Hublot : Procédé pour une alternative ! Passé le moment tant attendu de la formation du Gouvernement et de la déclaration de politique générale du Premier ministre devant l’Assemblée nationale, la situation politique est à nouveau crispée. Hormis l’éclaire de la nouvelle de la mise en liberté provisoire du président du Mouvement des Républicains Centristes Abass Kaboua, suivie des premières escarmouches du bouillant opposant à travers une réaction faite à chaud à la presse, C’est l’expectative générale. Tout se passe comme si les forces en présence se surveillent et préfèrent toutes avoir à réagir qu’à provoquer la première, la course pour l’échéance capitale de 2015. De toute façon, la marge de chacun des potentiels candidats, y compris Faure Gnassingbé, est très mince. Ah, j’oubliais ! Du côté des forces de l’opposition, à la suite des contestations du leadership de l’opposition à Jean-Pierre Fabre par différents acteurs, ce fut autour du journaliste, écrivain Fulbert Attisso de prendre le relai. Dans le fond, la problématique qu’il soulève s’articule autour d’un choix alternatif au leader de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), tout en tenant compte de l’avis du nouveau parti dominant de la classe opposante, dans l’alternative à construire pour donner une chance à l’alternance. Dans ce registre, en dehors du fait de revendiquer l’action pour y parvenir, Fulbert Attisso ne fait que reprendre très tardivement d’ailleurs, ce que bien de voix ont plus d’une fois prêché en vain. Mais pour autant, on aura en rien avancé dans l’équation pour parvenir à imposer à tous les acteurs qui se réclament de la mouvance du changement, l’approche ainsi déclinée. Etats généraux de l’opposition (entendue comme l’ensemble de ceux qui contestent la gouvernance actuelle), définition d’un profil pour une candidature commune (en tenant compte de l’accompagnement recherché auprès de certains leviers du pouvoir), élaboration des grandes lignes d’un programme de gouvernement (projet chiffré avec les potentielles sources de financement), convention sur la distribution des cartes, conception d’une stratégie de lutte commune... En ces termes s’énonce de toute évidence la démarche pour se donner des chances de gagner en 2015. Malgré les fraudes électorales et autres manigances dont les achats de consciences particulièrement en zones rurales, la formation politique de Faure Gnassingbé n’a obtenu qu’à peine 30% des suffrages de l’électorat, à l’issue des élections législatives par ailleurs loin d’être transparentes. Cela suppose que non seulement le pouvoir est largement minoritaire, mais aussi que l’opposition sait où se trouve l’essentiel de l’effort à accomplir pour faire aboutir pacifiquement l’aspiration profonde des Togolais au changement politique en 2015. Le procédé est désormais énoncé sans ambiguïté aucune par Fulbert Attisso. Sa personne doit moins intéresser que le débat de fond pour mettre en forme cette feuille de route incontournable. Pour une fois, si on pouvait être capable de laisser l’ombre pour la proie ?
Posted on: Thu, 26 Sep 2013 17:32:06 +0000
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