"Il faut dire que tous les Etats membres de l’organisation ne - TopicsExpress



          

"Il faut dire que tous les Etats membres de l’organisation ne sont pas unanimes. L’Algérie, l’Irak et le Liban ont exprimé des réserves, mais insuffisantes pour infléchir la position de la Ligue. L’opposition assumée de l’Egypte à toute action militaire contre la Syrie n’a pas non plus réussi à peser sur la décision de l’organisation. Pour le ministre égyptien des Affaires étrangères, Nabil Fahmy, la campagne militaire «acharnée menée contre la Syrie et les projets militaires occidentaux contre ce pays s’inscrivent dans le cadre d’un plan visant la destruction des armées arabes dont l’armée égyptienne». Tombée dans l’escarcelle des monarchies du Golfe en raison de l’affaiblissement de la diplomatie de pays comme l’Irak, l’Algérie et l’Egypte, la Ligue arabe est devenue une rampe de lancement des projets politiques et militaires élaborés ailleurs. Ce n’est pas la première fois que cette Ligue appuie politiquement et militairement, au nom des Arabes, des interventions militaires dans la région. Les deux guerres contre l’Irak et l’intervention contre l’Afghanistan ont pu avoir lieu grâce aussi au soutien des Arabes. La Ligue arabe, fondée en 1945 avec l’aide des Britanniques, n’a jamais été l’expression des intérêts des peuples de la région. Elle a de tout temps été un club de despotes et de tyrans des pays du golfe Persique à l’océan Atlantique. Depuis l’affaiblissement des Etats nationaux autoritaires, la Ligue panarabiste était le prolongement de la diplomatie égyptienne avant que les monarchies féodales du Golfe ne reprennent le dessus. L’Arabie Saoudite et le Qatar sont devenus les acteurs les plus influents d’une organisation obsolète. Ce sont eux qui dictent la conduite à tenir et les autres ne font que suivre. L’Algérie, dont les positions sont souvent opposées aux orientations de la Ligue arabe adopte à chaque fois profil bas. Incapable de porter et de défendre vigoureusement la voix des Algériens au sein de ce cénacle de despotes, la diplomatie algérienne est réduite à sa plus simple expression. Elle ne pèse plus. Elle est suiviste. Malgré ses réserves timidement exprimées, l’intervention militaire contre la Syrie sera au nom de l’Algérie, tant qu’elle ne prendra pas une position ferme et claire. Mais pour ce faire, il faut une diplomatie courageuse. Ce n’est pas le cas". elwatan/international/syrie-la-caution-arabe-aux-frappes-militaires-09-09-2013-227356_112.php
Posted on: Mon, 09 Sep 2013 11:42:46 +0000

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