LES BLACK PROGRAM: LE PROJET TP AJAX ( DERNIÈRE PARTIE - TopicsExpress



          

LES BLACK PROGRAM: LE PROJET TP AJAX ( DERNIÈRE PARTIE ) Lopération conjointe des Etats-Unis et du Royaume-Uni pour renverser le gouvernement Iranien en 1953. Ce coup détat en 1953 avait pour but le renversement du gouvernement de lIran élu démocratiquement, et de son chef le Premier Ministre Mohammad Mossadegh. Il sera organisé par les Etats-Unis (sous le nom Projet TPAJAX) et le Royaume-Uni (sous le nom Opération Londres pour les Américains). Le coup détat verra le passage du régime de monarchie constitutionnelle de Mohammad-Reza Shah Pahlavi à un régime autoritaire soutenu par le gouvernement des Etats-Unis. Et son maintient au pouvoir jusquà son propre renversement en février 1979. Le projet dévoilé par un document du service de lhistoire clandestine de la CIA déclassifié en 2000. Lhistoire du programme AJAX a été divulguée la première fois par Tim Weiner dans le New York Times du 29 mai 1997, à la suite de lannonce par la CIA que les documents relatifs à lopération du coup détat en Iran en 1953, avaient été détruits. Puis en 1998 dans le n°35 du magazine Anglais Lobster, qui reprendra et commentera un passage des mémoires du général Iranien Hossein Fardust sur la dynastie des Pahlavi en Iran, publiées en 1978. Et ensuite par James Risen dans lédition du 16 avril 2000 du New York Times. (nytimes/library/world/mideast/041600iran-cia-index.html), mais laticle a été supprimé depuis, ). Larticle se basait sur un document déclassifié (intro du document présenté par le New York Times à lépoque, (Lien). Ce document de deux cent pages intitulé Overtrhow of Premier Mossadeq of Iran - November 1952-August 1953, Renversement du Premier Ministre Mossadegh dIran: Novembre 1952 - Août 1953, avait été rédigé en mars 1954 par Donald Wilber, qui était lun des principaux planificateurs de lopération. Cest essentiellement un compte rendu après action, basé en partie sur les transimissions entre agence et la retranscription des entretiens entre Wilber et des agents qui avaient été sur le terrain en Iran pour lopération. Ce rapport sera publié en interne en octobre 1969. nytimes/library/world/mideast/iran-cia-intro.pdf Overthrow of Premier Mossadeq of Iran - November 1952-August 1953. Liens vers les deux cent pages de la version originale du document: Page de couverture, Note de lHistorien et Table des Matières (www2.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB28/53-Cover%20&%20Historian%20note-New.pdf) Sommaire www2.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB28/summary.pdf I. MESURES PRELIMINAIRES www2.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB28/1-Orig.pdf II. LELABORATION DU PLAN www2.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB28/2-Orig.pdf III. CONSOLIDATION DU PLAN OPERATIONEL www2.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB28/3-Orig.pdf IV. LES DECISIONS SONT PRISES: DEBUT DE LACTIVITE www2.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB28/4-Orig.pdf V. PRESSIONS CROISSANTES CONTRE LE SHAH www2.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB28/5-Orig.pdf VI. LE PREMIER ESSAI www2.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB28/6-Orig.pdf VII. ECHEC APPARENT www2.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB28/7-Orig.pdf VIII. LE SHAH EST VICTORIEUX www2.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB28/8-Orig.pdf IX. RAPPORT A LONDRES X. CE QUI A ETE TIRE DE LOPERATION www2.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB28/10-Orig.pdf ANNEXE A - Plan Opérationnel Initial pour TPAJAX est Cablé de Nicosie au Quartier Général le 1 Juin 1953 www2.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB28/appendix%20A.pdf ANNEXE B - Projet Londres du Plan Opérationnel TPAJAX www2.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB28/appendix%20B.pdf ANNEXE C - Mémorandum du Foreign Office du 23 Juillet 1953 de lAmbassadeur Britannique Makins au Secrétaire dEtat Adjoint Smith www2.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB28/appendix%20C.pdf ANNEXE D - Rapport sur laspect de la Plannification Militaire de TPAJAX www2.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB28/appendix%20D.pdf ANNEXE E - Critique Militaire - Leçons tirées de TPAJAX et de lAspect de la Plannification Militaire du Coup dEtat www2.