LE FEU DU CHRIST « Je suis venu apporter un feu sur la terre, - TopicsExpress



          

LE FEU DU CHRIST « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais quil soit déjà allumé ! » Il nous a voulus vigilants, attendant à tout moment la venue du Seigneur Sauveur, de crainte que par relâchement, par négligence, en différant de jour en jour son travail, tel, devancé par le jour du jugement futur ou par sa propre mort, ne perde la récompense de sa gestion. Cela sadressait à tous, sous forme de précepte général ; mais le thème de la comparaison suivante semble proposé aux économes, cest-à-dire aux évêques, pour leur faire savoir quils auront à subir plus tard un grave châtiment si, occupés aux plaisirs du siècle, ils ont négligé de gouverner la maison du Seigneur et le peuple à eux confié. Mais comme le profit est mince, et faible la richesse en mérites, quand cest la crainte du supplice qui empêche de ségarer, puisque la charité et lamour ont une dignité supérieure, le Seigneur aiguise notre zèle à mériter sa faveur et nous enflamme du désir dacquérir Dieu, en disant : « Je suis venu mettre le feu à la terre », non pas certes le feu qui consume les biens, mais celui qui produit la volonté bonne, qui rend meilleurs les vases dor de la maison du Seigneur en consumant le foin et la paille (I Cor., III, 12 ssq.), en dévorant toute la gangue du siècle, amassée par le plaisir mondain, œuvre de la chair qui doit périr ; ce feu divin qui mettait la flamme aux os des prophètes, comme le dit Jérémie le saint : « Cest devenu comme un feu ardent qui brûle dans mes os » (Jér. XX, 9). Car il est un feu du Seigneur, dont il a été dit : « Un feu brûlera devant Lui » (Ps. 96, 3). Le Seigneur également est un feu, comme Il dit Lui- même : « Je suis le feu qui brûle sans consumer » (Ex., III, 2; cf. XXIV, 17; Deut., IV, 24; Hébr., XII,29) : car le feu du Seigneur est la lumière éternelle; cest à ce feu que sallument les lampes dont Il a dit plus haut : « Que vos reins soient ceints, et vos lampes ardentes. » Cest que, les jours de cette vie étant nuit, une lampe est nécessaire. Ce feu, Ammaùs23 et Cléopas témoignent que le Seigneur la mis en eux aussi, quand ils disent : « Navions-nous pas le cœur brûlant, sur la route, lorsquil nous dévoilait les Écritures » (Lc, XXIV, 32) ? Ils ont ainsi enseigné avec évidence quelle est laction de ce feu, qui éclaire lintime du cœur. Cest pour cela peut-être que le Seigneur viendra dans le feu (cf. Is., LXVI, 15; 16) : pour consumer tous les vices au moment de la résurrection, combler par sa présence les désirs de chacun, et projeter la lumière sur les mérites et les mystères.
Posted on: Sun, 03 Nov 2013 08:43:47 +0000

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