Gaz de schiste... Avons-nous vraiment le choix ? - TopicsExpress



          

Gaz de schiste... Avons-nous vraiment le choix ? ShareThis Compte-Rendu du Café-citoyen. Nice Date : 26 octobre 2012 Intervenant : Daniel RUBINO. Architecte des puits de pétrole/ Ingénieur en génie physique Thème : LE GAZ DE SCHISTE … AVONS NOUS VRAIMENT LE CHOIX ? Lieu : Brasserie Le Queenie 19 Promenade des Anglais. Nice Organisateurs : Thomas KROB et Odile MENOZZI Nous avons maintenu ce rendez-vous du Café-Citoyen, malgré les pluies « diluviennes qui se sont abattues sur Nice et les alentours empêchant bon nombre des personnes intéressées par ce débat à pouvoir se déplacer et à y assister. C’est pourquoi, nous essaierons de programmer à nouveau ce thème ultérieurement. Je remercie les courageux participant ainsi que notre invité, Daniel Rubino qui ont rendu cet événement possible. Après avoir présenté le sujet du RV, (le Gaz de schiste,) notre animateur Thomas laissa la parole à ceux qui souhaitaient s’exprimer : Nadine, Gilbert, Carole, Frédérique, Parinaz, Jean-Pierre, Hellène, Richard, Francis ont pris la parole. Voici les principales interventions : -Réapprendre à utiliser intelligemment ce que nous a donné la nature -Protéger l’environnement pour nos enfants : risques lourds que fait peser cette technique sur la santé et pour lenvironnement (pollution, gaz à effet de serre, ressources en eau. -La position de la Pologne et sa volonté de développer cette nouvelle énergie - C’est toujours le profit qui se place au dessus de ce qui est bien pour nous et notre planète -Avec la possible fermeture des hauts-fourneaux, certains voient le gaz de schiste comme une aubaine -Les gaz de schiste apparaissent toujours comme une alternative à la crise dans l’esprit d’une partie importante des décideurs économiques et de nombreux politiques - L’auteur du rapport « Gallois », sur le Pacte pour la compétitivité de l’industrie française, revient sur la cinquième proposition qui conseille de « mener les recherches sur les techniques d’exploitation des gaz de schiste ». -Le rapport Gallois ne préconise pas lexploitation avec les techniques actuellement connues, mais la recherche, et uniquement la recherche de nouvelles méthodes dexploitation non polluantes bien évidemment ! Le dogmatisme Vert est ringard ! -Et pendant ce temps-là on nous ferait le coup (le coût ?) des gaz de schiste finançant la transition énergétique ! - La controverse sur le gaz de schiste couplée à la nécessité de trouver de nouvelles formes dénergie ont conduit lUnion Européenne a lancer un projet pilote sur le gaz de schiste. - refus net et catégorique à l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère (gaz de schiste, huiles de schiste, gaz de charbon, huiles lourdes ...) et tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. -affirmer quon doit renoncer à lexploitation des gaz de schiste parce que cest « trop dangereux » revient à militer pour lutopique risque zéro. Cette question déchire le Vieux continent avant même le début de la moindre extraction. Les gaz de schiste ne sont pas encore exploités dans le périmètre des 27 états membres. Intervention de Daniel Rubino Qu’est ce que le gaz de schiste ? Durant des dizaines de millions d’années, le fond des océans, lacs, mers, estuaires, ont vu s’accumuler de la matière organique mêlée à des alluvions. Au fil du temps, cette vase s’est enfouie dans les profondeurs (plusieurs kilomètres) et sous l’effet de la pression et de la chaleur est devenue hydrocarbure. Ainsi, des zones très étendues de roche mère (roche où est né le pétrole) ont existé mais existent toujours avec une imprégnation diffuse d’hydrocarbures. Par gravité, ce pétrole plus léger que l’eau est remonté vers la surface et s’est perdu dans l’atmosphère, créant par endroits de petits gisements. Pourquoi je parle d’eau, c’est par ce que dans le sous sol, l’eau est omni présente. Mais une partie s’est arrêtée en cours de route, piégée par des structures géologiques, les plus simples ayant une forme de cuvette à l’envers. C’est de ces pièges à forte concentration d’hydrocarbures