Hissons fièrement notre drapeau Mes chers compatriotes, En ce jour où notre Nation célèbre l’anniversaire du recouvrement de son indépendance, je vous appelle, mes chers compatriotes, à retrouver le chemin de l’unité et de la démocratie. Ce qui devrait être un jour de fête et de fierté nationale est endeuillé par la perte de notre démocratie et le détournement de nos institutions aux seules fins d’enrichissement de ceux qui s’en sont emparés. Comment accepter que notre pays pour la liberté et la dignité duquel nos aînés ont sacrifié leur vie, en soit réduit à cet état de misère, de dépendance et d’effondrement moral ? Le sang de nos martyrs, mais aussi le courage et l’abnégation quotidiens de notre peuple méritent-ils que notre Nation soit livrée au pillage, à l’incurie et à l’insondable médiocrité d’un pouvoir sans légitimité ? Dépouillé de sa liberté essentielle, celle d’élire ses dirigeants et de choisir son destin, le peuple malagasy est bafoué dans ses droits, humilié dans sa dignité, prisonnier d’une transition qui ne se donne d’autre projet que la dictature. En n’accomplissant pas la mission d’arbitrage impartial dont elle était investie, la Cour Electorale Spéciale a commis une forfaiture et trahi le peuple Malgache. Les candidats illégitimes, à commencé par le Président de la Transition, ont pour leur part montré le peu de cas qu’ils font de leur parole solennellement donnée. Les élections maintes fois reportées et pourtant dernier espoir d’un peuple ruiné par une économie en faillite n’auront donc pas lieu, comme prévu, ce 24 juillet. La souveraineté du peuple malagasy est en voie d’être une fois de plus confisquée par une classe politique corrompue, avide de pouvoir et assoiffée de richesses male acquises. Cette situation, condamnée par l’ensemble de la communauté internationale, a privé notre pays depuis plus de quatre ans d’une aide financière étrangère pourtant indispensable. Les déclarations irresponsables et démagogiques du pouvoir en place n’y changent rien et Madagascar s’isole de plus en plus et accumule ses retards face à la mondialisation. Le bilan de cette inaptitude du pouvoir est sans appel : la misère s’installe et gangrène notre société, l’insécurité ne cesse de s’accroître, attisée par une extrême pauvreté en face de laquelle s’affiche sans vergogne la prospérité de quelques uns qui ne craignent pas d’exhiber le produit de leurs méfaits, voitures de luxe et résidences somptueuses. L’éducation recule à tous les niveaux ce qui hypothèque gravement l’avenir. Il en va de même de l’accès à la santé. Les infrastructures de transport terrestres, portuaires et aéroportuaires tombent en ruine, les investisseurs fuient le pays. Bref des maux dont notre belle île se serait bien passée. Dieu nous a dotés d’un territoire riche en ressources naturelles que nos dirigeants successifs n’ont pas su ou voulu mettre en valeur au bénéfice du peuple, mais choisi de s’accaparer. J’ai, pour ma part, renoncé au pouvoir pour la déchirure de l’exil afin de m’opposer à ceux qui ont conduit notre pays dans cette impasse. Mon patriotisme, mon attachement à la terre de nos ancêtres, ma solidarité avec nous les compatriotes me permettront de prendre une part active au redressement de notre nation. Je compte mener ce combat ensemble avec vous jusqu’au bout pour ramener l’ordre constitutionnel dans notre pays, pour vous permettre de choisir librement votre destin, pour conduire Madagascar sur la voie du développement et de la prospérité. Les dix-huit ethnies qui composent dans l’harmonie, la tolérance et la pluri-culturalité notre population, doivent être le ciment de l’unité du peuple malagasy que j’ai choisi de servir. Je veux redonner le goût et le sens du courage, du travail, de l’effort et de l’intégrité, comme valeurs fondamentales de notre avenir et de notre projet de développement intégré. A l’occasion de cette fête nationale, je fais appel à chacune et à chacun d’entre vous, à votre mobilisation sans faille. Faisons vibrer notre patriotisme, hissons fièrement notre drapeau national à chaque fenêtre, à chaque balcon, au faîte de nos maisons, que nous soyions dans des quartiers nantis ou démunis et gardons notre étendard fièrement dressé vers le ciel dégagé de notre beau pays jusqu’aux élections présidentielles pour chasser les usurpateurs du pouvoir. Le choix de la couleur bleue pour ma campagne n’est pas dû au hasard. Il est le bleu de l’avenir, le bleu du rêve de prospérité que je caresse pour chacun d’entre nous, le bleu de la confiance retrouvée, le bleu qui ramène la paix et la sérénité dans les cœurs pour qu’ensemble nous avancions, fiers, à la face de la terre tout entière. Nous montrerons ainsi au monde entier que les Malagasy sont unis et déterminés à conduire leur pays vers des élections libres et démocratiques, unique voie pour rejeter la médiocrité et reconnaître le mérite. Ensemble nous reprendrons la route de la concorde, chemin sur lequel aucun fils ni aucune fille de notre pays ne sera exclu(e), car mon vœu le plus cher est d’être auprès de vous, avec vous, comme un guide, un père qui n’abandonne jamais ses enfants. Ensemble, comme une seule et unique famille et avec l’aide de Dieu, nous sortirons de cette crise qui n’a que trop duré. En m’appuyant sur votre entière adhésion à mon projet de société, j’en prends l’engagement solennel auprès de vous. Bonne fête nationale à tous et agissons ensemble pour offrir à nos enfants un avenir meilleur.
Posted on: Mon, 24 Jun 2013 15:56:22 +0000
Trending Topics
Recently Viewed Topics
© 2015