ISEAËL: Le nationalisme juif, un messianisme conquérant 08 Mai - TopicsExpress



          

ISEAËL: Le nationalisme juif, un messianisme conquérant 08 Mai 2010 Par fxavier Conférence dans le cadre de l’association Justice et Paix en Palestine octobre 1969 LE NATIONALISME JUIF, (un messianisme conquérant), face au « Refus arabe » Dénoncer le caractère raciste et impérialiste du sionisme est une entreprise périlleuse. La menace, oh combien infamante d’être traité : « d’antisémite », de « nazi », pèse sur toute personne qui entreprend cette démarche. Bref aperçu historique Israël un Etat colonial : L’entreprise de colonisation sioniste a été menée d’une façon spécifique. Les « pionniers juifs » au lieu de coloniser la Palestine en exploitant la main d’œuvre autochtone, comme l’avait fait les colons français ou anglais, ont avec la complicité des troupes d’occupation britanniques en Palestine et de certains féodaux arabes liquidé ou chassé de leurs terres les Palestiniens… En 1947 ces actes de colonisation sont officiellement validés par les « Grands Prêtres » de l’ONU qui procèdent à un plan de partage de la Palestine. Le 15 mai 1948 Israël est solennellement intronisé et proclamé malgré l’opposition de la quasi totalité des pays arabes. Les Palestiniens, dont les principaux leaders de la résistance au colonialisme juif ont été massacrés entre 1936 et 1939, sont réduits au silence et des centaines de milliers d’entre eux, chassés de leurs terres pour céder la place au « Peuple Juif », sont parqués dans des camps de réfugiés au Liban ou en Jordanie… Les « pays socialistes », l’URSS en tête, versent bien une larme sur le sort des réfugiés palestiniens mais vitupèrent contre les Etats arabes hostiles à Israël, et saluent les « héroïques combattants de la Liberté » des organisations juives tels que : l’Irgoun, la Hagana et Stern. L’opinion publique occidentale, les journaux dans leur quasi totalité, applaudissent la création d’Israël comme une « victoire des rescapés des camps de concentration nazis » , mais dans leurs commentaires enthousiastes ils oublient de mentionner que cette « victoire » a été acquise par le massacre et le bannissement de nombreux Palestiniens. Ce n’est là qu’une première étape, dès 1949 Israël s’attribue par étapes successives, conquiert par les armes quelques milliers de kilomètres carrés supplémentaires et jusqu’à juin 1967 après la guerre des « six jours » l’Etat sioniste n’a cessé d’agrandir son territoire en passant des 14 000 km2 attribué par le plan de partage à 20000km2 L’indignation, les nombreuses condamnations même de l’ONU, ne freinent en rien les appétits de conquête d’Israël… Bien plus, en mai 1967, l’opinion publique occidentale, manipulée par la propagande sioniste, tremble pour ce « petit Etat menacé de « génocide » par les arabes »… La suite de l’histoire est connue, nous y reviendrons ultérieurement…. I LE NATIONALISME JUIF Selon les sionistes, les Juifs sont un peuple, une nation vivant dispersée au sein des nations, le sionisme est un mouvement de libération nationale qui a pour tache de regrouper les Juifs qui le désirent dans leur terre d’origine :Israël, c’est à dire la Palestine. La Palestine est , selon les sionistes, « la mère patrie des Juifs du monde entier, parce que les Juifs sont des sémites ». REMARQUE Face à de telles affirmations erronées, nous nous contenterons de relever l’identité entre l’argumentation sioniste et les théories tristement célèbres des racistes antisémites de la fin du 19ième et du début du XXe siècle. A moins de corroborer les élucubrations des théoriciens du racisme, on peut parler de langues sémites mais il est aberrant de parler de race sémite.. Il est à remarquer que les sionistes alimentent et entretiennent le racisme anti - juif en popularisant les théories des pires réactionnaires racistes ; leur attitude s’inscrit par ailleurs dans une certaine logique ; une vague de persécution est pour eux un « espoir », l’espoir d’atteindre l’objectif : « 5 millions de Juifs en Palestine », en attendant ils mènent une campagne de propagande intense tout particulièrement en direction des juifs des pays de l’Est. Place centrale de la Bible Les sionistes considèrent la Bible comme leur livre d’histoire et de géographie ; ces « messieurs » veulent ressusciter l’empire mythique de Salomon et de David. Si nous considérons l’épopée biblique, les avatars de la religion juive ne sont guère différents de ceux des autres idéologies religieuses tels que le christianisme et la religion musulmane qui , elles aussi, ont été les fidèles servantes des visées racistes et impérialistes d’hommes politiques et d’une classe sociale ; leur histoire est l’histoire de la conquête d’une « terre », d’une terre convertie à leur Dieu, c’est à dire