Hommage au bâtonnier Le défunt Me Si Amar Bentoumi Par le - TopicsExpress



          

Hommage au bâtonnier Le défunt Me Si Amar Bentoumi Par le bâtonnier Me Ali Benflis Alger le, 28 septembre 2013 La vigie des libertés, le stentor des prétoires Mesdames et Messieurs Chers confrères Chers membres de la famille du défunt Cher Si Amar, Le hasard, malheureux en la circonstance, m’a empêché de t’accompagner à ta dernière demeure, celle du repos éternel, toi dont la vie a été un inlassable et un incessant combat. Mon absence pour cause de voyage, en ce jour fatidique a rendu la douleur encore plus indicible et la tristesse encore plus marquante transformant l’opportunité de la rencontre d’aujourd’hui en véritable catharsis qui me permet de te rendre l’hommage qui t’es dû, que ta carrière mérite et que ton legs spirituel impose. Je sais, cher Si Amar, qu’en apportant mon témoignage je vais froisser ta modestie légendaire et que je vais entrer et faire entrer l’assistance par effraction dans des espaces intimes du grand homme que tu as été, des espaces que par discrétion tu as jalousement gardé à l’abri des regards. Je suis conscient de n’avoir aucune légitimité particulière de le faire autre que celle que me confère notre amitié dont je n’ai cessé de m’enorgueillir et que m’autorise la passion de la défense du droit que nous avons en partage. Tu m’as honoré en faisant de moi l’un des premiers destinataires de ton ouvrage consacré à la justice algérienne et mon esprit reste à ce jour marqué par la dédicace que tu as bien voulu m’adresser en date du 12 Septembre 2010. Comment ne pas être touché quand un symbole du barreau et de la justice algérienne m’adresse des propos d’une générosité et d’une chaleur qui dénotent les liens particuliers qui se sont tissés entre nous au fil du temps et des années. Comment cher Si Amar ne pas évoquer ici le sentiment de fierté quand j’ai découvert surpris et ému les passages que tu as réservés à mon action à la tête du ministère de la justice. Cette relation personnelle tu as toujours veillé à la renforcer à travers les visites que tu me rendais à mon domicile mais aussi en partageant les moments de joie et de peine qu’a traversé ma propre famille. Et comment ne pas te dire ma fierté à la vue de ton fils Med qui avec talent est en train de perpétuer ton œuvre et d’inscrire à sa façon les nouvelles pages de l’histoire du barreau algérien. Puisse Allah faire qu’elles soient si glorieuses que celles des ainés. Vigie des libertés tu l’as été à la fleur de l’âge depuis que tu as prêté serment au barreau d’Alger le 10 Juillet 1947, inaugurant ainsi une longue marche pour la primauté du droit et le triomphe des libertés, qui t’a naturellement désigné à être parmi les premiers avocats du Front de Libération Nationale aux premières années du déclenchement de la révolution de Novembre. Ni ton arrestation en Février 1957, ni ton incarcération de 1957 à 1959 pour des considérations patriotiques dans de nombreux centres de concentration parmi lesquels je citerai le camp Zéro de triste mémoire n’ont eu raison de ta flamme militante qui t’a conduit au lendemain de ta libération à poursuivre ton action en faveur de l’indépendance de l’Algérie en France, en Italie, à Tunis et au Maroc car tu avais résolument fait le choix de prendre toute ta part dans l’écriture d’une des plus belles histoires de la résistance des peuples face à l’oppression, par la force du droit et le verdict cinglant et implacable de la justice. Ton chemin a croisé alors celui de certains de nos plus illustres Moudjahidines que tu as fini par rejoindre dans ce monde meilleur à l’instar de Asselah Hocine, Ferhat Abbas, Abdelhafidh Boussouf, M’ hammed Yazid, Ali Boumendjel pour ne citer que ceux là. A quelques encablures du déclenchement de la révolution tu as fais partie du collectif des avocats qui a préparé la défense de Ahmed Benbella dans l’affaire de l’OS comme tu as défendu cette autre illustre figure de la révolution algérienne, j’ai nommé Abane Ramdane. Ceci ne représente qu’une maille d’une longue chaine d’action que tu as dédié à la défense et au triomphe des idéaux de notre glorieuse révolution. Vigie des libertés tu