Je viens de retomber sur un texte et je trouve dommage de ne pas le partager tellement il ma fait rire à lépoque. Un grand merci à mr.deshayes, prof de Français aussi déjanté que sympas. Je vous situe laction: il sagit dune suite de texte. Des élèves tyrannisés par leur prof de musique, rêve tous de la même chose: lui faire avaler sa flûte une fois pour toute. Mais un jour, lun deux est vraiment passé à laction. Mais qui ? Il ne faut pas confondre crime à la française et crime à l’anglaise La scène du crime est parfaite. Juste un petit détail manque à l’appel : le meurtrier. Avant toutes choses, je me présente : moi, c’est Corentin. Je fais partie de ceux qui sont accro aux jeux de rôles. Mes amis et moi avons mis en place une enquête policière en imaginant M. Mouron à partir de l’un de nos professeurs. Mais revenons en aux faits. Le commissaire fait son analyse : « Alors, alors, dit celui-ci. Qu’avons-nous là ? Un professeur de musique, hein ? » Il se déplace autour de la victime tout en jouant avec sa moustache. « Un crime ? Ou un accident ? - Nous ne le saurons qu’en interrogeant les suspects, lui suggérais-je comme si j’étais son adjoint. - Fort bien. Allons mener l’enquête. » Sitôt dit, sitôt fait. Tous les personnages étaient inventés par nos soins et étaient aussi loufoques que possible. Le commissaire détenait un calepin digne de ce nom, escorté de sa plus fidèle associée, la casquette de service. Célia était affligée d’un look ‘‘première de la classe’’ avec des lunettes trop grandes qu’elle devaient supporter et remonter toutes les cinq minutes. La ‘‘petite’’ Natacha qui n’était pas aussi petite que cela, était âgée de 25 ans, habillée comme une écolière, accompagnée de son doudou, avait des couettes de petite fille et suçait son pouce. Guillaume, affublé des habits de ‘‘pingouin’’ trop petit pour lui, se tenait aussi droit qu’un manche à balai. Quand à Mme Van den Blois, elle portait des lunettes strictes, un chignon ‘‘que-si-vous-essayez-de-reproduire-le-même-à-la-maison,-ça-vous-prendra-plus-d’une-heure’’, un tailleur que l’on ne voit que dans les films où on se demande tous comment les filles rentrent dedans, et de, bien sûr, ne l’oublions pas, le fameux, l’irremplaçable, cahier digne d’un professeur de chant. Ce dit cahier était extraordinaire… Jamais il n’était froissé, corné, déchiré … Le signe ultime montrant le grade et le pouvoir de celui ou celle qui le détenait. En gros : c’était elle la patronne ici. On l’écoutait et on parlait après, enfin, avec son autorisation, forcément. Je devais me retenir tant bien que mal de rigoler, étant le seul qui était vêtu de façon classique. « Bien, bien, reprit l’agent. Puisque nos apparences vous font rire, nous commencerons par vous. - Moi ? Mais je n’ai rien fait ! M’exclamais-je. - C’est ce qu’ils disent tous ! Rétorqua une voix. » Mon regard devint alors aussi sombre qu’un tueur en série. Si j’avais eu des mitraillettes à la place des yeux, la moitié d’entre eux seraient bizarrement souffrants. « Allons, allons… Ne faites pas l’enfant mon ami ! - Je n’ai strictement rien à déclarer ! Hurlais-je. - Vous êtes sûr ? - Tout à fait ! - Sûr de sûr de sûr ? - Commissaire… » Mes poings se fermèrent sous la pression et une image de lui souffrant le martyr me vint à l’esprit. « Passons alors aux autres témoins, soupira-t-il. » Je ne savais pas pourquoi, mais un étrange pressentiment m’alerta, me prédisant que je serai le vainqueur d’aujourd’hui. Allez savoir… Il s’avança vers la ‘‘fillette’’. Assise sur une chaise, elle ne disait pas un mot. « Que