soumise à leur idéologie. Si dans le passé biblique les « armées juives de Josué » ont pu massacrer les « infidèles », les « dévouer par anathème à leur Dieu, Yahvé » ; aujourd’hui les sionistes se heurtent dans leur entreprise criminelle à la résistance du peuple palestinien conscient du danger et des visées impérialistes d’Israël. Il faut souligner ici, que certains Juifs religieux, profondément antisionistes, condamnent au nom de leur foi en Dieu la création d’un Etat juif, aussi bien dans le passé que dans le présent, et ils s’érigent avec des accents mystiques d’une violence extrême contre les pratiques « génocidaires » de leurs coreligionnaires : « La Promesse de la Terre, selon les rabbins, doit s’accomplir par le Messie, miraculeusement et surnaturellement, sans armes et sans guerre, avec l’accord de toutes les nations intéressées. Je veux bien de la Promesse d’une Terre mais non d’une Terre arrosée du sang des pauvres et des innocents …. Je rejette l’Etat d’Israël – la souveraineté des hommes – parce que j’ai choisi la souveraineté de l’Eternel, qui seule est juste et peut être une source de bonheur et de paix pour l’humanité. Car comme l’a dit si bien Nicolas Berdiaeaeff, Dieu est humain, mais l’homme est inhumain ; et tout humanisme athée dégénère toujours et se métamorphose en antihumanisme. Comme nous le disons dans nos prières juives quotidiennes : « Nous n’avons pas d’autre souverain qui délivre et qui sauve que Toi l’Eternel ».L’Etat d’Israël, comme tout Etat, prétend le contraire, il contredit l’Eternel et le nie, c’est pourquoi je ne puis affirmer Dieu et ma foi juive sans lui dire :non… Les Etats Unis sont une nation agressive et exterminatrice de naissance, de nature. Comme Israël, dont les ancêtres ont déjà une première fois exterminé les peuples palestiniens – les cananéens – pour se constituer en nation et en Etat. Comme les Etats Unis nous n’avons acquis le droit à l’existence, que nation souveraine, qu’en supprimant ce droit à d’autres peuples. Après deux mille ans d’exil qui nous avaient purifié de ce crime national…. voici que nous recommençons de plus belle…. Les Palestiniens sont absolument innocents, ils paient les crimes et les fautes des Européens et des Occidentaux. Ils sont crucifiés pour les péchés, dont nous ne sommes pas exempts….» (Emmanuel LEVYNE) Si les justifications de l’entreprise sioniste se référant à la Bible s’adressent principalement à la masse des croyants et ont été un des moteurs essentiel de la colonisation, on note aussi que plus particulièrement nos « humanistes athées », tels par exemple les journaliste du « Canard Enchaîné » et autres philosophes qui se disent de gauche et athée tout en revendiquant leur « Judaïté », justifient le « Retour à Sion » à cause des difficultés, de l’impossibilité même pour un juif de vivre réellement libre ailleurs qu’en Israël ; une longue série d’humiliations, les persécutions, le génocide dont ont été victime les juifs sous le nazisme seraient à l’origine de la création d’Israël… Et pour faire bonne mesure « la menace de génocide proférée par les Pays Arabes serait bien la cause de le guerre des « Six jours » et de l’extension de l’Etat hébreu. Selon les dirigeants israéliens, Israël pratique « l’auto défense active », l’Etat hébreu n’annexe pas de « territoires palestiniens » mais crée « des faits accomplis » Le génocide des Juifs, un alibi de la propagande sioniste Il nous faut tout d’abord noter que le projet de la création d’un Etat juif est né bien avant les pogromes nazis, à la fin du 19ième siècle, période de colonisation très féconde en Occident . Ce projet s’inscrit dans la concrétisation d’un rêve millénaire de « Retour à la Terre promise » qui au fil du temps avait pris des dimensions spirituelles que nous expliquent fort bien les Juifs anti-sionistes. Nous ne contesterons pas le lourd tribut payé par les juifs pendant la dernière guerre mondiale, mais dire qu’ils ont été les « Victimes », les seuls « Opprimés de l’Histoire », nous paraît pour le moins excessif. Certains voudraient nous faire croire que les juifs ont été les seules victimes d’un « massacre de masse »,. parce qu’ils étaient juifs, sous la dictature nazie, alors que les tziganes ont bien subi le même sort. Pourtant, il est bien significatif que le terme « génocide » ait été inventé en 1946 pour désigner l’extermination des Juifs par les nazis. Contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, le génocide n’est malheureusement pas une « spécialité » nazie, les indiens, australiens, zélandais, et autres peuplades dites « sous développées », pourraient, s’ils avaient droit à la parole, nous narrer les péripéties de leur extermination par les « bons blancs ». Selon les « sages paroles » de Monsieur Saül Friedländer