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB28/appendix%20E.pdf Mis à part ce rapport, il demeure aujourdhui relativement peu de documents, parce que selon lancien directeur de la CIA, James Woolsey, une quantité subtantielle de documents a été détruit par routine dans les années soixante. Cependant, le résultat dune enquête menée par la National Archives and Records Administration (les archives nationales Américaines), publiée en mars 2000, dira (page 22) que, aucune procédure en vigueur au cours de la période 1959-1963 ne prévoyait lélimination des documents liés à des actions clandestines et, par conséquent, que la destruction des documents liés au projet Ajax nétait pas autorisée. La CIA reconnaitra plus tard que environ mille pages de documents - non déclassifiés - étaient toujours conservés dans les archives de lagence. Durant les années quatre-vingt dix, trois directeurs successifs de la CIA sétaient engagés à rendre public les mille pages restantes sur le projet (et sur dix autres opérations secrètes de la période de la Guerre Froide). En 1998, le directeur George Tenet est revenu sur ces promesses, et le National Security Archive déposera une plainte en 1999 pour rétention dinformations. Jusquà présent, la CIA a refusé de les déclassifier. Les raisons du coup détat. En 1951, les réticences de lAIOC, Anglo-Iranian Oil Compagny, à renégocier leurs concessions de pétrole et daugmenter la redevance versée à lIran avaient données un soutien populaire pour la nationalisation de lentreprise. En mars, le premier ministre pro-occidental Ali Razmara avait été assassiné. Le mois suivant, le parlement Iranien a légiféré sur la nationalisation de lindustrie pétrolière, par la création de la National Iranian Oil Company (NIOC). Cette loi a été initiée par la formation du Dr. Mohammad Mossadegh, alors membre du parlement Iranien et chef de file du mouvement pour la nationalisation. En mai, le Shah nommera Mosaddegh Premier Ministre. Mohammad Mossadegh a tenté de négocier avec lAIOC, mais la compagnie a rejeté sa proposition de compromis. Le plan de Mossadegh, se basait sur un compromis antérieur datant de 1948 entre le gouvernement du Vénezuela de Romulo Gallegos et la compagnie Creole Petroleum, qui se partageraient - moitié-moitié - les profits du pétrole entre lIran et le Royaume-Uni. Contre la recommandation des Etats-Unis, le Royaume-uni avait refusé cette proposition et avait alors commencé à étudier elle-aussi des plans visant à renverser le gouvernement Iranien. Durant été, le diplomate Américain Averell Harriman sétait rendu en Iran pour négocier un compromis anglo-iranien. Demandant laide du Shah, la réponse de ce dernier sera que: face à lopinion publique, il ny avait pas moyen quil puisse dire un mot contre la nationalisation. Harriman a tenu une conférence de presse à Téhéran, appelant à plus de raison et denthousiasme pour affronter la crise de la nationalisation. Dès quil parlait, un journaliste se levait et criait: Nous et le peuple Iranien, tout le monde soutien le premier ministre Mossaddegh et la nationalisation du pétrole. Toutes les personnes présentes ont commencées à applaudir avant de sortir de la pièce. La National Iranian Oil Company verra la production de pétrole diminuer, en raison de linexpérience des Iraniens en la matière et quelle avait refusée laide extérieur, en disant à lAIOC quelle ne voulait plus que des techniciens Britanniques travaillent avec eux. Cela provoquera ce que lon appèlera la crise dAbadan, qui sera aggravée par un blocus des trajets dexportations maritimes du pétrole Iranien par la Royal Navy. Bien-sûr pour faire pression sur lIran pour quelle ne nationalise pas lexploitation de son pétrole. Le PIB Iranien avait augmenté, parce que les bénéfices allaient au trésor national du pays, plutôt que dans la poche des actionnaires des compagnies pétrolières étrangères. En septembre 1951, les Britanniques avaient pratiquement réussit à faire cesser totalement la production de gisement de pétrole du site dAbadan, et aussi interdit lexportation par la Colombie vers lIran des principaux produits manufacturé par des sociétés Anglaises (y compris le sucre et lacier), et avaient gelés les comptes de lIran en devises dans les banques Britanniques. Dans cette affaire contre lIran anti-nationalisation du pétrole, le Royaume-Uni - représentant lAIOC - cherchera à faire appliquer des mesures légales via la Cour internationale de Justice de La Haye. Mossadegh dira que le monde apprendrait alors quun pays cruel et impérialiste voulait voler un peuple dans le besoin et nu. Mais le Royaume-Uni perdra son procès. En août 1952, Mossadegh invitera un dirigeant pétrolier Américain à se rendre en Iran et ladministration Truman sétait félicité de linvitation. Toutefois, cela avait bouleversé le Premier Ministre Britanniques Winston Churchill, qui a alors insisté pour que les Etats-Unis ne portent pas atteinte à la compagnie Anglaise dans le seul but de faire le jeu de Mossadegh. Le Royaume-Uni combattait alors avec les Américains en Corée, et