L. BA A PROPOS DE LA REFORME DU CODE PENAL : « L’Etat ne doit - TopicsExpress



          

L. BA A PROPOS DE LA REFORME DU CODE PENAL : « L’Etat ne doit pas jouer avec le feu, le cas de la Cote d’Ivoire est là » Membre du Pds, membre du Bureau Exécutif National de la FNCL, Lamine BA responsable politique à Nioro s’est prononcé sur des questions d’actualité. Dans ce qui suit, nous vous proposons l’intégralité de sa sortie. Depuis quelques temps, un scandale de drogue au sein de la police fait la une des journaux et amène la classe politique à s’y prononcer. Quelle lecture faites-vous de cette affaire ? C’est une affaire que je trouve regrettable à priori. Mais Je ne pense pas qu’elle revête toute l’importance qu’on veuille lui donner. Et comme une enquête est en cours, je ne dispose non plus d’informations précises me permettant d’apprécier objectivement cette affaire. Pour moi il peut y arriver dans tous les corps des dérapages de ce genre. C’est moins le système que les hommes…. Je crois profondément à notre Police Nationale qui mérite tout notre respect et notre considération eu égard à son professionnalisme et à la qualité de ses services dans l’exercice de ses missions. Devrais-je encore vous rappeler le rôle qu’a joué la police lors des événements préélectoraux de 2012 et, le sens de la responsabilité dont elle a su faire montre pour des élections transparentes et apaisées permettant à notre pays d’enregistrer de nouvelles victoires démocratiques. Donc à mon avis cette affaire devrait être moins médiatisée et abordée par de vrais professionnels du secteur. Vous savez notre police n’est pas syndiquée et en vertu du droit de réserve, elle ne dispose pas de réels moyens d’expression. Donc la question est pointue et mérite une réflexion en profondeur pour aider notre police à sortir de cette situation malheureuse. A un autre niveau, il faudrait que la classe politique reconnaisse également malgré quelques efforts ça et là, qu’aucun gouvernement ne s’est véritablement donné la volonté encore moins les moyens d’une police nationale à la hauteur des attentes. Et je pense qu’il est temps de faire preuve de cette volonté politique, surtout que nous sommes aujourd’hui embarqués dans le train de la rupture. C’est avec des actes politiques forts que l’on serait tenté de croire à la promesse de rupture. A la place de cette agence nationale de sécurité de proximité, l’Etat ferait mieux d’allouer les ressources de cette future agence à la police qui, malgré ses résultats spectaculaires manque de tout. Je pense que cette Agence est inopportune et pose problème même quant à ce qui sera le contenu de ses missions de sécurité publique, de protection civile et de surveillance des personnes et des biens. Elle devra conduire à une réforme couteuse, lourde, inefficace et dangereuse pour notre pays et à l’état actuel des choses. C’est pourquoi, j’estime que le pouvoir apprécie trop légèrement une question complexe et veuille fragiliser l’autorité et les moyens nécessaires pour faire de notre police ce nous voulons qu’elle soit. Bientôt cinq mois de détention en prison pour Karim Wade et d’autres dignitaires du PDS poursuivis dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis. Quel sentiment vous inspire pareille situation ? J’ai mal et profondément mal en voyant que presque deux ans, avec tous les moyens de l’Etat, parcourant la planète entière et, soutenue par une certaine société civile et les puissances étrangères comme la France, les USA, l’UE etc.…, on n’a toujours pas apporté la moindre preuve des accusations portées contre Karim Wade, ni un seul titre foncier que Karim aurait acquis de façon illicite. Je pense que l’Etat devrait nous faire le point de ses dépenses pour qu’on sache au moins combien revient au contribuable cette traque des voleurs imaginaires ? Vous comprendrez mon amertume à vous dire les choses de la sorte. Parce que pour moi tout ce ci n’est que de la poudre aux yeux. Nous sommes partis de plus de 4000 milliards planqués dans des comptes dont ils avaient les numéros me semble t-il ? C’est eux qui avaient dit que le bureau de Karim était meublé à hauteur de centaine de