dans « Réflexion sur l’avenir d’Israël » que d’éventuelles revendications territoriales de ces peuplades massacrés seraient aussi anachroniques que le sont celles des Palestiniens qui ont « quitté la Palestine », il estime avec la bonne conscience du sioniste de gauche, que ces derniers peuvent bien se caser ailleurs… Messieurs les sionistes, vous pouvez toujours nous rétorquer que le « Droit au Retour » du peuple juif est un droit sacré, que ce « Peuple Elu » a droit , en priorité, à la terre de Palestine, et que l’installation d’Israël est une bonne aubaine pour les Arabes qui voudront bien collaborer avec l’Etat hébreu ; mais il n’empêche que vos « faits accomplis » restent en langage clair des annexions, votre « autodéfense », ou votre « droit de légitime défense » des agressions, votre but final de « Retour à la Terre Promise » un génocide du peuple palestinien, bien curieusement à l’image de celui auquel, selon la Bible, ont procédé les armées d’Israël guidée par la main de Yahvé La propagande sioniste, une propagande « exemplaire » et efficace. La mise en scène avant la guerre des « Six jours » et les « bénéfices » de cette guerre d’agression Pour justifier ses guerre de conquêtes, les « intentions de génocide » attribuées aux Arabes, grâce à la manipulation radiophonique de certains discours de dirigeants arabes, restent toujours efficaces pour émouvoir en faveur d’Israël, une opinion publique manipulée par nos principaux organes de presse à la solde , en faveur des sionistes. En mai 1967 l’opinion publique occidentale, en particulier l’opinion publique française, a tremblé pour ce petit Etat menacé de génocide par Arabes. La mise en scène, savamment orchestrée par les dirigeants sionistes, est un modèle du genre. La voix brisée de Monsieur Levy Eshkol, premier ministre, s’adressant à la nation pendant cette dernière semaine du mois de mai, les images des tranchées et des fosses communes creusées à Tel-Aviv pour contenir les futures « victimes » de la guerre avaient de quoi nous glacer d’effroi, du moins ceux qui ignoraient qu’il s’agissait d’une ignoble campagne de propagande dont Israël tirait toute les ficelles, et quelques déclarations « imprudentes » de certains dirigeants arabes s’étalant en gros titres dans nos journaux finissaient par convaincre le bon peuple de France de l’imminence, de l’évidence même, du danger de génocide encouru par le peuple juif d’Israël ! Et alors quand le « miracle » s’est produit, un vrai « Blitzkrieg », les armées arabes taillées en pièce, fuyant misérablement sous les coups de boutoirs des chars et des roquettes lancées par nos avions « Mirage » vendus par la France à Israël, ce furent des explosions de joie, et seul le Général de Gaule trouvait qu’Israël avait poussé le bouchon un peu loin. Il dénonce, les juifs israéliens, « ce peuple arrogant et sûr de lui », et décide d’un embargo sur les livraisons d’armes à Israël ! Beaucoup de personnes ignorant qu’Israël travestit la vérité avec le maximum de cynisme et une efficacité certaine n’ont à ce jour pas encore réalisé que la « menace de génocide a été une « plaisanterie », (les services secrets israéliens savaient fort bien que Tsahal n’aurait aucune difficulté à écraser les forces armées arabes), après la guerre des Six jours, Israël a engrangé de substantiels bénéfices. D’une part « cette guerre « providentielle » a eu une influence heureuse sur l’unité nationale menacée, elle a été le point de départ de l’intégration des groupes disparates et peu évolués que constituent les Juifs orientaux »( Saul Friedlander) D’autre part selon Marc Hillel, journaliste israélien, et sioniste convaincu , en juin 67 Israël était au bord de la faillite. Le chômage sévissait, l’émigration était plus forte que l’immigration, et c’est le « Dieu des armées » qui a permis en juin 67 de surmonter l’obstacle. Les Juifs orientaux se sont retrouvés côte à côte avec les Juifs occidentaux dans la fraternité des armes. L’immigration, avec la conquête de nouveaux territoires a repris mais pas d’une façon aussi importante que l’espéraient les dirigeants israéliens. Malgré les facilités accordées aux immigrants malgré les efforts surhumains de propagande, les israélites, surtout les israélites d’Amérique du Nord, consentent quand la situation politique est favorable à investir des capitaux, à fournir une aide, mais restent très réticents à l’immigration. Monsieur Ben Gourion traduit bien la réalité quand il dit : « Après des efforts surhumains que nous avons déployés, nous n’avons réussi à regrouper que 18% du peuple juif. Il y a encore davantage d’Israélites dans la seule ville de New-York qu’au sein même de notre Etat. Non l’Etat auquel nous rêvions n’est pas encore né » (Ben Gourion) Remarques Les juifs occidentaux