Churchill rappèlera à Truman, que les Anglais étaient en droit de sattendre à une unité anglo-américaine au sujet de lIran. Arrivé à la mi-1952, le boycott du pétrole Iranien était devenu terriblement efficace. De plus, des agents Britanniques à Téhéran étaient en train de travailler pour renverser le gouvernement de Mossadegh. Pour faire pression sur le gouvernement Britannique, lIran demandera laide du président Truman et pour obtenir une aide financière, celle de la Banque mondiale, mais en vain. La coalition politique de Mossadegh commencait à connaitre des distortions. Lors de lélection du Majlis (le parlement Iranien) au printemps de 1952, Mossadegh navait rien à craindre dun vote libre, puisque malgré les problèmes du pays, sa défiance vis-à-vis des exploitants pétroliers étrangers, faisait de lui un patriote et un héros. Mais les agents britanniques déployés à travers le pays, menaient la corruption des candidats, et des responsables régionaux. Ils espéraient avoir une majorité avec des députés qui voteraient pour déposer Mossadegh. Ce serait un coup de force perpétré de lintérieur en se servant des élections légales. Le Front national, soutient majoritaire de Mossadegh, remportait les élections dans les grandes villes. Mais il ny avait personne pour surveiller le vote dans les zones rurales. Des violences éclatérent à Abadan et dautres régions du pays où les élections furent vivement contestée. Obligé de quitter provisoirement lIran pour La Haye, où le Royaume-Uni avait intenté une poursuite pénale pour le contrôle du pétrole Iranien, le cabinet de Mossadegh préféra organiser un vote pour pouvoir reporter la suite des élections, quaprès le retour de la délégation Iranienne à La Haye. Mi-1953, une masse de démissions de parlementaires partisans de Mossadegh réduira le parlement en dessous de son quorum. Un référendum pour la dissolution du parlement (et du même coup les pouvoirs du Premier Ministre Mossadegh pour gouverner) ont été soumis aux électeurs. Le résultat sera de 99,90% dapprobation (2.043.300 oui et 1300 non). Le blocus britannique des ports Iraniens faisait que lIran devait sorienter vers des marchés où elle navait aucun succès de réussir à vendre son pétrole. Lembargo a eu pour effet de mettre lIran en faillite. Des dizaines de milliers de personnes perdirent leur emploi à la raffinerie dAbadan, et même si la plupart avaient compris et soutenu lidée dune nationalisation, ils préféraient que Mossadegh trouve le moyen de les remettre au travail. Et la seule façon était de vendre du pétrole, ce qui était devenu de plus en plus problèmatique. Préoccupé par dautres intérêts Britanniques en Iran, et feignant de croire que le nationalisme Iranien était soutenu par lURSS, le Royaume-Uni persuada le Secrétaire dEtat Américain John Foster Dulles, que lIran avait été mené à la chute par des agents Soviétiques, exploitant efficacement la mentalité anti-américaine de la Guerre Froide. Mais le président Harry Truman nétait pas daccord pour renverser le gouvernement de Mohammad Mossadegh. Cependant, en 1953, larrivée de Dwight D. Eisenhower à la présidence changera les choses, et le nouveau président sera convaincu de la nécessité dun coup détat Américano-Britannique clandestin, organisé en commun. La préparation de lopération. Le coup détat a été préparé et réalisé en partie par ladministration Américaine du président Dwight D. Eisenhower dans une action secrète préconisée par le Secrétaire dEtat John Foster Dulles, et mit en œuvre sous la supervision de son frère Allen W. Dulles, alors directeur de la CIA (Mémorandum of Discussion de la 135ème réunion du Security National Council du 4 mars 1953). Le coup était organisé par la CIA pour les Etats-Unis et par le MI6 pour le Royaume-Uni, deux agences despionnage qui aideront les monarchistes et les éléments royalistes de larmée Iranienne. Le plan prévoyait demployer: la propagande, les provocations, des manifestations, la corruption, les agents dinfluence employés, les coopérations sous faux drapeau, les chefs militaires dissidents, et les manifestants rémunérés. Daprès un document de la CIA fortement censuré, publié par le National Security Archive en réponse à une demande daccès à linformation selon la loi FOIA, les documents disponibles nindiquent pas qui a autorisé la CIA à planifier lopération. Mais il était presque certain que se fût par le président Eisenhower lui-même. Le biographe du président Stephen Ambrose, a écrit que labsence de documentation officielles reflète bien le style du président. Il existe néanmoins un Mémorandum pour le Président du Département dEtat classé Top Secret, qui montre que Eisenhower était bien au courant du projet . www2.