LA CHASSE EST OUVERTE... QUI VEUT RESTER GIBIER ? Le prélude des - TopicsExpress



          

LA CHASSE EST OUVERTE... QUI VEUT RESTER GIBIER ? Le prélude des élections municipales, avec les pourparlers, les alliances, les ralliements et les combinaisons qui en sont le lot, fredonne un air déjà entendu. Périodiquement entendu, à dire vrai. Mais voilà, parler d’avenir sur des airs anciens quand l’avenir s’impatiente, ça ne rassure pas. Aux plus conscients des vrais enjeux, ça fout le blues. Faut-il oublier, jusqu’à la prochaine élection des maires, les sujets politiques qui semblaient préoccuper tout le monde : évolution ou réforme statutaire, responsabilité, souveraineté, etc... ? Tout le monde ... Je veux dire en cela, au moins la presse et ceux qui vaille que vaille la lisent ou l’écoutent. Pendant la campagne municipale –certains candidats, et non des moindres, n’ont pas honte de le dire- il est malvenu de débattre de « grandes idées ». Elles seraient inaudibles... A pa sa pèp la vé tann ... Le sujet de chacun, c’est l’adversaire. Pouki fò tiré Entel é mété on dòt : une partie de la population a profité des faveurs du sortant, une autre partie qui n’en a pas profité, pas assez à son goût ou pas du tout, voudrait que la roulette tourne. Par conséquent, les promesses des uns et des autres risquent de se ressembler sur le fond, seules changerait le timbre de voix des orateurs, leur ton ou leur talent de vendeur. Parce que, personne ne visera la tête de l’adversaire, pensée contre pensée, mais ses pieds, pour le renverser. C’est pourquoi aux municipales, traditionnellement, ça vole au ras du sol. C’est ainsi. Et même ceux qui le déplorent finissent par dire, soit disant par réalisme, qu’on n’y peut rien. Pourtant, j’entends dire par-ci, par-là, que les municipales de maintenant sont une mise en jambe pour les territoriales d’après-demain et que, par conséquent, la Guadeloupe est à la croisée des chemins ; que le système départemental est désormais obsolète, ainsi que l’irresponsabilité politique qu’elle induit pour nous tous, et notre représentation politique et nous-mêmes en tant citoyens. On dit, pour rassurer, que certains petits arrangements augurent d’un grand dérangement... Ou ké vwè, rien ne sera comme avant... Mon problème, c’est que je veux voir de mes yeux un commencement de « dérangement » tout de suite, déjà dans les comportements : ne serait-ce qu’un candidat qui, assumant les impopularités nécessaires, explique que la Guadeloupe ne peut plus continuer sa dérive suicidaire ; ne serait-ce qu’un type sur une liste qui démontre ne pas y être par appât du gain ou pour rabattre de la clientèle, mais par engagement guadeloupéen. Oser « forcer » le peuple à assumer ce qu’il se contente de vouloir en catimini (ou en silence ou pendant les moments de grève), le mettre en face de notre drame. J’entends par là, forcer la vérité, délier les langues, donner des pistes d’envol à la volonté de s’appartenir. Hélas, à ce qu’on dit, pour faire tout cela il ne faut pas être candidat aux élections. À moins qu’elles deviennent vraiment démocratiques... mais c’est vraiment naïf d’y croire pour l’immédiat. Eh bien, continuons à faire preuve de naïveté ! Disons que si les élections municipales sont expurgées de toute invitation des guadeloupéens à la Concorde et au Rassemblement autour de notre responsabilité collective de pays, elles tuent d’ores et déjà tout vrai débat politique pour demain. Ce n’est pas une fatalité pour un citoyen portant ces idées-là de devenir candidat. Par contre, ce serait un devoir citoyen de soutenir et d’aider, d’où il est, les candidatures qui s’ouvriraient sans ambiguïté à cette voie. FS
Posted on: Sun, 08 Sep 2013 15:42:52 +0000

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