Jattire votre attention : Marc Antigroccs La religion des droits de l’homme – véritable tarte à la crème des temps modernes – ne doit pas être confondue avec la nécessaire défense de l’homme dans sa dignité. L’humanitarisme contemporain ne doit pas non plus s’amalgamer avec l’humanisme classique en l’instrumentalisant à des fins néo-coloniales, faisant fi de tout droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Quant à l’idéologie du progrès – le progrès pour le progrès –, elle ne coïncide pas forcément avec la légitime amélioration des conditions de vie des hommes. Et même des animaux ! Ainsi, il faut encourager l’initiative prise par 24 intellectuels français (Didier van Cauwelaert, Luc Ferry, Alain Finkielkraut, Irène Frain, Edgar Morin, Pierre Rabhi, Hubert Reeves, Frédéric Vitoux, etc.) de défendre le droit des animaux – y compris et surtout ceux qui sont maltraités (chez les particuliers, dans le secteur agricole ou dans les laboratoires) – et de lancer un manifeste en faveur d’un changement du statut juridique de l’animal en France. Certains noms des signataires déplairont à certains de nos lecteurs. D’autres n’y figurent pas injustement. Peu importe, la cause animale doit dépasser les clivages partisans et les susceptibilités personnelles. Que cent fleurs s’épanouissent ! Extension du domaine de la lutte ! Après saint François d’Assise, Brigitte Bardot, etc., toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté qui aiment les chats, les chiens, les singes, les lions, les ours, les loups comme les agneaux, doivent amplifier le grand mouvement historique de protection des animaux. C’est un combat pour la vie à part entière. 24 intellectuels français ont donc signé un manifeste, publié le jeudi 24 octobre sur le site de la Fondation 30 millions d’amis, pour demander que les animaux soient reconnus comme des « êtres vivants et sensibles » dans le Code civil. Déjà, une pétition de la Fondation a recueilli 250.000 signatures. Philosophe et ex-ministre de l’Éducation, Luc Ferry observe : « Le texte du Code civil est totalement absurde. Il serait bienvenu de faire évoluer cette vision hérétique de René Descartes. » En effet, le père du rationalisme moderne voulait que les hommes puissent « se rendre [...] maîtres et possesseurs de la nature ». Parallèlement, il considérait les bêtes comme des machines. Ferry poursuit alors fort opportunément : « Il disait même que les cris qu’elles poussaient n’avaient pas d’autre signification que le timbre des pendules ». Le technomorphisme finit par s’avérer bien pire que l’anthropomorphisme dont on connaît les limites projectives par ailleurs. À cet égard, le manifeste stipule très clairement : « Certes, les animaux ne sont pas des êtres humains. Ce n’est pourtant pas la proclamation d’une dignité métaphysique, mais certains attributs – capacité à ressentir le plaisir et la douleur notamment – que les humains partagent avec au moins tous les vertébrés, qui enracinent les droits les plus fondamentaux. Et bien que dans diverses réglementations françaises et européennes les animaux soient reconnus pour leur qualité d’« êtres sensibles », encouragées en ce sens par les progrès de la connaissance scientifique, ils demeurent, de manière de plus en plus contradictoire, des biens meubles dans notre Code civil. » Il s’agit de l’article 528. Vous avez bien lu : des « biens meubles » comme une armoire ou une commode. Face à cette abjection juridique, la Fondation 30 millions d’amis a fait parvenir une proposition de loi au garde des Sceaux, Christiane Taubira : « Nous souhaitons donner une personnalité juridique à l’animal, en créant une troisième catégorie entre les personnes et les biens, » explique Reha Hutin, la présidente de la fondation. Mais sera-t-elle entendue par un ministre aussi sec d’âme et de cœur, fermé à toute véritable altérité du vivant ? Like · · Share · 8 minutes ago Laura-carol Stringfellow Je pense sincèrement que lanimal ne soit plus considéré en tant que biens, meubles .... et soit reconnu en troisième catégorie entre les personnes et les biens, en tant quêtre. Jattire lattention sur le fait que lanimal à un sens que nous navons pas : il peut voir la nuit sans être obligé de prendre une lanterne !.... ou allumer la lumière !.. En a t-on eu pris conscience ? !...
Posted on: Mon, 28 Oct 2013 07:09:38 +0000
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