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB21/docs/doc02.pdf Le document de la CIA cite ensuite un passage de la biographie de Eisenhower écrite par Ambrose: Avant de devenir opérationnelle, Ajax devait avoir lapprobation du président. Eisenhower na participé à aucune des réunions qui mettaient en place Ajax, il na reçu que des rapports oraux sur le plan, et il nen a pas discuté avec son cabinet ou celui du NSC. Létablissement dun modèle quil tiendrait au cours de sa présidence, il a gardé ses distances et na laissé derrière-lui aucun document qui pourrait impliquer le président dans le projet dun coup détat. Mais dans lintimité du bureau ovale, autour dun cocktail, il a été tenu informé par Foster Dulles, et il a maintenu un contrôle étroit sur les activités de la CIA. Lofficier de la CIA Kermit Roosevelt, Jr., le petit-fils de lancien président Theodore Roosevelt, était responsable de lopération prévue par lagent de la CIA Donald Wilber. Dans une version de lhistoire de la CIA, écrite par Wilber, il a désigné lopération de coup détat sous le nom de TPAJAX. (1). Et lon saura plus tard que, à la suite de lopération, le président Eisenhower aura droit à un débriefing complet à la Maison Blanche, par la CIA. Lexécution de lOpération TPAJAX. Le responsable officiel de lopération Ajax était lofficier de la CIA Kermit Roosevelt Jr., chef de la Division de la CIA pour lAfrique et le Proche-Orient (Near East and Africa, NEA); lagent Donald Wilber était le chef dopération, le planificateur et lexécuteur de la déposition de Mossadegh. Le coup détat dépendait de la participation (ou de la non intervention) du Shah, dans le but de rejeter un chef de gouvernement populaire et Premier Ministre patriote; pour le remplacer par le général Zahedi Fazlollah, avec laide du colonel Abbas Farzanegan (un individu convenant aux Britanniques et aux Américains par la détermination de ses politiques anti-soviétiques). Comme condition préalable à la restauration de la Compagnie pétrolière anglo-iranienne, les Etats-Unis ont exigés le monopole dextraction du pétrole Iranien pour lAIOC, cinq compagnies pétrolières américaines, la Royal Dutch Shell et la Compagnie Française des Pétroles. Le but étant de sassurer lexploitation du pétrole de lIran par les Occidentaux après la réussite de lopération AJAX. Dans la lignée de cet objectif, la CIA a organisée la guérilla anti-communistes pour combattre le Parti Toudeh si ce dernier aurait cherché à prendre le pouvoir dans le laps de temps qua duré le coup détat. Par des documents déclassifiés du Conseil National de Sécurité des Etats-Unis, on sait que le Sous-Secrétaire dEtat Walter Bedell Smith a rapporté que la CIA avait négociée avec des chefs tribaux, dans le sud de lIran, afin détablir un refuge clandestin depuis lequel la guérilla pourrait être organisée, ainsi que le travail des agents. Ayant obtenu la participation du Shah, la CIA a commencé à préparer le plan du coup détat en avril 1953. Le 19 juin 1953, le plan définitif était approuvé par Kermit Roosevelt pour la CIA. Et à la mi-jullet, le Département dEtat et le Foreign Office (le ministères des affaires étrangères Américains et Britaniques) donnèrent leur autorisation pour lopération TPAJAX. Le budget alloué à la station de la CIA de Téhéran était de un million de dollars. Au début août, la CIA a intensifiée la pression. Des agents Iraniens qui se firent passer pour des communistes avaient menacé les dirigeants musulmans de représailles sils sopposaient à Mossadegh, en cherchant à susciter le sentiment anti-communiste dans la communauté religieuse. En outre, la maison dau moins un musulman de premier plan aurait même été bombardée par des agents de la CIA se faisant passer pour des militants communistes. On ne sait pas si quelquun a été blessé dans cette attaque. Lagence a également intensifié sa campagne de propagande. Le propriétaire dun journal de premier plan sétait même vu accorder un prêt personnel denviron 45.000 dollars, en éspérant que cela rendrait son organe de presse utilisable pour faire de la désinformation, à toutes fins utiles. Mais le Shah est resté intransigeant. Dans une réunion le 1er août avec le général Norman Schwarzkopf Sr., le roi a refusé de signer les décrets rédigés par la CIA à lencontre de Mossadegh et nommant le général Zahedi. Il a dit quil doutait que larmée allait le soutenir dans une épreuve de force. Après plusieurs entretiens avec le général Schwarskopf et Kermit Roosevelt, qui réusirent à le convaincre, le Shah signa les décrets le 15 août 1953. Lors du coup détat, Roosevelt, Wilber, et des représentants de ladministration Eisenhower, ont aussi à soudoyés des fonctionnaires du gouvernement Iranien, des journalistes