étant dans leur immense majorité « perdus pour l’immigration », les sionistes nous font croire, pour donner une crédibilité à leurs affirmations quant à l’existence d’un nationalisme juif que si les juifs vivant dans les « pays de l’Est » étaient libres, disposés à émigrer , ils viendraient en masse grossir les rangs des Israéliens, et ils continuent à espérer à rêver d’un Etat juif peuplé de 5 millions de juifs. Le sionisme , dans la bonne tradition coloniale de nos pays occidentaux, laisse sur place dans le pays colonisé, une masse de Juifs amenés à grands renforts de propagande par la promesse fallacieuse d’une « Terre où coulent le lait et le miel où fleurissent les orangers » La prospérité, la survie de l’Etat d’Israël dépend de l’aide des groupes financiers occidentaux, en particuliers des capitaux yankees : « La communauté juive la plus puissante du monde à tous les points de vu est la communauté américaine qui compte aujourd’hui plus de six millions de membres, les liens de l’Etat juif avec le judaïsme américain sont particulièrement importants. En fait pour la survie et le développement d’Israël ils sont vitaux » ( Saul Friedländer) II LE MESSIANISME JUIF Considérations sur la mission spécifique d’Israël en Orient Le sionisme a non seulement la prétention d’être « un mouvement de libération nationale », mais il affirme aussi que le peuple juif, et tout particulièrement Israël se sent investi d’une mission messianique à accomplir dans le « Tiers Monde » et tout spécialement dans le Moyen-Orient. Les juifs, à l’exception de la minorité des juifs antisionistes , estiment que « Le conflit qui oppose les juifs et les arabes est une des plus grandes absurdités de l’Histoire », selon la Bible Ismaël et Isaac ne sont-ils pas des frères nés d’un même père : ABRAHAM ? Mais Ismaël étant le fils d’une esclave, Agar l’Egyptienne, il appartient à Isaac, fils de Sara l’épouse légitime, d’éduquer son « frère », de lui faire découvrir et goûter les bienfaits de son Dieu incarnés par la civilisation occidentale : « Israël est l’Occident qui a fui l’Occident, il est aussi l’Orient qui a retrouvé l’Orient. Pour les pays du « Tiers Monde », il est peut être, il devrait être le seul mode de présence de l’Occident qu’ils puissent tolérer, où une coopération sans arrière pensée se substitue à la colonisation. Parce qu’Israël incarne l’Occident dans ce qu’il a de meilleur et de plus constructif, que tant d’hommes d’Occident à la recherche d’une justification de notre civilisation lui sont passionnément attachés » (Josy Eisenberg : « Le Monde »25.1.1969) De ce fait, dans la logique sioniste, tous ceux qui ne sont pas passionnément attachés à l’entreprises sioniste, pis encore tous ceux qui la combattent vont non seulement à l’encontre des intérêts de l’Etat hébreu, mais portent aussi préjudice au monde arabe : « Le monde arabe se meurt des arrières pensées insuffisamment assumées de ceux qui l’exploitent et de ceux qui prétendent le protéger, en maintenant le monde arabe dans l’infantilisme qui paralyse ses forces et l’empêche de retrouver la grandeur de sa culture » (cf : Isaac gardien de son frère ? Implication inconscientes du dialogue israélo-arabe Eliane Amado Lévy-Valensi) La propagande sioniste pousse l’impudence jusqu’à nous faire croire que, les Israéliens ont non seulement été acculés à une guerre quils n’avaient ni prévu, ni voulu, et qu’en occupant les territoires conquis en juin 67 ils assument, avec « héroïsme » et un sens aigu de leur « devoir »,une mission difficile, mais oh combien exaltante : « Occupants à contre cœur et résignés, les Israéliens exercent indubitablement une influence salutaire profonde et durable sur les masses encore féodales… Ces influences parmi d’autres faciliteront aux Arabes l’accès à de nouvelles échelles de valeurs et les transformeront, le jour venu, en partenaire d’une paix durable génératrice de progrès féconds pour tous ceux qui y adhéreront » (Nathan Bernsohn « Le Monde », février 1969) Créer en Palestine « l’homme nouveau pour un monde toujours meilleur », c’est bien là le programme de la destinée juive dans son cadre politique nouveau après la « guerre des six jours ». Israël retrouvé dans ses frontières bibliques, cela ne peut être qu’un miracle, un signe du Ciel, de Dieu , la répétition dans l’histoire moderne , d’après certains juifs pieux , de la victoire du « petit David » contre le « géant Goliath ».Nombreux ont été le juifs à aller en Israël alors que le flux migratoire vers l’Etat hébreu commençait à se tarit et même à s’inverser Remarques Ce programme , cette mission civilisatrice dont Israël se sent investi pourrait nous faire rêver, comme bon nombre de juifs et autres « humanistes » , nous faire illusion s’il ne nous rappelait pas, à bien des