FRAPPER OU MOURIR ? La baisse des prix des médicaments nous a - TopicsExpress



          

FRAPPER OU MOURIR ? La baisse des prix des médicaments nous a démontré, une fois de plus, la vacuité de notre conseil de l’Ordre actuel. Plongé dans une crise morale sans précédent, son rôle de garant des valeurs de notre profession et de sa pérennité est aujourd’hui réduit à néant alors qu’il est porteur d’une authentique responsabilité sociale : la promotion de la santé publique. Dans cette affaire, un conseil de l’Ordre, normalement constitué, aurait du soutenir publiquement cette avancée sociale. Il aurait pu trouver les mots pour montrer à la société que notre industrie pharmaceutique nationale a une position de leader à l’échelle africaine qui doit être sauvegardée au même titre que notre réseau de distribution des médicaments. Il aurait vanté le mérite des milliers de pharmaciens d’officine qui constituent le premier poste de soins et de conseils dans les régions les plus reculées du Royaume. Notre conseil de l’Ordre se devait aussi de rapprocher le point de vue ses membres pour garder la cohésion de la profession pharmaceutique. Il aurait rappelé aux pharmaciens, tous secteurs confondus, leur appartenance à la même profession en les incitant à faire preuve de solidarité et de loyauté les uns envers les autres. Malheureusement, il n’en fut rien. De confrères, nous sommes devenus adversaires. Et la guerre fratricide que nous nous livrons à travers les médias a des effets désastreux sur l’ensemble de la profession pharmaceutique. Que nous soyons industriels, grossistes ou officinaux, nous sommes tous accusés, aujourd’hui, d’entraver l’accès aux soins à nos propres concitoyens. Consternant !!! Pour l’officinal que je suis et qui n’en peux plus de voir sa profession prendre des coups de toutes parts, cette accusation infamante me fait l’effet d’un coup de grâce. Aussi voudrais-je lancer un appel à mes confrères en les priant de FRAPPER à leur tour. Pourquoi ? Pour rendre tous ces coups qui pleuvent sur nous depuis des décennies… Comment ? En utilisant les lettres du verbe F, R, A, P, P, E, R. F comme FIER d’être pharmacien Dans cet environnement hostile qui est le notre actuellement, force est de constater que notre communication pour valoriser notre profession est totalement inexistante. Ce qui aggrave encore plus notre cas est que nous ne nous manifestons au public que pour la défense de nos intérêts matériels. Nous ne savons pas montrer à la société que malgré nos imperfections, nous avons contribué au progrès des médicaments et aux progrès de la santé publique par les milliers de conseils donnés gratuitement dans nos officines. Une stratégie de communication tout azimut devrait être engagée par nos instances professionnelles (à reconstruire) pour que le public cesse de nous assimiler à de cupides commerçants. R comme RESPECT de soi ( ou Remises ) Dans l’état actuel des choses, la profession ne semble pas avoir vraiment conscience d’elle-même, elle n’a pas à ses propres yeux une idée claire de sa raison d’être. Dans ces conditions elle ne peut avoir de respect de soi. Or cela lui est d’autant plus nécessaire qu’elle devient alors son pire ennemi. Si notre code de déontologie interdit les remises c’est pour ne pas dévaloriser l’acte pharmaceutique qui doit toujours refléter la compétence du pharmacien et la confiance que le malade a placé en lui. (Exemples...) Le respect de la profession par ses propres membres exige d’abord que chacun de nous prenne conscience non seulement de ses droits mais aussi de ses devoirs envers elle. Chaque pharmacien doit montrer de l’empathie pour la survie des autres ne serait ce que parce qu’ils sont nécessaires à sa propre survie. Pourquoi ? Parce que les pharmaciens qui pratiquent des remises pour développer leur clientèle, font courir un risque énorme à tous leurs confrères en donnant à l’administration le prétexte de diminuer notre marge à tous. (Dans l’état actuel des choses, l’augmentation annoncée de nos marges pour compenser la baisse des prix des médicaments, me fait craindre le pire…) A comme AGIR et ne rien attendre des autres… Nous sommes unanimes pour reconnaitre la désuétude de certains textes de loi qui régissent notre profession. Il faut savoir que leur actualisation ne changera rien sans un véritable changement de nos propres mentalités. Si ce texte de la régionalisation des conseils de l’Ordre voit le jour, il sera sûrement plus adapté à nos réalités pour assurer une meilleure représentativité de la profession mais il ne comblera jamais le vide sidéral que nous avons créé par notre démission collective. La solution ? Militer et réveiller les 80% de nos confrères qui n’ont jamais lu leur code de déontologie et dont la démission de leur officine et de leurs instances nous ont précipités plus profondément dans ce naufrage… P comme POLITIQUE Au niveau de notre profession, la politique qui doit être mise en œuvre est déjà tracée dans ses grandes lignes dans les missions que doit remplir le conseil de l’Ordre. Il doit inciter et coordonner la participation de ses membres au développement des sciences pharmaceutiques, sauvegarder les traditions d’honneur et de probité de la profession, faire respecter par tous ses membres la discipline en son sein, défendre les intérêts moraux de ses ressortissants etc… Au niveau du simple pharmacien, entrer en politique ne veut pas dire militer ou se présenter aux élections d’un parti ; l’action peut être tout aussi efficace quand on participe à la vie de ses organismes professionnels qui doivent être soutenus, contrôlés et critiqués pour nous représenter dignement. P comme PROFESSIONNEL « Être professionnel en toute circonstance », devrait être notre devise. Elle consiste à ne pas oublier, et ne jamais faire oublier, surtout à nos détracteurs, la mission qui est la nôtre, mission technique bien sûr, mais surtout humanitaire par l’apport du réconfort et des soins à ceux qui sont dans la détresse physique et morale. E comme EMPATHIE L’observation attentive des changements de notre environnement permet à une profession structurée et organisée d’anticiper les menaces et les opportunités qui peuvent se présenter à elle. Chaque changement est prévisible si elle sait mener une analyse du comportement des autres. R comme REACTIVITE La profession doit pouvoir transformer en opportunité les menaces contre son existence. Elle doit être en permanence en alerte pour remplir les espaces qui s’offrent à elle pour démontrer au quotidien son utilité et son rôle indispensable dans la société. La baisse des prix des médicaments est un processus qui a été mis en place dans tous les pays au monde pour assurer la viabilité des organismes de prévoyances sociales. Afin de protéger leurs revenus qui étaient systématiquement remis en cause, les pharmaciens du Québec, par exemple, ont pu obtenir, des responsables politiques, des honoraires pharmaceutiques en imposant leur « Opinion pharmaceutique » et leur « Suivi Pharmaceutique » qui sont des services tarifés. Lors d’Officine Expo 2012, la présidente du conseil de l’Ordre des pharmaciens du Québec avait entamé sa conférence en nous parlant du sort des métiers qui étaient devenus inutiles au Canada et qui ont fini par disparaitre….. FRAPPER OU MOURIR ? C’EST A VOUS DE CHOISIR !!!
Posted on: Thu, 24 Oct 2013 09:48:22 +0000

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