et hommes daffaires. Ils ont également corrompus des voyous et des criminels pour quils aident à soutenir le Shah et sopposer à Mossadegh. Le leader déchu, Mossadegh, serait emmené en prison et le général Iranien Fazlollah Zahedi nommé Premier Ministre dans un nouveau gouvernement pro-occidental. Des fascistes et nazis Iraniens ont joués un rôle déterminant dans le régime putschiste. Le général Fazlollah Zahedi, qui avait été arrêté et emprisonné par les Britanniques pendant la Seconde Guerre Mondiale pour sa tentative détablir un gouvernement pro-nazi, deviendra nouveau Premier Ministre le 19 Août 1953. La CIA donnera à Zahedi environ 100.000 dollars avant le lancement du coup détat et un montant supplémentaire de 5 millions le lendemain de sa réalisation (officiellement pour paiement des salaires des fonctionnaires pour le mois en cours). Bahram Shahrokh, faisant partie du programme en langue persane pendant le régime nazi, avait été un stagiaire de Joseph Goebbels et animateur radio à Berlin, deviendra directeur de la propagande. M. Emami-Sharif, qui avait aussi passé quelque temps en prison pour ses activités pro-nazies dans les années quarante, assumera plusieurs postes à la suite du coup détat, dont celui de secrétaire général de lindustrie pétrolière, de président du Sénat, et de Premier Ministre (à deux reprises). La réalisation du coup détat sur le terrain. Le rôle principal dans le coup détat a été joué par les Britanniques. Le lieutenant-général Fazlolah Zahedi était un agent Britannique. Le major général Hassan Akhavi (planificateur du coup détat pour les Britanniques) était le cerveau derrière le groupe de lARFAA (des officiers Iraniens pro-anglais). Les frères Rashidian étaient tous des agents Britanniques. Mais Kermit Roosevelt de la CIA est venu en Iran pour surveiller le bon déroulement de toute lopération. Cétait donc une opération Anglo-Américiane conjointe, réalisée en majorité par les Anglais, plus ou moins sous le contrôle des Américains. Le coup détat avait été prévu initialement pour le 16 août. Mais, de par le propre rapport de la CIA, les horaires du déroulement de ce qui passé exactement durant la nuit du coup détat diffèrent. Et certains compte-rendus sont contradictoires. Il vaut mieux donc se baser sur ce qui avait été prévu par les putchistes Iraniens. La première tentative. Le 15 août, Muhammad Reza (ministre du Shah), pour faire appliquer les décrets signés par la Shah, émit deux ordres: le premier était le rejet de Mossadegh de son poste de chef du gouvernement, le second était la désignation de Zahedi à sa place en tant que Premier Ministre. Le modus-operandi du plan prévoyait: A. Nasiri, alors colonel en charge de la Garde Royale, apporterait à Zahedi sa nomination pour le nouveau poste de Premier Ministre; B. Exactement à 22 heures, Nasiri apporterait lordre de limogeage de Mossadegh. Deux officiers de la Garde devaient marcher à une courte distance et rester proche de Nasiri pour le protéger contre des éventuels événements imprévus. Les situations suivantes avaient été anticipées et des plans ont été établis pour les contenir. 1. Mossadegh accepterait lordre du roi, ce qui évitait davoir à faire un coup détat par la force, et Zahedi prendrait sa place; 2. Mossadegh rejetterait lordre et refuserait de quitter son poste, et dans ce cas, le coup détat entrerait dans sa deuxième phase. Un coup détat par la force devenu indispensable serait appliqué (les deux officiers de la gardes devaient, accompagnés dune uinté de troupes, arrêter le Premier Ministre et le faire emprisonner. Les détails de la deuxième phase du plan de coup détat étaient prévus comme suit: Trois unités de larmée, chacunes choisies dans une base séparée, seraient misent en état dalerte. Les commandants de ces unités avaient été choisis soigneusement et toutes avaient exprimées leur soutien à lopération. Si Mossadegh rejetait son ordonnance de renvoi et avait ordonné que Nasiri soit arrêté et placé dans la prison militaire, les deux gardes accompagnant Nasiri devraient alerter ces unités dans leurs bases par téléphone pour empêcher lemprisonnement de Nasiri ou le tout faire pour le libérer et lappuyer pour procéder au coup détat. Les autres ordres pour chaque unité de larmée étaient les suivants: 1. Une unité avait lordre de se rendre au domicile de Mossadegh et larrêter; 2. La seconde unité devait prendre en charge la station de la radio nationale; 3. La troisième unité avait reçu lordre de se tenir en réserve au cas où, en attente de nouveaux ordres donnés par le commandement militaire. Zahedi avait été affecté en tant que commandant de lopération du coup détat. Lechec de la première tentative et la fuite du Shah qui se