LA RDC ENTRE NATIONALISME KABILSTE ET EXCLUSIVISME DE TOUS - TopicsExpress



          

LA RDC ENTRE NATIONALISME KABILSTE ET EXCLUSIVISME DE TOUS BORDS Carte de la Rdc Carte de la Rdc Lorsque le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, convie les Congolais à se souder pour faire face à la menace contre la Nation, le discours retour de l’opposition est plutôt à un certain exclusivisme où l’on entend certains revendiquer l’idée même de cette concertation tout en se positionnant par rapport à des intérêts particuliers. Au finish, on a comme l’impression d’un chantage à la Nation ou, pire, d’une prise en otage de la paix pour des desseins individuels. La concertation pour une cohésion nationale initiée par le Président de la République a eu le mérite de susciter un intérêt unanime au sein de la communauté congolaise. L’engouement qui s’observe depuis son annonce en est une preuve indéniable. Et les consultations préliminaires auxquelles certains partis et regroupements politiques, de l’opposition comme de la majorité, se sont livrés sont un signe d’encouragement qui devrait indiquer que les fils du pays manifestent la volonté de regarder dans la même direction en mettant la cause nationale au centre de leurs préoccupations. Seulement, face à cette noble démarche, on a l’impression que plus l’on évolue vers la tenue de ladite concertation, plus certaines forces se déterminent en stature exclusiviste, comme si elles escomptaient quelque chose quant à leurs ambitions personnelles. Déjà, le discours dominant au sein de l’opposition comme d’une frange de la société civile et dans les rangs du clergé catholique voudrait que l’idée d’une concertation - un dialogue ou des négociations selon les discours opportunistes – ne serait pas l’originalité du Chef de l’Etat mais de tel leader ou tel autre. Dans la foulée, on enregistre une flopée de conditionnalité et de préalables à la tenue de cette concertation nationale sans aucune proposition quant à la finalité dont elle devrait avoir. Pourtant, en annonce ce forum national, le Président de la République en avait esquissé ce qui peut être considéré comme ordre du jour, à savoir la réflexion visant à consolider la cohésion nationale face à l’agression du pays et à la menace de sa balkanisation. Nationalisme : la leçon burundaise Cette esquisse devrait, logiquement, faire l’objet d’un débat préliminaire dans une sorte de tempête d’idées qui baliserait les travaux de cette concertation afin d’éviter l’enlisement ou une éternisation inutile dans les discussions. Une telle vue est dictée par m’urgence dans laquelle se trouve le pays et la nécessité d’y faire face très rapidement. Le Burundi en face nous administre une belle leçon de nationalisme en la matière. En un temps record, les fils du Burundi, majorité, opposition, société civile, anciens présidents de la République et diaspora se sont mis au chevet de leur pays pour ne parler que Nation. En un temps record, ils ont su baliser l’avenir de leur pays sans que l’on observe des agitations suspectes à travers des discours enflammés, conflictuels et opportunistes. Aujourd’hui donc, le Burundi et les Burundais ont programmé ce que devrait être leur pays demain en capitalisant les forces et les faiblesses du passé. Nous Congolais, avons-nous capté cette leçon ? Dans sa situation actuelle, la RDC n’a pas de place pour une querelle de leadership. Le Congo n’a rien à gagner à savoir que c’est tel fils du pays qui a été le premier à sauter à son chevet ou le premier à proposer le remède aux maux qui le rongent. La RDC a besoin des fils qui se préoccupent réellement de sa cause en sachant que c’est lorsque le Congo va bien que chacun peu y évoluer tranquillement et tirer profit de toutes les opportunités qu’il offre. Kabila : Garant de la Nation et homme d’écoute En lançant l’idée d’une concertation face à la menace générale, Joseph Kabila a pris ses responsabilités de garant de la Nation. C’est déjà fin mars - début avril 2012 qu’il avait pris la mesure de la menace qui couvait à l’Est du pays. Et, parfois contre l’avis de ses services spécialisés, il bravait tous les dangers possibles pour se rendre sur le théâtre du drame afin de palper du doigt la vraie réalité là où tous les opportunistes sévissaient à travers les médias ou à la tribune du Parlement sur base des brides d’informations glanées par téléphone ou sur Internet. Loin de se poser en Dieu le père ou en Chef suprême à la manière d’un dictateur, le Chef de l’Etat a fait preuve de sa qualité qui lui est unanimement reconnue : l’écoute. A chaque étape de sa démarche, en effet, Kabila a toujours commencé par écouter ses concitoyens. Il l’a fait à Goma dès le retentissement des premiers bruits de botte. Il a réuni les notabilités du Nord Kivu et du Sud Kivu pour les écouter et leur transmettre un message en trois temps : la RDC ne cédera aucun centimètre de son territoire ; il n’est pas question d’avoir une armée au sein d’une armée ni une armée pour une quelconque ethnie ; Bosco Ntaganda, qui était devenu un facteur de l’insécurité, devra désormais répondre de ses actes, au besoin devant la justice congolaise. Dès lors, Joseph Kabila n’a ménagé aucun effort, parfois jusqu’à être accusé de traitre à la Nation, pour dialoguer même avec ceux qui ont agressé son pays. Sa logique était claire : la paix viendra soit par les armes, soit par la diplomatie, soit par le dialogue politique, soit par les trois voies réunies. C’est ce qui se passe jusqu’à ce jour. En effet, c’est Joseph Kabila qui réunira, au Palais de la Nation, les forces vives, toutes tendances confondues. Ceux qui revendiquent l’exclusivité de la concertation nationale aujourd’hui refusèrent d’y prendre part. C’est encore le Président de la République qui va initier des consultations spécifiques avec les forces vives en perspectives de la consultation qu’il avait annoncée, et ici encore certains fils du pays déclinèrent l’appel leur lancé. Haro sur le chantage à la Nation Au moins on peut retenir que contrairement aux différents chants de cygne, Joseph Kabila est loin de s’enfermer dans une tour d’ivoire pour en sortir des idées et des démarches sans aucun rapport avec le besoin social réel. On peut encore se souvenir que malgré sa victoire électorale, il était parmi ceux qui avaient déploraient les irrégularités qui avaient entaché les élections sans, pour autant, compromettre l’ordre d’arrivée des résultats. Tout ce que Kabila fait est donc une réponse à la demande sociale, parce qu’à chacun de ses pas, il associe justement cette société à sa réflexion avant de prendre des décisions. En face, cependant, l’on observe une dangereuse tendance au chantage à la Nation ou à la prise en otage de la paix pour des intérêts égoïstes. Personne, ici, le prend le courage d’une quelconque responsabilité afin de se positionner comme effectivement un homme d’Etat et non pas toujours comme simple politicien. Un homme d’Etat est celui qui militaire pour l’intérêt général, tandis qu’un politicien ne voit que ses ambitions personnelles, fut-il par l’embrasement de sa société. Il est alors temps que chacun fasse une introspection en sachant que nul n’a le monopole de l’amour de la patrie ni de la solution à la menace ou aux maux qui rongent le Congo. Le jour où ce pays vivra au rythme d’un nationalisme à l’unisson, alors on dira que plus personne ne s’avisera à l’agresser.
Posted on: Wed, 09 Oct 2013 15:13:07 +0000

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