l’as été à l’indépendance chèrement acquise quand tu fus désigné le 27 septembre 1962 comme ministre de la justice dans le premier gouvernement de l’Algérie indépendante. Il fallait beaucoup de courage et de don de soi pour accepter cette mission et tu n’en manquais pas, il fallait du volontarisme, de la compétence et de l’audace pour relever ce défi et nul ne peut te dénier aucune de ces trois qualités. Mes aînés les respectés Maitres Ghaouti Belmalha et Kaddour Sator ainsi que le regretté professeur Mahfoud Keddache ont fait partie de l’embryon de l’administration judiciaire algérienne aux côtés de ce grand serviteur de l’Etat qu’a été Maitre HadjAli Abdelkader et d’autres cadres valeureux, tous pénétrés de l’idéal visant à jeter les fondements d’une justice algérienne débarrassée du joug colonial. Parmi tes réalisations les plus notables, je ne peux omettre de citer la création de la cour suprême en vertu de la loi du 10 Juin 1963. Cet acte n’avait rien de banal ni d’organique, il exprimait de manière éclatante la volonté de l’Algérie de recouvrer pleinement tous les attributs de sa souveraineté, cette haute juridiction représentant le degré de juridiction suprême. Faut-il rappeler qu’avant cette création le pourvoi en cassation se faisait auprès de la cour de cassation et du conseil d’Etat français. Quelle meilleure marque de rupture et quelle forte symbolique tu as consacré par cet acte ! Il fallait de l’audace à la vigie des libertés que tu n’as cessé d’être pour palier au manque de magistrats algériens aux aurores de l’indépendance en faisant appel aux avocats, aux notaires, aux interprètes judiciaires aux Cadis, aux bacheadels, aux huissiers et aux greffiers pour algérianiser le corps de la magistrature. Les travées du palais de justice d’Alger gardent encore en mémoire le souvenir de cette réunion tenue au mois d’octobre 1962 qui a regroupé tous ceux qui ont répondu à ton appel pour constituer le premier escadron algérien de l’armée du droit. Ta perspicacité, ton bon sens, t’ont naturellement amené à être à l’origine de la loi du 13 Décembre 1962 qui a reconduit l’application des textes juridiques datant de la période coloniale qui n’allaient pas à l’encontre de la souveraineté nationale, tu as franchi ce pas car en juriste averti et en commis de l’Etat consciencieux tu tenais plus que tout à assurer la continuité du cadre juridique tout en l’amendant progressivement dans la sérénité évitant ainsi tout effet fâcheux de précipitation et de vide juridique nuisible. Cette action tu l’as inscrite avec détermination et clairvoyance dans ton vaste et ambitieux projet de décolonisation du droit dont tu peux être fier d’avoir été l’un des précurseurs. Tes successeurs ont repris à leur tour le flambeau pour continuer cette œuvre qui a parachevé le sursaut libérateur. Nous te devons et l’Algérie te doit parmi ses plus belles réalisations dans le domaine judiciaire qu’il serait fastidieux de citer toutes ici mais comment ne pas mentionner la création du sceau de l’Etat algérien, symbole s’il en est de cette souveraineté si chèrement acquise. Il te plaisait à raconter avec moult détails la signification de la symbolique qui s’attache à cet attribut de la souveraineté nationale qui traduit le caractère républicain de l’Etat algérien ainsi que ses activités agricoles, industrielles, énergétiques et intellectuelles sans oublier ce qui constitue son ornement en l’occurrence un fusil de chasse grâce auquel, comme tu aimais si bien le rappeler, tout est devenu possible. Quel moment plus fort que celui là, quelle source de fierté plus importante que celle, de voir notre pays se réattribuer à travers le sceau de l’Etat, la symbolique s’attachant à son indépendance et l’histoire retiendra que tu fus au cœur de cet événement. Au nombre de tes réalisations je pourrai également citer l’important décret sur l’état civil du 13 Décembre 1962 qui a permis de régulariser avec célérité et efficacité toutes les situations liées à l’état des personnes induites par notre révolution. Tu as tenu par ailleurs à ce que des compétences algériennes en matière du droit et elles seules soient les maitres d’œuvre du code de la nationalité du 