Fermer sa chambre à double tour, Pour ensuite tourner son regard - TopicsExpress



          

Fermer sa chambre à double tour, Pour ensuite tourner son regard dans tous les sens. Regarder avec mélancolie, Les murs de son enfance. Elle sapproche lentement de cette table, Où elle a si souvent travaillé, Il lui prend lenvie, cette dernière soirée, De prendre une feuille et un stylo, Une dernière fois, Avant que lenfer ne recommence... Regardant ses bras traversés de cicatrices lun après lautre, Oui après ces longues années, Ça a enfin cicatrisé... Deux longues années elle sen est passée, Elle navait plus de quoi se couper, Sa mère ne voulait plus en acheter. Après ce quelle sétait fait, Elle la comprenait tout à fait. Elle écrit donc un texte, Un texte sur lamitié, Un texte sur la pitié, Elle ne pouvait plus sen passer. Ecrire était tout ce quil lui restait, Ecrire était un bonheur auquel elle navait droit... Elle posa son stylo à côté de sa feuille, Et regarda son visage désespéré dans le miroir, Ses yeux étaient vides, Vides de tout bonheur, Vides de tout sourire passés... Elle prit sa lame entre ses doigts amaigris, Elle ne mangeait plus, Elle ne dormait plus... Elle passa doucement sa lame, En plein sur les cicatrices, Et le sang se mit à couler doucement et chaudement sur sa peau. Par ce geste, Toute la douleur, la pression, le stress, Tous ses mauvais sentiments coulèrent avec le sang sur le sol. Ce liquide rouge quelle connaissait si bien, Et quelle se plaisait à appeler : Ma Libération. Cétait devenu une obsession, Se couper comme elle disait était une libération. Pour une fois depuis longtemps, Elle se mit à sourire bêtement, Oui pendant 2 ans, Les gens la critiquant, Ils la torturait en parlant, Oui ces mots si blessants, Dans sa tête pénétrant... Ce mal si atroce, Personne ne pouvant la comprendre, Après tout, elle les trouve tous naïfs, De croire comme des idiots, A ses mensonges subtilement beaux. Dans lombre de sa chambre, Elle nen veut quà elle-même, Elle est la seule fautive de son ignorance, Elle na pas de délivrance... Elle était dans ses pensées, Le sang continuait de couler, Et sa mère qui criait, qui lappelait. Son cœur était mort et vide, Les coupures sous ses longues manches noires, Elle ne laissait paraître son désespoir, Quau dernier du dernier de ses soirs...
Posted on: Thu, 07 Nov 2013 19:38:44 +0000

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