réfugiera en Italie. Le 15 août dans la soirée, le colonel Nassiri Nematollah, le commandant de la Garde Royale, accompagné de quatre camions rempli de soldats et deux jeeps, portait à Mossadegh les firmans (décrets royaux) qui le licenciait et approuvaient la nomination de Zahedir. Deux versions existent de lheure à laquelle il est arrivé au domicile du Premier Ministre: à 23h50 selon un témoin - donc le 15 août - ou à 1h00 du matin - donc le 16 août - selon le communiqué officiel diffusé dans la nuit. De plus, il y eu un imprévu avec larrivée au domicile dun lieutenant-colonel avec deux camions de soldats, juste deux minutes avant larrivée du colonel Nermatollah. Daprès la CIA, une possible crainte dune confrontation entre militaires aura jouée un rôle (lofficier putchiste aurait craint à une turie entre les soldats, et dans le fait que le Premier Ministre, appuyé par un groupe armé, ne sétait pas laissé impressionner). Mossadegh, qui avait donc dû avoir été averti de son évincement (probablement par des militaires ou des politiques ayant eu connaissance du complot) a rejeté le document, le considérant comme un faux. Mossadegh fera valoir plus tard lors de son procès après le coup détat que, sous la monarchie constitutionnelle Iranienne, le Shah navait pas le droit constitutionnel démettre une ordonnance de rejet dun premier ministre élu sans le consentement du Parlement. Le limogeage avait déjà été diffusé des des journaux en Iran par la CIA et aux Etats-Unis par le journal New York Times. Dès que Zahedi a été alerté de larrestation de Nasiri sur ordre de Mossadegh, il a ordonné aux unités de procéder selon le plan. Mais aucune des unités na obéit à ses ordres et elles décidèrent de rester dans leurs casernes. En conséquence, Zahedi et ses partisans ont décidés dentrer dans la clandestinité et se cacher. Le général de brigade Reahi, un partisan de Mossadegh, a été informé des événements. Il a immédiatement ordonné aux trois unités de larmée dêtre désarmées et tout leur effectif placé en prison militaire. Au cours de ces opérations, Reahi a personnellement participé au désarmement de lune des unités, et il envoya le général Sepahpour (commandant de la Force Aérienne) et le brigadier général Mahmud Amini (commandant de la Gendarmerie) vers les deux autres casernes afin de désarmer les unités restantes. Pendant de temps, le Shah, avec le général Khatemi (alors major et pilote personnel du roi), Atabai (secrétaire personnel du roi), et Soroya (la reine), étaient à Noshar, une ville du nord, à attendre le résultat du coup détat. Quand le nouvelle leur parviendra que le coup avait avorté, ils séchapperont à Bagdad en Irak. Plus tard, quand on a demandé aux commandants des trois unités pourquoi ils avaient désobéi à leurs ordres, ils ont répondu que, comme le Shah était à Noshar, et non dans la capitale Téhéran, ils navaient pas osé agir seuls, sans le soutien et la présence du Shah. Lavion du Shah a atterri à Bagdad pour faire le plein. Mozafar Asslam, lambassadeur dIran à Bagdad, sous les ordres de Mossadegh, a refusé de rencontrer le Shah à laéroport. En fait, aucun des membres de lambassade ne lui rendra visite. Après le ravitaillement, lavion sest envolé pour Rome. Le Shah a passé deux jours à lHôtel Excelsior pendant lesquels les Britanniques et les Américains ont maintenu un contact constant avec lui. Le Shah, craignant une réaction populaire, senfuira donc à Rome, en Italie. Après un court exil en Italie, la CIA poursuivra le coup détat contre Mossadegh, et fera revenir le Shah en Iran. Les raisons de léchec de la première tentative. 1. Un grand nombre de gens étaient au courant du plan du coup détat. Des gens comme Nasiri, Zahedi, les trois commandants dunité, deux officiers de la Garde Royale, et un grand nombre dautres militaires, étaient tous au courant. Par conséquent, le secret était déjà éventé bien avant, provoquant des rumeurs et ainsi léchec du plan; 2. Lheure retenue (22h00) nétait pas appropriée. Bien quil ny ait aucun autre moment dans la journée, comme alternative pour livrer les ordres de licenciement à Mossadegh dans la plus grande discrétion, lobscurité était devenue un problème pour les unités agissantes; 3. La réaction des généraux Reahi (ministre de la Défense), Sepahpour (commandant de la Force Aérienne) et Amini (Commandant de la Gendarmerie), ou encore dautre unité pro-Mossadegh navait pas été prévue ou calculée avec précision. Il ny avait rien qui avait été prévu pour contenir leurs réactions; 4. Labsence de la présence personnelle de Zahedi dans la caserne, pour apporter un soutien moral et psychologique au commandant de lunité chargée doccuper la maison de Mossadegh était également un facteur; 