17 Mars 1963 car tu connaissais, en juriste averti, la portée et le caractère sensible d’un tel texte. Tu as également été à l’origine de nombreux autres textes qui ont constitué le fondement et l’assise de notre arsenal juridique post-indépendance. Il est également difficile de ne pas rappeler ici et aujourd’hui que tu es l’artisan de le formule exécutoire celle par laquelle la justice dans notre pays allait enfin être rendue au nom du peuple algérien, je peux d’ici imaginer la gravité du moment et l’intensité de tes sentiments submergés par le souvenir de tes compagnons de lutte que la destin a privé de vivre ce moment si déterminant. Le destin a voulu que tu sois à la source de l’accomplissement de cette œuvre dédiée à la sauvegarde de la dignité de notre peuple qui inscrira en lettres d’or ton apport. Quel moment fort cela a du être pour toi comme pour tous les algériens car souvenons-nous et que les jeunes surtout se souviennent que pendant plus d’un siècle l’Algérie a vu sa souveraineté bafouée, son identité déniée et pendant plus d’un siècle la justice a été rendue au nom du spoliateur qui a poussé la négation de la personnalité nationale jusqu’à faire de la langue arabe, une langue étrangère dans son propre pays. Un tel bilan cher Si Amar, des réalisations de cette envergure ne peuvent que reléguer au tiroir de l’oubli des vicissitudes que la vie politique réserve parfois aux plus valeureux d’entre nous qui sont amenés à payer au prix fort leur attachement aux idéaux et leur fidélité aux convictions qui ont donné sens à leur vie. Ce fût ton cas cher Si Amar mais je dois témoigner que tu as eu la grandeur de n’en tenir à quiconque ni rancune, ni même ressentiment. Ceux qui comme moi ont eu le privilège de t’approcher et de te connaitre ne seront pas étonnés devant une telle grandeur d’âme et une telle expression de générosité. Je dois témoigner ici qu’à la hauteur de vue tu t’es toujours tenu et qu’aux considérations passéistes tu as toujours préféré les visions prospectives. Quand tu as été amené à quitter le ministère de la justice dans les circonstances difficiles que l’on sait et les conditions tristes que l’on connait, tu as à nouveau endossé ton habit de vigie des libertés en renouant avec ce sacerdoce qu’a toujours représenté pour toi la profession d’avocat, que tu as vécu comme une véritable passion. Tu n’as jamais autant aimé un chemin que celui là car il t’a permis de suivre la voie de la recherche de la vérité qui a constitué pour toi une quête permanente et une immuable finalité. Comme l’histoire finit toujours par rendre justice à ses artisans, tes pairs t’ont élu en Septembre 1967 en qualité de bâtonnier national, succédant à un autre ténor du barreau, une autre grande figure de la barre algérienne, notre ainé maitre Sator . Cette mission à la tête du bâtonnat tu l’as menée avec une abnégation et un enthousiasme qui te valent jusqu’ à ce jour la reconnaissance et l’estime de la profession. Nous sommes en cette année 1972, jeune procureur général à Constantine, je fus étreint d’une intense émotion quand le grand militant, le brillant avocat, le respecté ministre et le valeureux bâtonnier se présenta devant moi à l’occasion d’une visite de courtoisie qu’il me rendit pour les besoins d’une affaire qu’il devait plaider à la cour de Constantine comme le veut la tradition bien établie. J’étais conscient de vivre un moment particulier puisque devant moi se dressait majestueux de dignité et auréolé des lettres de noblesse du militantisme, un acteur clé de la justice algérienne, une véritable vigie des libertés. Depuis nos rencontres se sont multipliées et chacune d’entre elles a été pour moi un gisement de richesse intellectuelle et une source intarissable d’enseignements. Je ressentis la même émotion quand en 1974, quittant à ma demande le corps de la magistrature, je rendis, comme le veut l’usage, une visite de courtoisie au bâtonnier Amar Bentoumi pour mon inscription à l’ordre des avocats. Cet acte a représenté un moment fort de ma carrière que j’ai estimé encore plus à sa juste valeur quand tu m’as gratifié de ton amitié et que j’ai pu de près découvrir le capital de convictions et de valeurs