que nous produisons aujourd’hui ce que nous consommons. Reste tout ce pétrole (ou gaz) en transit dans la roche mère. Il est éparpillé et englué dans des formations schisteuses. Il n’a jamais beaucoup intéressé les producteurs car peu rentable mais les cours actuels et la pénurie qui menace ont redistribué les cartes. La fracturation hydraulique consiste à pomper dans le puits à grand débit et forte pression de grands volumes d’eau qui vont fracturer la roche verticalement. Les fractures de quelques millimètres d’ouverture et une centaine de mètres de longueur doivent être remplies de sable calibré pour les garder ouvertes lors de l’arrêt du pompage. Sur chaque drain horizontal, il est possible de faire plusieurs fracturations. Deux problèmes : les liquides sont reproduits par le gisement et doivent être traités chimiquement avec sérieux une fois collectés en surface. Une fracturation nécessite un convoi de l’ordre de 5 km de gros camions. Le Lubéron ou les vignobles d’Alsace ne sont pas les plaines du Texas. Quel impact pour notre pays ? Sur le plan économie, aujourd’hui, le gaz de schiste aurait en France une faible rentabilité à cause du prix actuel encore abordable du gaz importé. Il nous permettrait d’être un peu moins dépendant des importations. Créations d’emplois. Savoir qu’il y a de l’énergie en grande quantité dans notre sous sol risque de voir se relâcher les chercheurs des autres énergies émergeantes (solaire en particulier).Cout des dégâts : pollution, routes, nuisances, …Le Gaz de Schiste polluerait moins que le charbon et moins que le pétrole mais plus que le gaz naturel lors de son utilisation. Sa production reste très dommageable pour l’environnement. Le fond du débat c’est la transition énergétique :‘’On fonce vers le mur et en plus, on accélère’’ Comment faire la transition du pétrole ? Qui sera le successeur du pétrole … au niveau de l’énergie? Pour le pétrochimie, c’est une autre histoire. Le prix de l’énergie augmente bien plus vite que l’inflation. Au moindre conflit dans le golf arabo persique, le prix du brut explosera à cause de la pénurie. Le pétrole est la première source énergétique du monde moderne. Il est à l’origine de tous les combustibles liquides mais aussi des plastiques, textiles et caoutchouc synthétique, détergent, bitumes, lubrifiants, … Il est indispensable à la pétrochimie]. On estime que les réserves mondiales de gaz peuvent quadrupler avec l’arrivée du GDS ce qui équivaut à 250 ans de consommation En France, les réserves sont estimées à un siècle de consommation mais seuls des puits d’exploration peuvent confirmer cette durée. Ceux de Pologne donnent des réserves nettement inférieures aux prévisions. A ce jour, seul le nucléaire produit de grandes quantités d’énergie mais on connait les risques de cette industrie. Beaucoup de pays font marche arrière. Le solaire est le grand espoir car cette énergie est infinie à l’échelle de l’humanité et la puissance qui nous atteint est colossale. Mais la recherche piétine et on ne voit pas de grands projets démarrés. Le nucléaire a fait beaucoup de tord à cette industrie et au développement des éoliennes. Pour étirer l’ère pétrolière et en garder le maximum pour la pétrochimie, le citoyen doit continuer ses efforts. Chaque goutte multipliée par des millions, des milliards d’habitants équivaut à des volumes colossaux. Après toutes ses explications approfondies et ces échanges fort intéressant , nous sommes certains de devoir faire un nouveau Café citoyen sur le Gaz de schiste car les idées et les décisions nationales voir européennes et internationales évolueront dans un proche avenir et de nouvelles questions devront être abordées inéluctablement A l’issue de la séance, Thomas annonça le thème choisi ,au niveau national, du prochain Café citoyen qui aura lieu le Jeudi 29 novembre à 19h30 au Queenie : QUELLE EUROPE POUR DEMAIN ? Avec la participation de Lucien Pons, Président du CNR et de Brigitte Ferrari, Présidente du Mouvement Européen Lien permanent
Posted on: Tue, 22 Oct 2013 18:22:13 +0000

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