pouvez-vous nous raconter sur cette triste affaire mademoiselle ? - Que vous êtes carrément à côté de la plaque ! - Comment cela se fait-il ? Le commissaire n’est-il pas censé avoir toujours raison ? Me demanda-t-il, intrigué.» Je haussais les épaules et pris mon manuscrit intitulé : « Comment être un bon détective » Je lis le paragraphe à haute voix : « Si le détenu confirme ses dires c’est qu’il est suspect… - Bien voyons… Comme si on ne le savait pas encore… bougonna Natacha. - Toi, la naine, tu va me laisser enquêter ou je te confisque ton doudou ! Menaça l’officier. - Non ! Teddy ne veut pas ! - Et depuis quand ton nounours sait-il parler ? - Commissaire ! Héla une voix. A mon avis, la structure moléculaire de l’environnement a dû entrer en contact avec son cerveau et modifier son caractère, touchant en même temps son centre nerveux et ses jugements vis-à-vis de l’espace structurel de son corps par rapport à la réalité des formes de vie l’entourant ! - Je n’ai strictement rien compris, et vous ? Demandais-je au chef de l’ordre. - De quelle planète venez-vous ma chère… Euh… Quel est votre nom ? - Célia. - Ah oui ! Pouvez-vous, s’il vous plaît me parler, pour que moi, stupide terrien, puisse comprendre votre raisonnement à propos de cette affaire ? - Bien sûr ! Répondit-elle. A mon avis, elle doit être ‘‘siphonnée du bocal’’ et a dû commettre ce crime. Rendez vous compte ? A 25 Ans elle à encore un doudou ! Ceci n’est-il pas une preuve irréfutable ? - Et vous avez mis tout ce temps rien que pour me dire ça ? - On est intello ou on ne l’est pas… Murmura Célia - Je n’étais pas là au moment de ce soi-disant meurtre, railla Natacha. Il faut vous le dire comment ? Moi je pense que c’est la Mme Vent de Bois qui… - VAN DEN BLOIS ! Cria celle-ci. - Si vous voulez… Donc je disais que Mme Vert de Doigt… - VAN DEN BLOIS, nom d’un chien ! S’écria-t-elle rouge de colère. - C’est bon, c’est bon. Pas la peine de s’énerver pour ça. Cherchez vous un copain, ça vous détendra ! Donc, je disais que cette pimbêche était la mieux placée pour ce crime et je ne pense pas que Mr Mouron soit mort… Nous la dévisagions tous ensemble, comme un seul homme. « Regardez le, enfin ! Même Leonardo Di Caprio s’y prendrait mieux pour jouer cette comédie dans Titanic ! Ah la la, mais c’est pas vrai ! Ne me dites pas que vous n’aviez même pas comprit que la flaque était du ketchup voyons ! Je suis sûre que vous ne saviez même pas que Mme je-sais-tout était en possession d’un couteau et que la nunuche de service se trimbalait avec un cahier de meurtre ! - Que dites vous très chère ? S’enquit celle-ci. Mon cahier ne contient que les noms des personnes… - Que vous avez et alliez tuer. Bon sang ! Mais ça crève les yeux ! Il faut que je fasse quoi ? Que je vous supplie à genoux ? Allez donc voir un ophtalmo ! Changez de lunettes ou allez voir un psy, je sais pas moi ! Et, s’il vous plaît… Arrêtez tous de me regarder avec ces airs ahuris ! Je ne suis pas un monstre à ce que je sache ! Vous ne voyez donc pas, que depuis tout à l’heure, M.Mouron gigote dans tous les sens en attendant qu’une ‘‘ambulance’’ arrive ? Nous nous retournions et constations que la victime était ‘‘en train de ressusciter ’’. - Ben alors ? Pas encore mort ? Lui demandais-je sans attendre de réponse. Je m’approchais, trempais mon doigt dans la substance rouge et goûtais. - Ca manque de quelque chose, pensais-je. Je me retournais vers l’assistance, le doigt dans la bouche. - Vous n’auriez pas des frites par hasard ? (A SUIVRE…)
Posted on: Mon, 02 Dec 2013 09:00:19 +0000