LE CONDAMNÉ SENTIMENTAL - TopicsExpress



          

LE CONDAMNÉ SENTIMENTAL I Les feuilles de mon arbre d’amour sont désséchées à ne plus se tenir Sur ma vie sentimentale, il a fait nuit et le jour ne reviendra guère Pas un doux vent qui souffle, Pas une cigale qui craquette Sur ma plage d’autrefois, les palmiers sont débranchés Les cocotiers ne produisent plus de noix de coco Et les femmes n’y viennent plus le torso décorsagé Pour exhiber la divinité de leur anatomie Et me permettre d’enfoncer ma plume dans l’encre de leurs yeux Pour mémorialiser sur un bout de papier La majestueuse corpulence dont Dieu leur a dôté. II Jamais, je ne me réveillerai à l’aube d’un calme matin Sous la douceur et la frilosité de fines gouttes de pluie Dans le silence de mort d’un jour serein et d’un jour d’espoir Pour prendre le chemin qui mène au champ de l’intimité Jamais, je n’entendrai le gazouillement des hirondelles Et le roucoulement des colombes males Qui se jalousent de mes prouesses aphrodisiaques Lorsqu’elles me voyaient, flanqué d’une belle demoiselle Qui se blôtissait dans le matelas de mes bras Alors que je goûtais de ses lèvres la douce saveur III Au crépuscule du soir et au son du coui-coui des oiseaux inconnus Dans la peur d’une nuit sans Lune et dépourvue d’étoiles Dans l’opacité et la stagnation de l’eau du lac, Qui m’emmènera dans les bois pour une promenade vespérale? Dans le désespoir qui s’est implanté dans chaque fibre de mon quotidien Au vû d’être abandonné par toutes les femmes dont le parfum j’ai respiré Au fort de l’état de mon âme agonisante dans un enfer d’amour Qui m’intervertira au purgatoire pour alléger mes peines séculaires Ô Ciel, dis-moi pour combien de temps que je suis condamné Au compte de mon insanité d’esprit, donne-moi la liberté! IV Condamné pour toujours à la réclusion sentimentale J’acceptais mon sort jusqu’a ce qu’elle eût entré dans ma vie Cette femme au visage angélique, si angélique, on dirait une sainte. Dans l’attente qu’elle allait m’affranchir de ce joug de misères Je lui ai pondu tout le contenu de ma prolifique Muse. Sous mon Ciel, le temps s’assombrissait de grisailles Et le tonnerre grondait jusqu’à ce que la foudre m’eût frappé Je croyais à la brilliance de ses charmes et la grâce de sa beauté Je pensais qu’elle me parvenait de là-Haut et de la Providence Mais elle n’est rien qu’une flirteuse qui s’amuse aux dépens du condamné PIERRE INNOCENT ELOI Je te remercie R.B. d’avoir inspiré ma Muse dormante. A ceux et à celles qui se posent des questions et qui me posent des questions sur l’dentité de R.B., ma réponse est “je ne sais pas”. Même si je le savais, je ne vous l’aurais pas dit. Sachez tout simplement qu’elle n’a jamais été mienne. Elle est tout simplement un “ange” dont la beauté ne saurait échapper à un poète. Entre elle et moi, il n’y a rien. Je me fais tout siplement le chantre de son apparente innocence. PIERRE INNOCENT ELOI
Posted on: Sat, 06 Jul 2013 04:49:03 +0000

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