égards, les actions de pacification et de civilisation des autochtones d’Afrique d’un Bugeaud ou d’un Lyautey glorifiées dans nos manuels d’histoire jusque dans les années soixante, mais dont notre professeur d’histoire avait quelques années avant le début de la « guerre d’Algérie » les mensonges. Les propagandistes des peuples colonisateurs ont pendant longtemps, et toujours, fait croire, qu’ils avaient à remplir une « mission » de bienfaiteurs, de pacificateurs dans des pays « quasiment désertiques » et surtout habités par une population indigène inculte (« les « sauvages ») et incapable d’exploiter les richesses de leur pays. Et c’est ainsi que les « bons blancs » ont exterminé les Indiens des Amériques parce qu’ils étaient, selon l’historiographie officielle, des « sauvages », des gens sans foi ni lois qui agressaient sans répit ces « pauvres colons venus d’Europe ». La France, quant à elle, a « pacifié » l’Afrique pour y apporter sa « civilisation », sa langue et sa culture et prétendait promouvoir, progressivement, ses peuplades « incultes » et guerrières au rang de citoyen français à part entière…On connaît la suite et la fin et la fin de cette histoire… ISRAËL UN ETAT SOCIALISTE ? ISRAËL UN ETAT PAS COMME LES AUTRES ? Regard critique sur les propos tenus par : « les sionistes de gauche », et (ou) autres « humanistes » qui se disent athée.. Selon certains soit disant « progressistes », plus particulièrement pour les trotskistes faisant partie de la « Ligue communiste » dirigée par Alain Krivine qui développe dans son journal « Avant Garde » avec une argumentation bien spécieuse les thèmes suivants. Israël est l’incarnation même du combat de la liberté que mène le « Tiers Monde », et pourtant, paradoxe suprême, l’Etat hébreu est cependant solitaire au cœur de ce « Tiers Monde », alors que Israël, un Etat « socialiste original », apporte une réponse exemplaire par sa construction, sa mise en oeuvre d’un socialisme à la fois démocratique et efficace au Moyen Orient. Le « socialisme » au Moyen-Orient devient l’un des thèmes favoris de ces « messieurs », un socialisme inspiré par les juifs qui ont eu la « chance » de profiter de la « culture progressiste occidentale », culture qu’ils sont prêts à faire partager avec les peuples arabes. Certes ces « messieurs » critiquent certains dirigeants de l’Etat hébreu qui leur apparaissent comme trop réactionnaires, ils souhaitent la victoires des « colombes »(les messagers de la paix) lors de prochaines consultations électorales, ils souhaitent une dépendance moins étroite entre Israël et les Etats Unis. Mais pour ces « messieurs », il n’est pas question de reconnaître la légitimité de ce qu’ils appellent « le terrorisme arabe », il n’est pas question de remettre en cause la légitimité de l’existence d’Israël. Ils préconisent le dialogue israélo-palestinien, mais ne reconnaissent pas, pas plus que l’Etat hébreu, le seul interlocuteur valable, ceux qui se battent contre Israël c’est à dire les organisations de la Résistance palestinienne. Ils nous parlent de « paix », mais ne remettent pas en causes les rectifications des frontières appelées « nouvelles frontières sûres ». Ils proposent une « coexistence pacifique entre une entité israélienne (Israël dans toute sa splendeur) et une entité arabe « socialiste »mal définie, mais qui serait liée à Israël, le « Grand Frère ». Ces « messieurs » nous disent que les Arabes feraient mieux de se débarrasser de leurs colonels que de s’en prendre à l’Etat hébreu. Selon ces « messieurs », Israël ne serait qu’un « bouc émissaire » qu’utiliseraient les dirigeants arabes pour remédier à leur propre incurie, pour calmer une population mystifiée, mal informée quant aux « intentions réelles » d’Israël. Pour faire bonne mesure, les Palestiniens sont même accusés, à cause du « terrorisme », d’être à l’origine des « gouvernement réactionnaires en Israël. A entendre ces « messieurs » , les Palestiniens devaient se sacrifier, se mettre à genoux devant la « Pax judaïca » aux couleurs du socialisme juif ! Dans une autre sphère politique, comme par exemple, « l’humaniste » athée, Morvan Lebesque, rédacteur du « Canard Enchaîné » ou d’autres prétendus « amis des Arabes » (ils nous rappellent à chaque détours de leurs panégyriques qu’ils ont des « amis arabes », certains d’entre eux nous disent qu’ils soutenaient le F.L.N. au moment de la guerre d’Algérie), sont bien touchants quand ils nous tartinent leur profession de foi de « sioniste progressiste » : « Je suis sioniste parce que le sionisme est nécessaire à l’équilibre du monde. Le sionisme est la garantie de l’existence des Arabes ,dans la mesure où le peuple juif est refixé et inaltérable eux aussi sont fixés et inaltérables . C’est un prix dérisoire que de payer