millions ? Aujourd’hui, c’est des estimations de valeur de sociétés cumulées aux environs de 694 milliards que Karim aurait volé aux Sénégalais ? Malheureusement avec ce qui s’est passé avec l’histoire du jet privé, de DP Word, AHS et la bamboula organisée par les Administrateurs désignés par la CREI, on se rend vite compte que le dossier est vide et que tout ceci relève de l’acharnement pur et simple. Quant à Aidara Sylla, qu’on me cite le texte qui interdit ce qu’il a fait si ce n’est la raison du plus fort et une volonté d’affaiblir le Président Wade ? Des cas d’Aziz Diop, Bara Gaye, Il ne fait plus l’ombre d’un doute qu’il s’agit d’une grande entreprise pour décapiter le PDS. Mais nous résisterons et mènerons le combat sans répits. Nous avons vécu l’époque Diouf qui était plus difficile. Donc en aucun nous ne reculerons et devant rien pour préserver notre paix sociale. Nous nous organisons et il se trouve juste qu’il fallait laisser le temps au temps au nom du respect de nos institutions et de la préservation de la stabilité dans notre pays. Maintenant bientôt presque deux ans que ce gouvernement n’est capable de fournir aucune preuve, nous pensons qu’il est temps que ces gens là arrêtent le divertissement. Et là, il faut réveiller tous les réseaux dormants d’ici et d’ailleurs pour faire face à ce régime dictatorial et dangereux pour notre pays. Le Sénégal était déjà très en avance sur le plan démocratique, du respect des libertés, mais vous voyez que tout va à l’eau. Aujourd’hui, il est question d’inéligibilité de 10 ans pour ceux qui seraient condamnés pour détournement de derniers publics. Qu’en pensez-vous ? Ce serait honteux que notre veille classe politique ose donner onction à une telle initiative de régression démocratique et de tripatouillage de notre arsenal juridique. Que les Sénégalais se souviennent que Maître Wade père a subi pire en terme de diabolisation, de privations de libertés plus de 26 ans sans répits, mais qu’au finish, rien, si ce n’est qu’un regret amer de la majorité des Sénégalais finalement convaincue du retard considérable de l’accession tardive au pouvoir du président Wade. Finalement nous découvrons que tout ceci n’est qu’un pur montage sur fond de fantasme de politiciens en panne d’idée et de programmes. Sinon comment pouvez-vous poursuivre quelqu’un pour de l’argent que vous ne lui avez pas remis directement ou indirectement ? Ces gens là on ne peut pas les poursuivre pour détournement de deniers publics. Ils n’ont rien détourné et ça le Président Macky Sall le sait mieux que quiconque. C’est pourquoi il ne veut pas d’audits. Il est plus simple pour lui de réveiller une loi désuète et dangereuse comme celle de la loi de 1981 relative à l’enrichissement illicite. Et vous remarquerez le caractère sélectif de cette opération d’épuration politique, de violation de la présomption d’innocence par le renversement de la charge de la preuve, sur fond de publicité et de manipulation à outrance pour solder ses comptes politiques. Ensuite, il ne faudrait pas que la rupture tant proclamée et la bonne gouvernance qu’on chante partout et à longueur de journée soient de vains mots, ou se résument en une volonté de bouteille à moitié vide ou à moitié pleine. En souvenir des propos de l’honorable député, le Professeur Iba Der Thiam selon lesquels ‘’rares sont les hommes politiques de notre pays qui sont à même de justifier l’origine licite de leur fortune’’, et le cas de l’actuel Président de la République qui déclare disposer dans son patrimoine plus de 8 milliards dans des conditions jusqu’ici obscures, je préconise au nom du principe d’égalité devant le sens de la responsabilité, de justice sociale la mise en place d’une Cour Populaire Transparence et Vérité. Cette cour sera constituée de magistrats, de membres de la société civile, des médias, des partis politiques et de l’ensemble des partenaires au développement, pour nous faire la lumière de façon impartiale sur l’ensemble des acquisitions de notre élite politique pour la période 1960-1981, 1982-2000 et 2001-2012. Il n’y a que ça qui puisse convaincre les Sénégalais s’ils ne veulent pas entacher la crédibilité