Il nous a fallu un certains temps pour recouvrer nos esprits, et - TopicsExpress



          

Il nous a fallu un certains temps pour recouvrer nos esprits, et ce n’est qu’en repliant nos duvets qu’on découvrit un petit mot sur le sol. Marie-Ange reconnaissait de suite l’écriture de sa sœur : « ne vous inquiétez pas ». Ne vous inquiétez pas ! Elle en avait de bonnes. Je ne pouvais être aussi serin que mon amie, malgré le calme olympien qu’elle affichait. Elle m’expliquait que d’après elle, la meilleure chose à faire était de se débrouiller pour aller jusqu’à Saint Martin et de là, on aviserait. Si par chance Francette était de retours chez Bouboule entre temps, on n’en serait juste pour un aller retour. Elle allait laisser quelques consignes au vieux, et s’arrangerait pour lui faire savoir ce qu’on aurait décidé de faire une fois arrivés. Même si il n’avait pas de téléphone, dans le pire des cas on trouverait bien quelqu’un qui fasse la commission. On n’emportait que le strict nécessaire. Arrivés sur la route, on. On échafaudait quelques plans tout en tendant nos pouces. Il y avait un petit parking avec trois 2CV et deux fourgons Wolkswagen tout peinturlurés de motifs psychédéliques. Probablement ceux des quelques nudistes qui se trouvaient encore en bas, à en juger aux plaques d’immatriculation. Sauf une dedeuch fourgonnette immatriculée 07. Peu de véhicules passaient. La saison touristique était bien terminée. On se demandait si on n’allait pas commencer à descendre à pieds quand on entendit la voix de Florence qui arrivait toute essoufflée en remontant la piste. Elle était arrivée à la bergerie juste après notre départ, et si tôt que Bouboule lui ait expliqué la situation, était partie sur le champ, en espérant que personne ne nous ait déjà pris sur le bord de la route. La 2CV fourgonnette était celle de bouboule, et Florence me tendait joyeusement les clés en souriant. Marie-Ange la saisissait par le bras, signe d’une affection toute particulière, puis l’embrassait sur la joue tout en la remerciant et lui souhaitant bon courage pour le redescente. Mais Florence avait d’autres plans. Elle avait décidé de venir avec nous, se rendant compte au même moment qu’elle n’avait même pas pris une seule affaire. Peu importait, on verrait bien. On était trop contents de l’aubaine. Florence insistait pour passer derrière. Avec la pagaille qu’il y avait, elle réussirait bien à se ménager un espace assez confortable, même pour dormir si nécessaire. Je tournais les clés dans le contact puis lançait gaiment aux filles : « En route pour de nouvelles aventures ! ». Cette bonne humeur me faisait du bien. De toute façon, il ne servait à rien de se martyriser. Marie-Ange était confiante. Sa sœurette n’était pas caractérielle à ce point pour faire de grosses bêtises. On descendait paisiblement la route des gorges. La 2CV était équipée d’un radiocassette brinquebalant tenu par une grosse vis. Marie-Ange triait les petites bandes magnétiques, essayant d’en ré enrouler une avec un Bic. On pouvait lire sur l’étiquette : « Woodstock ». Elle la glissait dans l’appareil. Dans le haut-parleur, Joe Cooker hurlait “whith a little help from my friends”. Tout à fait ce qu’il nous convenait. Florence passait son bras par-dessus nos épaules pour nous tendre un petit stick. Marie-Ange posait sa tête tout contre moi et s’amusait à nouveau à me chatouiller avec le bout de sa tresse. On arrivait à Sauze sur les notes de Jimmy Hendrix, particulièrement détendus.
Posted on: Sun, 15 Sep 2013 05:15:43 +0000

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