Facteur numéro trois : un Brésil "bavarois" Peu après le quart - TopicsExpress



          

Facteur numéro trois : un Brésil "bavarois" Peu après le quart d’heure de jeu, les attaquants brésiliens ont relâché la pression sur la relance adverse. L’Espagne a enfin eu le droit de respirer et de s’installer aux abords du rond central. Face à elle, le Brésil attendait désormais en 4-4-2 avec Fred et Oscar en première ligne pour faire face à Ramos, Piqué et Busquets. Un système de jeu qui n’était pas sans rappeler celui qui a permis au Bayern de marcher sur le Barça au printemps A l’instar de Javi Martinez et Schweinsteiger à Munich, Luiz Gustavo et Paulinho suivaient les déplacements de Xavi et Iniesta. Ils venaient notamment combler les intervalles séparant Oscar et Fred des deux excentrés (Neymar et Hulk), zones souvent utilisées par les deux Barcelonais pour récupérer les ballons et se mettre dans le sens du jeu. Ils permettaient ainsi à leurs attaquants de ne pas avoir à quitter leurs positions dans l’axe. Fred en a même parfois profité pour relancer le pressing sur les passes en retrait espagnoles. Lorsque les milieux brésiliens étaient contraints de se livrer de cette manière, les défenseurs prenaient le relais en serrant le marquage de leurs adversaires directs. Comme lorsque le pressing brésilien était à son apogée, Thiago Silva et David Luiz ont ainsi réagi à tous les décrochages de Torres. Dominateurs dans les duels, ils ont fait vivre une soirée difficile au futur meilleur buteur de la compétition ; preuve de leur importance, le seul duel qu’ils ont perdu en première mi-temps a offert à l’Espagne sa plus belle occasion de la partie (tir croisé de Pedro, sauvé sur sa ligne par David Luiz, 40e). Daniel Alves et Marcelo ont eux aussi été amenés à répondre aux mouvements de Mata et Pedro pour couvrir leurs milieux de terrain. Le premier a d’ailleurs rapidement pris le dessus sur Mata, ne lui laissant que très peu d’espaces, même lorsqu’il revenait travailler dans l’axe. Il bénéficiait en couverture du travail défensif de Hulk sur Jordi Alba. Plus puissant physiquement, l’attaquant du Zénith n’a pas eu à beaucoup s’employer pour éteindre le latéral gauche du Barça sur les phases offensives adverses. Tout comme Neymar de l’autre côté du terrain, Hulk revenait parfois aider ses milieux de terrain lorsque les Espagnols tentaient de faire la différence balle au pied. Iniesta s’est régulièrement retrouvé avec deux voire trois joueurs sur le dos, et aucun relais susceptible de lui venir en aide. Comme face à l’Italie, les attaquants n’ont pas su répondre au défi physique imposé par les défenseurs adverses et n’ont donc pas pu être les points d’appui qui lui permettent habituellement de pénétrer dans les 25 derniers mètres. Le repli de Luiz Gustavo et Paulinho lorsqu’ils étaient dépassés (comme Pirlo-De Rossi lors de la demi-finale) empêchait en plus tout « accroc » dans la fluidité des combinaisons. Xavi éteint, Iniesta entouré, Busquets bloqué par Oscar et Fred, les attaquants battus dans les un-contre-un… Pendant plusieurs minutes, l’Espagne n’a tout simplement eu aucun poids sur l’axe, son terrain de jeu habituel. Comme pour remonter le terrain, le jeu passait principalement par les côtés où les latéraux pouvaient faire office de relais. Mais là encore, à moins d’une passe dans l’espace (Arbeloa pour Pedro par exemple), les Espagnols se heurtaient à l’excellent positionnement de la défense brésilienne, toujours prompte à aller au contact, tout en recevant l’aide des joueurs dépassés au départ de l’action (repli de Luiz Gustavo, Paulinho, Oscar, Neymar ou Hulk…). Comme face à l’Italie, la solution pour l’Espagne est venue de l’arrière et des prises de responsabilité de Sergio Ramos et Piqué. Oscar et Fred étant focalisés sur Busquets et les milieux qui revenaient à sa hauteur, les deux défenseurs centraux étaient souvent libres de porter le ballon pour franchir ce premier rideau. Pour le Brésil, tout se jouait alors sur la capacité des milieux à sortir sur ces porteurs de balle « imprévus » et celle des défenseurs à s’adapter pour couvrir les zones et les joueurs abandonnées. Après 15 minutes de pause, le Brésil est revenu des vestiaires avec la même envie qu’au coup d’envoi de la partie. Et comme en première mi-temps, la défense espagnole a très rapidement craqué. Celle-ci avait pourtant décidé de jouer plus haut, Busquets complétant désormais Xavi, Mata et Pedro lorsque Iniesta sortait à hauteur de Torres pour s’opposer aux centraux brésiliens. Après un pressing gagnant de ses attaquants, Marcelo a récupéré le ballon dans le camp adverse et placé une accélération qui a éliminé tout le milieu espagnol. Derrière, les attaquants brésiliens ont fait le nécessaire pour inscrire le troisième et dernier but de la partie (Fred, 48e). Passé ce but, les Brésiliens ont géré la fin de la partie sans difficulté majeure. Après avoir fait entrer Azpilicueta à la place d’Arbeloa à la mi-temps, Vicente Del Bosque a rapidement sorti l’atout Jesus Navas (52e, remplaçant de Mata) de son banc. En deux minutes, l’ailier droit a eu le temps de provoquer un penalty manqué par Sergio Ramos (54e). Une fois encore, son apport en terme de percussion le rendait intéressant car différent des comportements vus et contrôlés par la défense brésilienne depuis le début du match. Luiz Felipe Scolari en a même ajusté son système de jeu en demandant à Oscar d’aller défendre dans le couloir gauche pour laisser Neymar dans l’axe en soutien de Fred. Le néo-Barcelonais a posé d’énormes problèmes en contre, profitant une fois encore de la solitude de Busquets en couverture devant la défense pour récupérer les ballons de relance. L’expulsion de Piqué (68e) a mis fin au peu de suspense qu’il restait : Busquets glissant en défense centrale, l’Espagne perdait à la fois son spécialiste défensif dans l’entrejeu et se retrouvait dans l’obligation de limiter les montées d’un Xavi déjà en souffrance depuis le début de la partie. A défaut de pouvoir revenir, les Espagnols ont tout de même su stopper l’hémorragie et éviter un score encore plus sévère.
Posted on: Mon, 01 Jul 2013 12:32:25 +0000

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