Homélie Malédication aux villes qui ne sont pas converties - Mt 11, 20-24 Malheur à toi, Corazine ! Malheur à toi, Bethsaïde !... (Matthieu 11.21). La plainte de Jésus au sujet de ces villes montre la nécessité d’une réponse proportionnée au don reçu. L’activité de Jésus en Galilée s’étendait principalement aux villes des abords du lac de Génézareth : Corazine, Bethsaïde entre autres, et spécialement Capharnaüm, ville de Jésus (Matthieu 9.1), et lieu où il avait sa maison (Marc 2.1). Ces villes ont été extrêmement présentes dans les souvenirs du Maître. Son attachement réitéré en leur faveur les rend responsables, en contrepartie, d’une correspondance d’amour qui malheureusement ne s’est pas vérifiée. Jésus lui-même montre sa déception devant la dureté des villes en question. Il va même jusqu’à affirmer que, si dans les villes païennes de Tyr et de Sidon (Jérémie 47.4 ; Amos 1.9-10) et même de Sodome, ville pervertie, les œuvres du Royaume de Dieu s’étaient produites en proportion égale, ces villes se seraient assurément converties depuis longtemps. Or, les villes juives restaient toujours insensibles aux appels de l’amour. La plainte de Jésus résonne jusqu’à nos oreilles et reste de grande actualité pour nous, chrétiens d’aujourd’hui ; en effet, notre correspondance à l’amour de Dieu ne satisfera pas « la mesure de Dieu » tant qu’elle ne prendra pas les chemins de la solidarité réelle, de la gratuité agissante, de la paix justice qui rend présent le don d’en-haut. La recherche de l’absolu du Royaume de Dieu est la clef parfaite pour mettre fin à notre « plainte » et à celle de Jésus. Prions: Accorde-nous, ô Dieu très aimant, la grâce d’accueillir avec joie le don de ton royaume et celle de nous appliquer résolument à une conversion véritable et généreuse, afin de participer à ton éternel festin.
Posted on: Tue, 16 Jul 2013 03:50:08 +0000