cette certitude historique par l’aménagement de quelques réfugiés du reste réalisable en commun et le plus heureusement possible » (Morvan Lebesque « Canard Enchaîné ») Remarques Au nom d’un « socialisme utopique », ces « hommes de gauche» font bon marché des Palestiniens, de leurs terres volées par Israël et ils rejoignent objectivement les positions des sionistes « réactionnaires » auxquels ils prétendent s’opposer. Leur critique du sionisme est une critique superficielle, petite bourgeoise, détachée de la réalité, car cette réalité, comme nous l’avons déjà entrevue , et nous allons y revenir apporte un démenti cinglant à leurs élucubrations. L’Etat juif au Moyen-Orient est historiquement et très concrètement un état colonial, impérialiste . Il appartient au peuple Arabe de se sortir de ses contradictions ; les Arabes n’ont pas besoin de quelqu’un qu’ils n’ont pas appelé à leur aide, de quelqu’un qui en guise d’amitié s’installe chez eux en les expulsant de leurs maisons, en confisquant leurs terres, de quelqu’un qui parle le langage des fusils et de canons avant d’engager tout « dialogue », de quelqu’un qui conscient de sa supériorité va les dominer , les exploiter avec la bénédiction et l’aide financière de l’impérialisme Yankee et des puissances financières juives, comme le Fond d’Aide des Communautés Juives A y voir de plus près, les « régimes des colonels arabes » n’ont rien à envier au « régime des colonels paysans juifs », Sharon, Shamir et Cie…Par ailleurs il est de notoriété publique (et pourtant peu de gens le savent) que les « kibboutzim » soit disant joyaux du socialisme sioniste servent plus au folklore, au tourisme et à la propagande qu’à l’économie américaine. (ils réalisent 4% de la production agricole. Et ce qui est bien plus grave encore, il est à noter que la plupart des Kibboutzim dans les « territoires occupés » sont une copie fidèle des « hameaux stratégiques », leur but essentiel est de créer des « îlots pacifiés » et puissamment fortifiés à l’intérieur d’un pays hostile ; ils répondent, selon les Israéliens à des « impératifs de sécurité », et en tout état de cause ils constituent des avant-postes permettant à Israël de concrétiser sa vocation « civilisatrice » et son Droit au Retour sur la Terre Sainte : « L’absence de toute installation dans les nouveaux territoires sera interprétée comme un signe de faiblesse et fera douter du droit d’Israël à s’établir dans ces territoires. Elles ne ferait qu’éloigner les chances de paix. Le sionisme ne peut être réalisé que dans une Palestine non divisée » (M. Galili au Congrès du Mouvement Hakibboutz Hamouhad) Mais par delà cette phraséologie gauchisante qui couvre d’un voile pudique les actes de brigandages réalisés en Palestine par les Juifs, ce qui fait autorité aujourd’hui c’est bien la notion de « fait accompli » que nos « bonnes âmes » justifient et dénoncent de ce fait, au nom du « réalisme », au nom de la « logique de l’Histoire » ce qu’ils appellent l e « Refus Arabe », une attitude improductive qui empêche que se réalise la « Paix » . III ISRAËL, « fait accompli » et le « Refus arabe » ! ? Selon certains sionistes de « gauche », ceux qui veulent bien admettre que l’Etat hébreu fut à l’origine un fait colonial, une création artificielle : « Il y a désormais une situation de fait dont on peut approuver ou désapprouver la genèse mais qui est irréversible :Il y a un Etat Juif ». Cette situation de fait, ce « fait accompli »,( mots clé dans la littérature sioniste) a été, et est toujours contesté par les palestiniens et les peuples arabes malgré quelques tentatives de conciliation de la part de certains dirigeants d’Etats arabes. Les agressions israéliennes ont eu pour genèse, non le danger militaire que pouvaient leur faire courir des Etats arabes militairement inférieurs, les dirigeants sionistes reconnaissent et vantent la supériorité militaire de l’Etat hébreu malgré l’aide apportée à l’Egypte par l’Union Soviétique, mais ce sont bien les visions annexionnistes des dirigeants israéliens que la résistance palestinienne tente de contrecarrer. Remarques Comme il existe en Israël , une certaine liberté de la presse, sauf en situation de crise comme en mai 67, après la guerre des six jours, un journaliste israélien a accusé les Ministre de la Défense, Dayan, d’avoir volontairement exagéré dans ses rapports communiqués au gouvernement israélien l’importance des forces militaires de l’Egypte, cela est fort possible mais au fond sans vraiment d’importance, à la limite on peut bien admettre que certains ministres qu’on appelle « les colombes » auraient eu quelques scrupules à se lancer dans la guerre mais en tout état de cause cette « exagération » avait pour but de chauffer l’opinion publique en vue de cette ultime étape