que tu incarnais. Il me souvient également une cérémonie à la cour de Annaba à l’occasion de l’ouverture de l’année judiciaire 1973 où nous étions les hôtes, toi en qualité de bâtonnier national et moi en tant que procureur général de Constantine, du président de la cour de Annaba, le regretté Hamouda Si Amar et du procureur général de l’époque, mon condisciple de lycée Nouioua Si Mustapha, une cérémonie rehaussée comme de tradition par la présence de feu le président Houari Boumediene. Boualem Benhamouda, alors ministre de la justice, prononça avec la rigueur et le sérieux qu’on lui connait une allocution dans laquelle il annonçait parmi d’autres actions contenues dans son discours une nouvelle organisation du barreau. S’apprêtant à quitter la salle, le président Boumediene marquant un temps d’arrêt, a tenu à te saluer et par la même à t’interpeller avec un sourire traduisant un condensé de considération et d’amitié, non dénué d’un brin d’esprit taquin : « Alors Si Amar, vous n’avez rien à dire après ce que vous avez entendu ». Présent à tes cotés en ce moment, je t’entendis lui répondre naturellement : « Donnez moi la parole, Monsieur le président, et vous entendrez ce que j’ai à dire. » Sur ce les deux hommes se saluèrent chaleureusement. Ce jour-là comme toujours tu fus fidèle à toi-même, intransigeant sur les principes, intraitable sur les convictions, respectueux des institutions dans le forme tout en t’interdisant toute concession ou complaisance sur le fond. Témoin direct de cette scène, je peux restituer fidèlement la forte teneur d’estime mutuelle et de considération réciproque qui se dégageaient du regard de ces deux hommes à la personnalité d’exception en l’occurrence feu le Président Houari Boumediene et feu le bâtonnier Amar Bentoumi , unis au lendemain de l’indépendance au sein d’une même équipe gouvernementale mobilisée pour relever le défi du développement et de l’édification du pays. Vigie des libertés , tu n’as cessé de l’être, chaque fois qu’il s’est agit de défendre l’ honneur de la profession d’avocat et l’indépendance de la justice pour paraphraser feu l’ethnologue Germaine Tillion toi aussi et à ta façon tu n’as jamais accepté de sacrifier l’amour de la justice à l’amour de l’Algérie , ni de sacrifier l’amour de l’Algérie à l’amour de la justice , conscient que tu as toujours été que l’Algérie n’est jamais aussi forte et aussi belle que quand elle est juste ! C’est ainsi que tu as été à l’origine de l’assimilation de l’outrage à avocat à l’outrage à magistrat que j’ai reconduit en tant que ministre de la justice dans l’article 92 de la loi 91-04 du 8 Janvier 1991 portant organisation de la profession d’avocat. Beaucoup de personnes m’accordent à tort la paternité de cette disposition, à chaque fois qu’on y faisait allusion en ma présence, je ne manquais pas de te rendre justice en soutenant haut et fort que c’est au bâtonnier Amar Bentoumi que nous devons cette protection si nécessaire au bon exercice de la profession d’avocat. En effet, je dois à la vérité de dire que cette disposition était contenue dans l’article 79 de l’ordonnance 60-72 du 13 Novembre 1972 et reconduite en vertu de l’article 86 de l’ordonnance 61-75 du 23 septembre 1975 avant que je ne la consacre en ma qualité de ministre de la justice dans l’article 92 de la loi 04-91 précitée. Les salles d’audience, cher Si Amar, vibrent encore de ta voix rauque et garderont encore longtemps le souvenir de tes envolées lyriques car rares étaient les affaires qui ont marqué l’opinion où ton talent et ton énergie n’étaient sollicités. Stentor des prétoires, tu rassurais tes clients et tu imposais le respect à la cour et à tes adversaires d’un jour qui te vouaient tous un infini respect et pour beaucoup une admiration sans bornes. Ton talent et ta maitrise du droit, tu les as résolument mis au service des justiciables même quand leurs agissements et quelquefois leurs croyances se situaient aux antipodes des tiens car une seule idée t’animait, toute personne quelque soit la gravité de son geste a le droit à un procès équitable qui n’a de sens que par la présence d’une défense forte et respectable. Les procès dans lesquels tu