeur, est déjà un délinquant notoire, bien connu de la justice et des services de police châlonnais. La liste des délits à mettre à son actif est longue comme le bras et n’a évidemment rien de rassurant pour une mère aimante. D’autant qu’en plus des vols et des cambriolages dans lesquels le garçon a jusque-là été régulièrement impliqués, celui-ci fume du cannabis. « Je suis certaine qu’il la fait se droguer », confie d’ailleurs la maman de Manon. Partie depuis une semaine Depuis son départ du domicile familial de l’avenue de Bruxelles, à Fagnières, l’adolescente n’a pas non plus donné de nouvelles, à l’exception d’un SMS envoyé le lundi 5 août à sa grand-mère maternelle. « Ne t’en fais pas, je suis en sécurité, écrit-elle. Je ne suis pas rentrée parce que vous ne comprenez pas ce que je veux. » Son petit frère a également reçu un appel le même jour - pour rassurer -, mais sa mère n’a pas eu cette chance. Ses appels et ses messages n’ont rencontré aucun écho. Pas un mot. Depuis, c’est le silence radio. La jeune Manon n’en est cependant pas à son coup d’essai. Sa relation amoureuse n’a jamais été au goût de sa mère ni de son beau-père. « Surtout quand on a appris qui il était », souligne Christelle Péronne. Une première fugue s’était ainsi déjà produite en janvier, avec le même petit ami. Elle avait été retrouvée trois jours plus tard au domicile de la mère de ce dernier. Au cours des mois qui ont suivi, Christelle Péronne pensait pourtant avoir retrouvé sa fille telle qu’elle était avant de rencontrer le jeune délinquant. « Nous la restreignions davantage et son comportement, qui avait changé, est redevenue normal, raconte-t-elle. À partir de ce moment-là, je pensais qu’ils n’étaient plus ensemble. Mais maintenant, je sais qu’ils se voient toujours. » Toujours est-il qu’une semaine d’absence, sans nouvelles, ne manque pas de susciter chez elle les plus grandes inquiétudes. La police a été avisée, mais c’est pour le moment le statu quo. Manon reste introuvable. Ses démarches auprès de certaines connaissances du petit ami de sa fille n’ont rien donné non plus. Tout ce qu’elle est parvenue à obtenir en retour est un message du jeune homme, des plus menaçants. Les faits ont été signalés au procureur de la République, mais à ce jour, toujours pas de signe de vie de la jeune fille. « Je suis très inquiète, insiste sa mère. Toute notre famille est inquiète. Tout ce que nous voulons, c’est qu’elle rentre. » De type européen, mesurant environ 1 m 50, les yeux bleus très clairs et les cheveux bruns colorés, Manon portait le jour de sa disparition une jupe courte en jean et un tee-shirt orange avec une tête de tigre. « Elle n’a pas d’argent et pas de vêtements, indique Christelle Péronne. Et le 2 septembre, elle devait commencer un apprentissage de deux ans chez Leclerc. » Toute personne qui l’apercevrait est invitée à se mettre en contact avec les services de police.
Posted on: Mon, 12 Aug 2013 19:39:00 +0000
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