5. Labsence du Shah de Téhéran (pas de chef sur place) a eu un effet dramatique sur ces unités. Le Shah en Italie. Après avoir appris la fuite du Shah, le Parti Toudeh, passera à laction et dans le cadre des manifestations populaires, commencera à faire enlever les statues du Shah et à crier des slogans républicains. Etait-ce bien le parti Toudeh ou un autre parti se réclamant de lui, ou qui aurait agi en son nom ? La seconde possibilité est sans doute la plus plausible. Parce que les responsables du Parti Toudeh, en fonction de leur longue expérience politique, auraient entamé des négociations avec Mossadegh, par la seule force de leur position, au lieu de provoquer une réaction rapide des Américains, à la suite de léchec du coup détat. Toujours est-il que lorsque Mossadegh à remarqué que les rues étaient remplies de partisans du Parti Toudeh, il sest inquiété. Et il a lui-même contacté lambassade Américaine. En conséquence, lambassadeur Américain a rencontré le Shah en Italie. Le Shah a été informé de la situation à Téhéran, et avant la seconde tentative de coup détat, un groupe de fonctionnaires Américains sest de nouveau entretenu avec le Shah. A Téhéran, Mossadegh était également en contact permanent avec les Américains de toute évolution de la situation. Enfin, les parties sont parvenues à un accord. Allen Dulles, directeur de la CIA, volera alors avec le Shah de Rome à Téhéran. La CIA avait aussi envoyée le major général Norman Schwarzkopf Sr., pour convaincre le Shah en exil de revenir en Iran (Schwarzkopf formera les forces de sécurité qui allaient être connues sous le nom de SAVAK, pour assurer le maintien du Shah au pouvoir). Le coup détat réussit du 19 août. La seconde tentative. Le modus-operandi du plan prévoyait: 1. Dans différentes parties de Téhéran, déjà bien marquées, des manifestations ont été organisées, leurs dirigeants avaient déjà été choisis avec soin; 2. Le parcours et lheure pour chaque groupe de manifestants avaiant déjà été choisis. Ils ont commencé séparément et réunis à un moment précis; 3. Les supporters des clubs sportifs étaient aussi appelés à rejoindre les autres groupes qui manifestaient; 4. Les slogans devaient être en faveur de la monarchie et du Shah; 5. Ensuite, les officiers de la Garde Royale se joindraient aux manifestants pour les soutenir avec leurs armes; 6. Une compagnie de chars armés de mitrailleuses et de lartillerie, devaient rejoindre les manifestants; 7. Lorsque tous les groupes seront réunis dans lavenue Naderi-Shah, ils devraient se déplaçer vers la maison de Mossadegh; 8. Une petite société militaire a été affecté à occuper la maison de la radio nationale; 9. Larrestation de Mossadegh, tout comme la prise de pouvoir du général Zahedi, devaient être annoncée par la radio; 10. Zahedi, avec une compagnie de chars, se déplacerait vers les bureaux du gouvernement, loccuper et annoncer la nomination de son cabinet; 11. Le Shah serait invité à retourner dans sa patrie, et au cours dune cérémonie spéciale, ferait son entrée dans son palais. Les objectifs ont été atteints. Aucune des unités militaires soutenant Mossadegh na montrées de résistance et elles restèrent dans leur caserne. Les manifestants, rejoint par des chars et des troupes de Zahedi, se sont dirigés vers la maison de Mossadegh. Tout a pris fin très simplement et le Premier Ministre sera arrêté, ainsi que ces proches collaborateurs, et sa fût maison pillée. Un groupe dirigé par Kermit Roosevelt se trouvait à Téhéran, afin de superviser toute lopération. Le général Zahedi remplaca le premier ministre Mossadegh, qui sera arrêté, jugé, est avait même en premier lieu été condamné à mort. La peine de mort contre Mossadegh a été commuée en emprisonnement de trois ans dans une prison militaire, puis dêtre assigné à résidence jusquà la fin de sa vie. Les révélations du chef de station du MI6 en Iran. Le chef de station du MI6 qui était alors en poste en Iran apprendra beaucoup de choses au général Hossein Fardust, qui suivait son second cour de formation au renseignement au Royaume-Uni, près de dix ans plus tard. Un soir, le chef de station du MI6 en Iran la invité à dîner dans un restaurant sur un bateau sur la Tamise. Voici ce quil lui racontera: Au début le Shah nétait pas daccord pour retourner à Téhéran, et avait proposé aux Américains quils nomment un officier de larmée à la place de Mossadegh. Les Américains semblaient heureux de cette suggestion et nont pas insisté pour son retour. Mais ce sont bien les Britanniques qui ont insistés afin quil revienne en Iran. Les Américains ont sérieusement recherché un officier qualifié pour remplacer le roi. Mais les Anglais les ont convaincus quaprès une étude détaillée pour la