intervenais, tu ne les as jamais perçus comme une source de gain mais comme une opportunité pour faire vaincre le droit et faire entendre la voix de la justice. Stentor des prétoires, tu l’as été également dans les joutes judiciaires à l’étranger, où tu as brandi le bouclier de l’équité pour défendre les fédayins palestiniens, toi le président du comité de soutien à la Palestine. C’est donc naturellement que ta stature a connu une reconnaissance sur la scène internationale, lorsque tes confrères ont décidé de te confier la présidence de l’association internationale des juristes démocrates consacrant ainsi les idéaux que tu symbolisais avec une force rare et défendait avec une vitalité et une énergie débordantes. Faut-il rappeler que tu as eu le privilège d’en partager l’honneur avec ce grand militant et cette icône universelle, Nelson Mandela qui en est le président émérite ! Quel geste de reconnaissance plus légitime peut-on revendiquer pour toi en ce bas monde que celui de voir ton nom associé à un lieu ou à une institution dédiée au droit. Quelle force symbolique un tel geste revêtirait dans notre quête commune et notre combat inlassable pour voir les idéaux de justice triompher et les fondements de l’Etat de droit s’imposer d’une manière irrémédiable dans notre pays, toi qui te plaisais à dire qu’en l’absence du droit, l’Etat perd de sa noblesse et de sa grandeur. Cher Si Amar, un modèle tu as été et un modèle tu resteras pour des générations de juristes qui ont tenu à te rendre un vibrant hommage à la hauteur de ta stature au palais de justice Abane Ramdane, ce lieu mythique dont une partie ont servi provisoirement au début de l’indépendance comme siège de réunion du premier noyau des cadres de la justice sous ta direction éclairée de premier garde des sceaux. Ces générations savent qu’en te perdant, ils perdent un des artisans de leurs droits, un défenseur de leurs acquis et un des portes-flambeau de notre grande et belle profession. Nous t’avons perdu par la présence physique mais ton souvenir vivra dans chacun d’entre nous chaque fois que la voix d’un avocat retentira dans une salle d’audience pour défendre la primauté du droit. Tu vivras également chaque fois qu’un magistrat fera honneur à la noblesse de sa profession, défendra ses valeurs, sa dignité et son indépendance en s’opposant à toute forme d’ingérence, de trafic d’influence et de déviation. Tu vivras chaque fois qu’un magistrat dans l’Algérie des villes et dans l’Algérie profonde prononcera un jugement pour dire le droit et rendre la justice au nom du peuple algérien et en ayant recours à cette formule exécutoire dont tu as été à l’origine aux balbutiements de l’ère de l’indépendance. Tu vivras chaque fois qu’un étudiant choisira un de ces métiers du droit inspiré par ton exemple et motivé par ton brillant et riche parcours. Tu vivras aussi à travers le combat que ne cessera de mener le peuple algérien pour qu’enfin notre pays dispose de cette justice modèle et souveraine qui dira le droit, rien que le droit et pour que soit banni ce sentiment d’injustice et de frustration qui malheureusement hante l’esprit de beaucoup de nos concitoyens qui ont hâte de renouer avec l’espoir et sont plus que jamais avide de croiser le chemin de l’espérance . A l’instar de nos autres aînés qui nous ont montré la voie du dévouement au service de notre pays, tu t’es tout au long de ta vie échiné à rechercher les solutions et à proposer les portes de sortie chaque fois que l’Algérie s’est retrouvée à la croisée des chemins et qu’elle s’est interrogée sur son avenir et sur son devenir. Aujourd’hui plus que jamais, ton exemple nous inspire et plus qu’à tout autre moment, je ressens en cette étape particulière de la vie de la nation, le poids de la responsabilité que ton souvenir m’impose. Repose en paix, Cher Amar, parce que tu sais que ce combat pour le triomphe des idéaux de la justice nous sommes très nombreux à avoir décidé de le mener jusqu’au bout de notre énergie jusqu’au jour voulu par Allah où nous te rejoindrons j’espère avec le sentiment de ce devoir accompli.
Posted on: Wed, 02 Oct 2013 22:11:22 +0000

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