Gestion des finances publiques : la nécessité d’une réforme A - TopicsExpress



          

Gestion des finances publiques : la nécessité d’une réforme A l’approche de la session budgétaire, il serait intéressant que nos parlementaires se penchent sur une problématique majeure : la gestion des finances publiques. Beaucoup de nos compatriotes, ayant eu à traiter avec l’administration comorienne en tant que partenaires directs ou indirects, ont pu constater la lourdeur et le laxisme de celle-ci dans l’engagement et le paiement de ses dépenses. Ce laxisme vient du fait que l’administration qui engage la dépense, notamment s’il s’agit d’une dépense d’investissement, n’est pas celle qui paie. Que ce soit au niveau de l’Union ou à l’échelle des îles autonomes, c’est toujours le Trésor public qui paie sur un chapitre appelé « charges communes». A partir de là, tous les excès sont permis. Plusieurs dépenses sont engagées à l’aveuglette et parfois le fournisseur surfacture étant persuadé que l’administration ne va jamais vérifier la sincérité. Par exemple, un ordinateur qu’un particulier achèterait à 250 000 francs sur le marché sera proposé à l’administration au prix de 350 000 francs. Et il sera payé ainsi. Quant à la lourdeur, elle apparait au moment du paiement. Car il ne suffit pas d’avoir un titre de créance pour pouvoir être payé, il faut aussi avoir les bras longs, être en bon terme avec le régime en place ou accepter de payer des pots-de-vin. Très souvent il faut obtenir au préalable plusieurs interventions de personnalités mieux placées. C’est la raison pour laquelle certains fournisseurs de l’administration ou prestataires de services ont des créances impayées datant jusqu’au régime Azali. Même pour le fonctionnement des services de l’administration, les DAF ont du mal à décaisser les dotations accordées par le budget. Tout ce système embrouillant rend l’administration comorienne inactive dans tous ses échelles et entraine l’Etat dans une dilapidation de l’argent du contribuable. Il serait donc judicieux de procéder à une répartition effective du budget pour que chaque administration dispose dans un compte domicilié à la Banque centrale ou à la SNPSF tous les fonds destinés à son fonctionnement et à ses investissements tels qu’ils seront définis dans le budget général.Même si les virements se font au fur et à mesure des rentrées des recettes budgétaires. Cela permettrait aux différents services administratifs de fonctionner normalement et obligerait chaque responsable d’administration à agir en âme et conscience et en bon père de famille sachant qu’au bout de l’exercice budgétaire la Cour de compte ou une commission parlementaire viendra éplucher ses comptes et lui donner quitus en cas de gestion exacte et régulière.
Posted on: Thu, 05 Sep 2013 10:36:30 +0000

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