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LA GRANDE MANIPULATION DU TOUT SÉCURITAIRE A MARSEILLE ET LA VRAIE FAUSSE INFLATION DU CRIME. OU QUAND LA DÉMAGOGIQUE DANSE DU VENTRE POUR SÉDUIRE LES ÉLECTEURS LES PLUS A DROITE DEVIENT LA RÈGLE CONTRE LE FAIT MÊME DE LA RÉALITÉ : EXTRAIT N°1 « On regrette le temps où le banditisme organisé jouait les juges de paix et régulait le milieu, remarquait en décembre 2012 l’ancien procureur de Marseille Jacques Dallest lors d’une conférence au titre évocateur (« Marseille, la ville la plus criminogène de France ? »). Mais je ne pense pas qu’il y ait eu un âge d’or du grand banditisme. C’est faux, il suffit de lire les horreurs dans la presse d’il y a trente ans. » « La comparaison des statistiques montre qu’il y avait beaucoup plus de violence dans les années 1970, 1980 et jusque dans les années 1990, qui ont opposé des bandes rivales, estimait aussi Frédéric Monneret, avocat marseillais qui défendit notamment Francis le Belge. En 1978, l’affaire du Bar du téléphone (dans le 14e arrondissement marseillais), c’est dix personnes. En 1973, la tuerie du Tanagra, c’est 4 morts d’un coup. » Après 1985, le nombre de règlements de comptes relevés par les forces de l’ordre dans les Bouches-du-Rhône décline lentement, tombant même à trois en 1997. Depuis 2002, il tourne autour d’une quinzaine de personnes assassinées par an. Un chiffre énorme pour un département de 1,9 million d’habitants. Seule la Corse, avec une quinzaine de décès par règlement de comptes par an pour 305 000 habitants, fait pire. « C’est un type d’infraction très concentré sur le territoire », souligne Cyril Rizk." EXTRAIT N°2 "Mais surtout, ces opérations laissent intacts les problèmes de fond de Marseille, écartelée entre ses quartiers Sud et Nord, très mal desservis, manquant d’équipements municipaux et concentrant la majorité des logements sociaux. La ville est la plus inégalitaire de France : en 2007, les 10 % des Marseillais le plus riches déclaraient 14,3 fois plus que les 10 % les plus pauvres. Quelque 44 % des enfants y vivaient sous le seuil de pauvreté en 2007. Or, le volet sécurité de la fameuse « approche globale » est bien plus visible que les volets éducation, santé, emploi, habitat et social censés accompagner ce déploiement policier. « Il n’y a pas la même mobilisation, il faudrait que tout le monde se mette en branle pour combattre cette insécurité sociale qui fait le lit de la délinquance », reconnaissait en août 2013 Garo Hovsépian, le maire socialiste des 13e et 14e arrondissements de Marseille, en marge d’une nième visite du ministre de l’intérieur. « Si la police et la justice ont un impact sur l’évolution de la délinquance, il est relativement faible, il ne faut pas se voiler la face, rappelait en décembre 2012, André Fortin, ex-juge des enfants et ex-juge d’instruction à Marseille. Il faut plutôt agir pour rétablir le lien social, retravailler l’éducation, le suivi des familles, et je suis désolé : c’est le plus compliqué… »" mediapart.fr/journal/france/070913/reglements-de-comptes-marseille-la-verite-des-chiffres-loin-des-cliches?onglet=full
Posted on: Sun, 08 Sep 2013 09:49:42 +0000

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