Heure du goûter dans une école de Gaza. Les Palestiniens - TopicsExpress



          

Heure du goûter dans une école de Gaza. Les Palestiniens d’aujourd’hui sont en réalité les véritables descendants de tous les peuples qui ont vécu ou laissé leurs traces en Palestine depuis la nuit des temps. Ce fut la Réforme protestante, avec sa reprise de la bible hébraïque, qui a fait le lien entre les Juifs modernes d’Europe et les anciens Hébreux de Palestine, un lien que les philologues du 18ème siècle ont consolidé par leur découverte de la famille des langues « sémitiques », dont l’hébreu et l’arabe. Alors que les Protestants millénaristes soutenaient que les Juifs contemporains, en tant que descendants des anciens Hébreux, devaient quitter l’Europe pour la Palestine afin d’accélérer la seconde venue du Christ, des découvertes philologiques ont conduit à l’étiquetage des Juifs contemporains comme « sémites ». Ce n’était donc pas un pas de géant que les sciences biologiques de la race et de l’hérédité ont fait au 19ème siècle en considérant les Juifs européens contemporains comme les descendants raciaux des anciens hébreux. En se fondant sur les connexions faites par les protestants millénaristes anti-juifs, des personnalités européennes laïques ont vu le bénéfice politique qu’elles retireraient du « rétablissement » des Juifs en Palestine au 19ème siècle. Moins intéressés par l’accélération de la seconde venue du Christ comme l’étaient les Millénaristes, ces hommes politiques laïques, de Napoléon Bonaparte au ministre britannique des Affaires étrangères Lord Palmerston (1785-1865) à Ernest Laharanne, le secrétaire privé de Napoléon III dans les années 1860, cherchèrent à expulser les Juifs d’Europe vers la Palestine pour en faire les agents de l’impérialisme européen en Asie. Leur appel fut soutenu par de nombreux "antisémites", un nouveau label choisi par des racistes européens anti-juifs après son invention en 1879 par un journaliste viennois mineur du nom de Wilhelm Marr, qui a publié un programme politique intitulé La victoire du Judaïsme sur le Germanisme (kevinmacdonald.net/Marr-Text-English.pdf). Marr y prenait soin de détacher l’antisémitisme de l’histoire de la haine chrétienne des Juifs sur la base de la religion, en mettant l’accent, en droite ligne de la philologie sémitique et des théories raciales du 19ème siècle, à savoir que la distinction à faire entre Juifs et Aryens était strictement raciale. Assimiler les Juifs à la culture européenne L’antisémitisme scientifique affirmait que les Juifs étaient différents des Européens chrétiens. Et bien sûr que les Juifs n’étaient pas du tout européens et que leur présence même en Europe était la cause de l’antisémitisme. La raison pour laquelle des Juifs causaient tant de problèmes aux Chrétiens européens avait à voir avec leur déracinement présumé, qu’ils manquaient d’un pays, et donc de loyauté nationale. A l’âge romantique des nationalismes européens, les antisémites ont argué que les Juifs ne cadraient pas dans les nouvelles configurations nationales et qu’ils perturbaient la pureté nationale et raciale essentielle à la plupart des nationalismes européens. C’est la raison pour laquelle si les Juifs restaient en Europe, soutenaient les antisémites, ils ne pouvaient que provoquer l’hostilité des Européens chrétiens. La seule solution était pour les Juifs de quitter l’Europe et d’avoir leur propre pays. Inutile de dire que les Juifs religieux et laïques étaient opposés à cette terrifiante façon de pensée antisémite. Les Juifs orthodoxes et réformés, les Juifs socialistes et communistes, les Juifs de culture cosmopolite ont tous convenu que c’était une idéologie dangereuse et hostile qui cherchait à expulser les Juifs de leurs patries européennes.
Posted on: Sat, 31 Aug 2013 04:50:28 +0000

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