de la conquête du « Grand Israël » Les « propositions de paix d’Israël » ! ! « Emus » par la misère des Palestiniens, ceux qui sont restés en Palestine, qui n’ont pas été chassés par la soldatesques israélienne, ceux que les juifs considèrent comme des « réfugiés » sur une Terre dont ils revendiquent le Titre de Propriété au nom de leur Sainte Histoire, les Israéliens veulent bien apporter leur généreuse contribution à l’amélioration du sort de ces Palestiniens, quant aux autres, ceux qui sont dans des « Camps de réfugiés » au Liban, en Jordanie ou en Syrie, ils estiment que c’est aux pays arabes de s’en occuper, de les intégrer. A ces Palestiniens, ils consentent à leur donner les miettes de la Table du Seigneur, un territoire entouré de kibboutzim fortifiés et quadrillé par l’armée israélienne gardienne de la paix et de la sécurité d’Israël face à d’éventuels actes de « terrorisme », que cela plaise ou non aux Palestiniens n’a aucune espèce d’importance puisque Israël est le maître du jeu. Les Israélites, selon nos « humanistes de gauche » , et (ou) autres crapules sionistes de « gauche », ont le droit de vivre en Israël, et les Palestiniens ont le devoir de s’écraser devant les « fait accompli », l’existence d’un Etat hébreu qu’ils souhaiteraient un peu moins réactionnaire et un peu moins ostensiblement annexionniste, ils estiment qu’Israël devraient se limiter aux annexions nécessaires à sa sécurité et à sa survie dans un monde arabe encore hostile. Aux Palestiniens ils prêchent la modération, ils condamnent vertueusement les actes de la résistance palestinienne qui ne sont que des actes de terrorisme parce que ils considèrent que : « Le terrorisme arabe n’est pas convertible en une politique que la gauche européenne puisse reprendre, soutenir, amplifier » (Fernand Rohman) Ces messieurs s’indignent parce qu’il est évident, pour eux, que les Juifs « opprimés » durant 2000 ans puissent devenir des oppresseurs, ils feignent d’oublier que l’Etat hébreu a été crée et ne peut survivre qu’avec l’aide et la complicité de la finance juive et des impérialiste yankee auxquels ils rendent bien service en jouant le rôle de gendarme au Proche Orient et ils oublient aussi une règle comportementale observée par la psychologie qui dit en substance ceci : l’opprimé devient souvent un oppresseur, sans en faire une règle générale sur le plan politique, force nous est de constater que les juifs se conduisent comme des oppresseurs arrogants et dominateurs à l’égard des Palestiniens. Ces messieurs feignent d’ignorer que le nationalisme juif n’est que la feuille de vigne cachant la nudité hideuse, sordide du colonialisme, d’une volonté de puissance, de domination, d’exploitation d’une région sous développée. Ils voudraient nous faire croire que les annexions de l’Etat hébreu ne sont qu’une péripétie historique qu’il faut imputer à la « mauvaise volonté « des Arabes ? Ils voudraient nous faire croire qu’une négociation est possible entre Israël et des représentants palestiniens qui ne seraient pas impliqués dans les Organisations de la Résistance palestinienne… Ces messieurs oublient que les Palestiniens sont en état de légitime défense et que leur seule chance d’obtenir la reconnaissance de leurs droits est la lutte armée, et qu’en dehors de cette lutte il n’y a rien, pas grand-chose, à espérer d’un Etat fondamentalement colonialiste pour les Palestiniens, leurs prières ou leurs vœux pieux n’ont leur ont jamais rien apporté d’autre qu’une longue succession d’expropriations ; l’union sacrée des « faucons » et des « colombes », de la gauche et de la droite, du Likoud au MAPAM depuis juin 67 montre, s’il en était besoin, l’antagonisme entre les droits des Palestiniens et l’existence de l’Etat d’Israël. Les Israéliens parlent de paix et ils font la guerre, ils parlent de dialogue et n’aspirent qu’à la domination politique et économique du Moyen Orient. Les sionistes se plaignent de la haine des Arabes à l’égards d’Israël, des caricatures « antisémites » attribuées aux Arabes constituent le fond de commerce de la propagande sioniste pour émouvoir l’opinion publique et faire oublier les agressions quotidiennes, la répression sauvage de la soldatesque israélienne : bombardements au napalm des zones de résistance, dynamitages des maisons et expropriation des Palestiniens suspectés d’appartenir à un réseau de résistance (de terrorisme pour les Israéliens) , torture des prisonniers politique constituent le lot quotidien, la menace permanente qui pèse sur les Palestiniens des territoires occupés… Face à une telle « générosité » de la part des Israéliens « le Refus arabe » brocardé par nos « humanistes » s’explique aisément, les Palestiniens n’ont nullement l’intention d’être « les Peaux Rouges » de Juifs. Et