LA MEDECINE CHINOISE Si il existe une magie purificatrice ou - TopicsExpress



          

LA MEDECINE CHINOISE Si il existe une magie purificatrice ou protectrice que l’on pourrait qualifier de “Magie Blanche” il existe, également, en Chine une magie beaucoup plus dangereuse et pernicieuse qui correspond à la “Magie Noire” et qui est toujours pratiquée par les sorciers tant à la campagne qu’en ville. La civilisation chinoise plonge ses racines au plus profond des origines de l’humanité et conserve, envers et contre tous, des traditions plusieurs fois millénaires dont certaines se perpétuent encore plus que jamais. C’est, notamment, le cas de la magie. Les Chinois sont toujours friands de légendes merveilleuses et croient plus que quiconque au surnaturel surtout lorsque celui-ci est quelque peu teinté de magie. Celle-ci fait habituellement partie du quotidien et on trouve presque partout des amulettes protectrices sous des formes les plus diverses, pièces, figurines et pendentifs de métal ou de jade comportant des trigrammes (Bagua ou Pa Kua) ou des formules de protection, effigies de divinités que l’on colle sur les portes lors des cérémonies du Nouvel An, charmes taoïstes et talismans de papier (Fu Lu) reproduisant des calligraphies magiques et permettant de favoriser la chance, de réussir dans les affaires, de conclure un marché ou de séduire son prochain... faux billets et faux lingots servant d’offrandes aux ancêtres et que l’on brûle, miroirs octogonaux que l’on suspend en fac de la porte d’entrée, pierres bénéfiques représentant des animaux du zodiaque, le Bouddha, Kuan Yin ou d’autres divinités chinoises que l’on porte sur soi. Il s’agit donc, dans une certaine mesure, de superstitions que le Révèrent Père Doré de la Compagnie de Jésus à pu, en Chine, décrire avec force détails puisqu’il rédigea seize volumes à ce sujet. De nombreuses superstitions sont liées au culte des morts. Cela porte malheur, par exemple, de piquer des baguettes dans un bol de riz et de les laisser plantées car il s’agit alors d’une offrande aux morts. De même, on ne verte jamais de l’eau froide dans le thé ou on ne brûle jamais de l’encens en baguettes par paires. Dans le cadre de la magie noire, on utilise justement ce qu’il est convenu de ne pas faire dans le cadre du rituel. Il s’agit donc le plus souvent d’une inversion (Ni) de ce rituel. Ces opérations magiques se situent donc très souvent à la lisière de la religion dont elle devient l’adversaire au moment où elle ravalent le divin à l’état de moyen. Contrairement au rituel religieux, le rituel magique, dans ce cas particulier de la magie noire, représente des désirs égoïstes donc d’intérêt privé et souvent malfaisants. Cette magie utilise donc un ensemble de procédés mettant en oeuvre ce que le rituel tente de combattre. Il n’est donc pas rare qu’elle utilise le sacrifice où le sang et les viscères jouent encore un rôle important. Là où le rituel utilise le symbole ou l’acte symbolique, la magie utilise le fait. L’acte de salir ou de dégrader par le fer, par le feu, par le sang un lieu consacré par le rite est un acte magique conscient qu’utilisent les sorciers. Le fait de dégrader un symbole est également un acte magique. Dans une certaine mesure il est possible d’inverser un symbole bénéfique pour en faire un instrument magique de pouvoir plus ou moins maléfique. Lorsque le roue solaire bouddhique (svastika) tourne vers la droite, la croix gammée nazie du “soleil noir” (sauvastika) tourne vers la gauche et est donc considérée comme senestre, donc sinistre. Il en va de même pour le Taiji qui, lorsqu’il est inverse (Ni), est considéré comme un symbole de magie, donc de domination. Cette domination poussée à l’extrême devient destructive. La magie noire cherche à détruire un adversaire en s’assurant le concours des forces opposées au bien. Elle agit donc à l’envers (Ni) du rite public. C’est une des raisons essentielles pour lesquelles, dans la majorité des civilisations traditionnelles, en Grèce, à Rome, en Chine, au Japon le rituel sacré se devait d’être effectué publiquement au grand jour alors que les opérations magiques s’effectuaient en privé et secrètement. Ce qui est sacral a donc un caractère public tandis que ce qui est magique demeure d’ordre privé. Un rite privé est donc une chose contradictoire en soi et ne peut avoir d’effets légitimes, mais il en va autrement de la magie qui, pour demeurer opérative, se doit de demeurer secrète. Ces pratiques magiques se retrouvent jusque dans les “arts martiaux”. En effet, si on excepte le rituel très chamanique de résistance à la douleur ou de domination des éléments (... marche sur le feu, méditation sous les cascades, bains d’eau glacée, méditation dans les grottes, enfouissements dans la terre et autres casses de divers matériaux accompagnés de fakirisme de type planche à clous et marche sur des lames de sabre... ) on retrouve, dans certains cas, l’utilisation de mouvements symboliques (destruction par le feu... ) dans des formes traditionnelles (Katas ou Tao) ou même la tentative de l’utilisation des énergies dites perverses ou perturbatrices (délétères, pathogènes... ) pour blesser un adversaire ou un ennemi. C’est le cas, particulièrement, des “Mains empoisonnées du démon” (Ti Sha Shou) qui consistent à accumuler une énergie perverse (Xie Qi ou Sha Qi) pour la restituer brutalement lors d’une frappe particulière sur un point spécifique (Dian Xue ou Tien Hsueh ou art de frapper les points vitaux) à une heure précise. De très nombreuses légendes courent évidemment sur ce sujet précis, ainsi que sur l’utilisation de la magie pour vaincre un adversaire. Rituel publique et magie privée s’affrontent ainsi depuis des millénaires en Chine et le Feng Shui se retrouve bien souvent et naturellement au milieu...
Posted on: Mon, 01 Jul 2013 11:43:38 +0000

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