de cette question de principe. Un principe doit revêtir un caractère immuable sinon nous voulons la considérer comme tel, sinon ce n’est qu’une simple volonté de disqualifier un potentiel adversaire politique en l’occurrence Karim. Pourquoi vouloir passer sous silence le gangstérisme économique noté autour de la vente de Tigo en 1998 par le PS en raison de 50 millions de nos francs ? Et ceux qui se sont enrichis illicitement sous Wade et qui se retrouvent aujourd’hui de l’autre coté ? Que va-t-on en faire ? Soyons sérieux en abordant ces questions de fond dans l’Intérêt du Sénégal et de ne pas s’adonner à des subterfuges dont on ignore la gravité et les conséquences qui peuvent en découler. Et l’Etat ne doit vouloir jouer avec le feu, le cas de la cote d’Ivoire est là et la paix sociale vaut mieux que ces enfantillages antidémocratiques et revanchards qui compromettent la stabilité du pays et la cohésion nationale. Quelles appréciations faites-vous des seize premiers mois de gouvernement du Président Macky Sall ? Pour vous donner une idée de ce que je pense du pouvoir en place, j’essaierai de vous le décrire comme un bateau sans destination en pleine mer, avec à son bord un commandement qui peine à retrouver le gouvernail. Et cette situation trouve son explication dans cette formule élémentaire de banalisation de la morosité économique par l’expression parce que nous dit-on. Ces théoriciens de la vertu, de la sobriété et de la morale politiques ont fini de battre tous les records en termes de gré à gré malgré les avancées significatives enregistrées dans le cadre de la bonne gouvernance. Quel budget que ce soit de l’Assemblée Nationale ou de la Présidence de la République a connu une baisse si ce n’est des augmentations exponentielles ? Même recouvrer aujourd’hui un emprunt obligataire de 50 milliards sur le marché Africain pose problème pour notre pays. Comparons nos indicateurs économiques avec ceux de la cote d’ivoire qui était bloquée presque pendant 10 ans avant l’élection d’ADO. Nous constatons donc un manque de vision politique et de programmes économiques à même d’inspirer l’action gouvernementale. C’est plutôt un amateurisme et une incapacité notoire à résoudre les problèmes des Sénégalais. Triste mais vrai et J’en veux pour preuve la lancinante question de l’Emploi des jeunes. Pensez vous qu’un forum puisse être la solution ? Je ne le crois pas ? Et je dois vous rappeler sur la question de l’Emploi que notre régime avait organisé un grand forum dénommé Forum Avenir Banlieue (FOBA) qui devait être soutenu par l’organisation d’une foire aux projets avec un financement par les partenaires au développement de plus de 200 projets pour doper les politiques publiques en matière d’emploi des jeunes, mais surtout aider la banlieue à sortir de l’ornières. Et c’est l’actuel PM Monsieur Abdoul Mbaye qui avait été proposé pour présider à cette foire des projets. Récemment nous avons appris du patronat que plus de 500 entreprises ont été fermées dans le pays, ce qui fait un déficit de cent cinquante mille emplois perdus entre 2012 et 2013, au moment où le gouvernement joue encore tristement avec les promesses et les chiffres. Qu’en est-il des 100.000 emplois annuels promis aux jeunes diplômés de notre pays à qui on refuse aujourd’hui le droit de grève sous prétexte de pollution sonore et de trouble à l’ordre public ? Aujourd’hui, sans qu’on fasse l’inventaire de l’investissement alloué à notre éducation, l’université est route vers une privatisation sans que l’on puisse véritablement niveler l’offre de formation et la demande sur le marché de l’emploi, ni faire un bilan d’étape après le passage forcé vers le système de la LMD. Vous prenez les inondations, vous vous dites dans quel pays sommes-nous ? Comment est-il possible aujourd’hui que l’Etat engloutisse déjà plus de 60 Milliards dans les inondations sans qu’on ressente le moindre impact, c’est inadmissible. Et c’était la même chose l’année dernière avec la contribution financière issue de l’élan de solidarité qui, à ce jour échappe à toute règle de transparence. Il faut qu’on nous dise à quoi ont servi les milliards annoncés ? Il y va de la crédibilité de l’Etat si nous nous rappelons que Jaxay a couté moins de cette pactole et pendant plus de cinq ans ? Si je peux résumer ainsi en disant que les difficultés sont ressenties dans tous les secteurs d’activité et la recrudescence des mouvements et conflits sociaux en sont l’illustration la plus parfaite, sauf que le gouvernement refuse pour l’instant de voir la réalité. Ils attendent comme ils ont l’habitude de faire que les choses s’empirent pour qu’ils se réveillent. Et ce sera tard. Le Président Wade vient de lancer un Appel pour la retrouvaille de la famille libérale. Pensez-vous réellement à la faisabilité de cet appel ? Permettez d’abord, de vous dire combien je me réjouis de cet appel intellectuellement bien structuré et politiquement bien orienté. Rappelez-vous du contexte de création des 4 courants au Sénégal avec le rôle que le Président Wade y a joué. J’ai toujours pensé que le Président Wade a une lourde responsabilité dans l’évolution politique de ce pays et, qu’il a le devoir moral, intellectuel et militant de proposer, d’orienter et de propulser. Même s’il n’a pas eu le temps matériel de s’y prendre quand il était à la tête du pays, du fait de l’ampleur des chantiers ouverts, le contexte d’aujourd’hui lui offre cette possibilité en qualité de Maître penseur, de Référence, de sage et de chef de parti. Donc la question n’est pas à ce niveau. Il incombe maintenant de comprendre que l’Appel en soi concerne au premier chef, le militant libéral convaincu et éclairé, susceptible de comprendre les enjeux de l’heure et les exigences de l’Avenir. Qu’est ce qui différencie aujourd’hui le PS de l’AFP en terme de programmes si ce n’est la personne de Tanor ou Niasse ? Pensez-vous qu’il est normal de se retrouver avec plus de 150 partis politiques dans un pays de 13 millions d’habitants ? Faut-il continuer à promouvoir des coalitions qui ne s’entendent sur rien à part un partage de postes de responsabilités dans un gouvernement ? Je pense donc que cet appel procède d’une volonté de rationalisation de la sphère politique et de renforcement de la crédibilité des partis politiques au Sénégal. C’est pourquoi Il mérite toute l’attention des libéraux et devra suivre le cours de la réflexion déjà entamée pour qu’au finish, nous saurions en quoi s’en tenir. Le Président Wade est quelqu’un qui réfléchit beaucoup et qui n’a pas peur de ses idées sauf qu’ici au Sénégal, la politique est tout sauf réfléchir dans l’intérêt général. Comment préparez vous les locales au niveau de votre Nioro si, nous savons que votre base politique se trouve là bas ? D’abord je ne crois pas que ces gens là soient dans les dispositions pour organiser les élections à date échue. J’en doute fort bien, car Ils ne sont pas fous parce qu’ils savent que la perte des locales est synonyme de débâcle lors de la présidentielle de 2017. Ensuite, n’étant d’accord sur rien si ce n’est que de se partager le pays, la coalition Benno book yakar n’est même prête et fait du dilatoire par rapport au respect du calendrier électoral. Aujourd’hui, les Sénégalais ont compris que ces nouveaux tenants du pouvoir ne savent que la démocratie des vainqueurs. Et c’est malheureux. Pour Nioro, il faut attendre de voir si les élections auront lieu ou pas à date échue. Sinon pour l’instant beaucoup d’associations de jeunes et de militants me demandent de présenter ma candidature. Sauf que je leurs ai demandé de travailler sur un programme de développement local convaincant et prometteur capable de résoudre nos problèmes qui sont multiformes et multidimensionnels. Mr BA vous ne nous dites pas si vous serez candidat ou pas à Nioro ? Je suis dans un parti avec des responsabilités tant au niveau national que local. Et cette question n’est pas encore à l’ordre du jour pour que je sache quoi vous dire réellement ? L’essentiel pour moi n’est pas être élu maire pour juste être maire. Personnellement je privilégie l’approche programmatique pour briguer la confiance de mes concitoyens, car je n’ai pas droit à l’erreur, c’est chez moi
Posted on: Thu, 22 Aug 2013 22:42:17 +0000

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