pourtant la propagande sioniste ne cesse de parler de ce « Refus » comme s’il s’agissait d’une anomalie, d’un acte irrationnel, d’une absurdité : « Le mal dont souffrent les arabes :c’est la méconnaissance. La méconnaissance du réel, la négation mythomaniaque de l’interlocuteur » (A. Levy-Valensi). Dans une conférence faite par Monsieur Alain Chouraqui, maire de Jérusalem, à la synagogue de la Paix de Strasbourg, les anecdotes sur l’absence du sens du réel chez les arabes ne manquaient pas et se situaient dans la tradition des « Contes de Mille et Une Nuit, l’auditoire sourit mais il s’indigne et frémit quand le conférencier fustige les Palestiniens, leur manque de réalisme quand ils refusent de reconnaître Israël et tous les bienfaits que l’Etat hébreu peu apporter au monde arabe.. Les origines de ce « Refus arabe », de cette négation de la réalité, Mme Amado Levy-Valensi, psychanalyste juive les situe dans l’absence de dialogue entre l’homme et la femme chez les arabes : « L’histoire d’Isaac et d’Ismaël est l’histoire d’un amour fraternel perdu par suite d’un rouage brisé, manquant ou fou dans le rapport d’Ismaël et sa lignée féminine. Et c’est Isaac qui est le responsable de son frère ». Il n’est pas dans nos intentions de faire une étude comparée du rôle de la femme dans les pays arabes et dans les communautés juives d’Israël, mais nous noterons tout simplement que chez les Palestiniens les plus farouchement antisionistes, les femmes luttent côte à côte et à égalité avec les hommes, prennent des initiatives, animent la résistance palestinienne. Remarque Pour nous montrer à quel point les Israéliens sont prêts à promouvoir les femmes arabes, Mme Levy-Valensi cite la clémence des tribunaux israéliens à l’égard des « femmes terroristes » ! N’est-ce pas là au contraire la preuve que pour les Israéliens, la femme reste un être inférieure à l’homme, et quelque part irresponsable de ses actes. Le refus arabe, est contrairement à ce que nous rabâchent les discours sionistes la manifestation d’un réalisme, la soumission au Diktat israélien ne peut être qu’une capitulation hypothéquant l’avenir des Palestiniens. L’arrogance des Juifs d’Israël et leur supériorité militaire risque, si Israël persiste dans sa politique, de se retourner contre les Juifs d’Israël, et le slogan de la propagande juive en juin 67 « 2 Millions de Juifs contre 80 Millions d’Arabes », et ces caricatures qui nous montrent les Juifs massacrés par les Palestiniens font toujours les choux gras de nos média, alors qu’on occulte les vrais massacres opérés par les juifs en Israël. Mais ces campagnes de propagande pour s’attirer les faveurs de l’opinion publique toujours prête à s’apitoyer, risquent de devenir un jour une réalité comme cela fut le cas pour les colons français de l’Algérie qui refusaient obstinément de traiter d’égal à égal avec les Algériens, et qui pour toute réponse à leurs révoltes envoyaient l’armée pour rétablir « l’ordre républicain » L’avenir de la paix, un avenir bien bouché L’appel de Yasser Arafat à une opinion mondiale anesthésiée par la propagande sioniste nous laisse un goût amer de révolte « Il est temps que l’opinion mondiale prenne conscience des véritables données du problème. La question n’est pas notre prétendue intention de jeter les juifs à la mer, mais bien les fait que les sionistes ont déraciné tout un peuple, le peuple palestinien et l’ont jeté dans le désert. Pendant vingt ans l’opinion mondiale nous a ignorés. Sait-elle seulement combien de millions d’hommes, de femmes et d’enfants sont morts de phtisie ou de sous alimentation. Sait-elle que toutes les fois que la machine de guerre israélienne se met en marche, écrasant tout sur son passage, des régions entières peuplées d’Arabes sont vidées de leur population, qu’il y a actuellement plus d’un million et demi de réfugiés, alors qu’il y en avait déjà un million en 1948 » Remarque L’OLP a inscrit dans son programme : « La destruction des structures sionistes et racistes de l’Etat d’Israël avant l’établissement d’une Palestine laïque et démocratique » Les sionistes entretiennent la confusion en agitant l’épouvantail du génocide alors qu’il s’agit tout simplement de la seule solution possible d’une paix équitable ; parce que tant qu’Israël maintient la loi inique du Retour et revendique ses droits au nom d’un passé mythique et considère les Palestiniens comme des sous-hommes, refuse de reconnaître leur droit tout accord ne peut être qu’un marché de dupes. L’OLP revendique, à juste titre la mise en place d’un Etat où Juifs et Palestiniens vivraient sur un pied d’égalité, sans distinction de « race » ou de religion…. Francis Grislin, otobre 1969
Posted on: Fri, 01 Nov 2013 09:42:20 +0000

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