Je comprends très bien votre émotion sur les faits qui se - TopicsExpress



          

Je comprends très bien votre émotion sur les faits qui se déroulent actuellement dans la Rue Saint-Jacques. Je ne nie pas non plus que les automates et la caste des Hyacinthes soient derrière tout cela, répondit l’homme à la toison blanche, de sa voix calme et chaleureuse. Vous avez peut-être raison, Mardruk, j’éprouve certaines réticences à rester ainsi à ne rien faire pour mes concitoyens. Depuis ma dernière aventure sur le Nautilus, à part écrire mes mémoires et signer des orthographes, plus rien ne m’intéresse. Il me faut de l’action, Mardruk. Il me faut, un manque… reprenant son souffle Pierre continua « vous pouvez compter sur ma bienveillance pour vous accompagner dans l’aventure, un peu d’archéologie ne me fera pas de mal ». Vous serez bien surpris de ce qui vous attendra, mon vieil ami acheva le professeur Mardruk. Les invités, qui écoutaient le dialogue des deux éminents chercheurs, opinèrent de la tête, comme d’un consentement tout acquis au professeur Severiano De La Plata. L’homme à la toison blanche tintait sur la chope de spath, la lame de son coutelas d’argent tout en regardant sa montre à gousset. Mes amis, il est plus que temps pour que je vous fasse découvrir mes dernières recherches. Mon invitation à cette réunion portait réellement au domaine archéologique. Mais j’ai usé d’un subterfuge pour que vous soyez tous présentement réunis ce soir. Professeur ! s’écria le jeune Hectorien, mais il fut coupé aussitôt par le phrasé dithyrambique de Mardruk. Ne m’interrompez pas, mon ami, l’heure est grave, ce que j’ai découvert est de la plus haute importance, et chamboulera l’histoire de notre humanité définitivement. Qui en sortira vainqueur ? Je ne pourrai point vous l’assurer. Tout dépendra de notre voyage sur l’Albatorsius et de nos futures découvertes si nous revenons vivants de ce périple. Le quoi ? Interpella Pierre Aronnax, quel périple ? reprit-il. Venez avec moi mes amis, nous descendons dans les souterrains du VIème siècle. Dans les strates inférieures du bâtiment, je vous dévoilerais le secret de dix ans de recherches, l’Albatorsius. L’assemblée présente suivait le professeur qui ouvrait la marche éclairée par une lampe à gazogène. Quelques filets de vapeurs s’échappaient de la lanterne -L’objet en cuivre et en laiton ressemblait à un flambeau recouvert d’une paroi de vitre sur les côtés, une sorte de pile à combustion, bleutée en son centre, émettait un son strident presqu’inaudible- la lumière était froide, fortement rayonnante. Elle avait la puissance d’une lune de novembre, un halo lumineux bleuté éclairait les murs, le sol et les visages des invités. Le professeur cherchait dans son trousseau de clefs, celle qui permettrait d’ouvrir la serrure de la porte de fer forgé. Il tourna la clef, un mécanisme dégagea les pans de sécurité de la vieille entrée forgée, le professeur Mardruk poussa le chambranle sur ses huis qui grincèrent par manque de soin. Un couloir d’une vingtaine de mètres les projeta tout d’abord dans l’obscurité profonde du néant. Puis, petit à petit, les yeux s’habituèrent aux ténèbres, ils avançaient en fil indienne, Mardruk en tête du cortège, suivi de Pierre Aronnax, du jeune Hectorien Laflond et du reste de la troupe. © Patrice Merelle Auteur 08-06-2013
Posted on: Sat, 08 Jun 2013 18:51:27 +0000

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