recherche, ils étaient arrivés à la conclusion quil ny avait aucun officier qualifié pour le poste. Et que par conséquent, il était préférable pour le Shah dy revenir et de reprendre sa place. Les Américains ont acceptés, se sont entretenus avec lui à Rome et organisés le voyage de retour à Téhéran. Ce sont les Anglais qui ont encouragés les Américains à aller de lavant avec une seconde tentative de coup détat. Sils avaient tardés, il avaient peur quune prise de pouvoir par les communistes ne se produise. Par conséquent, afin de sauver lIran de lemprise du communisme, ils ont décidés que Mossadegh devait quitter son poste et que le Shah devait rentrer. Qui est le concepteur et planificateur du coup détat de septembre 1953 ? Ayant versé cent mille dollars à Zahedi pour financer le coup détat, les Américains ont crédité Zahedi de sa réussite. Mais il na pas dépensé un seul dollar à titre de frais, empochant la somme totale pour son compte. En fait, le principal concepteur de toute lopération du côté des Iraniens, était le major général Akhavi. Au cours de lopération, il a fait semblant dêtre malade, couché au lit dans lhôpital numéro 2 de larmée à Téhéran. Il était inquiet à propos dun possible échec du coup détat, et ce fût pour lui, un bon alibi pour éviter les soupçons à son encontre. Plus tard, Akhavi a été récompensé par le Shah en étant nommé Ministre de lAgriculture. Lun des principaux éléments du coup détat étaient les frères Rashidian, Sayf-olah, Ghodrat-olah, Asadoolah. Leur père, Habib-olah, était un agent Britannique. Plus tard, tous ses fils sont devenus des agents Britanniques. Ils étaient assez riches et possédaient plusieurs maisons à Téhéran. Ces frères ont ouvertement travaillés pour les Anglais. Parmi eux, le plus jeune, Asad-olah, entretenait des relations étroites avec la famille royale. Il était particulièrement proche de Ashraf, la sœur du Shah. Il a eu une immense influence sur les sociétés de Téhéran. Plus tard, il a créé la Banque Corporation. Le rôle des Rashidian dans le coup détat était la mobilisation des petits entrepreneurs, des gens du bazar et les civils par des manifestations pour soutenir la monarchie. Ils ont réussi à mobiliser une foule de cinq à six mille personnes. Ils ont trouvés une femme comme leader, appelée Malakh Eatezadi. Elle a attachée son chadour (voile islamique porté par les femmes) autour de sa taille et sest tenue sur une jeep pour crier des slogans. Son groupe a commencé à partir de la rue Naderi et se dirigea vers la maison de Mossadegh. Lautre groupe étaient les athlètes du Taj Club qui avaient été mobilisés par le lieutenant-général Khosrovani. Les membres des unités qui avaient été désarmés dans la précédente tentative de coup détat, avaient été libérés et rejoint la foule. Le but du chef de station du MI6 - donc des Britanniques - était de faire comprendre au Shah que cétaient les Anglais qui avaient rendu possible son retour au pouvoir et celui de sa monarchie. Donc, quil était redevable au Royaume-Uni dêtre au pouvoir. Contrairement à la propagande interne de la CIA, pour lui attribuer donner tout le mérite du succès de lopération, le coup détat en Iran nétait pas une opération uniquement Américaine mais une opération conjointe entre la CIA et le service secret Britannique, le SIS, Spécial Intelligence Service (service distinct du MI5 et du MI6). Les résultats de la réussite de lopération. Le renversement du gouvernement élu dIran en 1953 assurait le contrôle occidental des ressources pétrolières du pays et empêchait lUnion Soviétique dentrer en concurrence avec le pétrole Iranien. Certains religieux Iraniens ont collaborés avec les agences despionnage occidentales parce quils étaient insatisfaits de gouvernement laïc de Mossadegh. Six mois après le coup détat, de par sa gouvernance catastrophique, Zahedi a été limogé par le Shah et sommé de quitter lIran, avec en compensation un titre honorifique dambassadeur au siège des Nations-Unis à Genève. Les grandes lignes de lopération sont connues: un coup dEtat en 1953 qui ré-installait le Shah au pouvoir. Mais les dossiers de la CIA, même si ils ont permis aux historiens den savoir plus sur TPAJAX, il faut bien dire que plusieurs aspects de lopération restent à ce jour encore très vague, du fait du manque de documents. La majorité des archives auraient été détruites. La CIA, qui avait à maintes reprises toujours promit de rendre public les dossiers de sa mission secrète pour renverser le gouvernement dIran en 1953, annonca en mai 1997 quelle avait détruit ou perdu presque tous les documents il y a des décennies (New York Times du 29 mai 1997). Un historien qui était un membre du personnel de la CIA en 1992-1993, a révélé dans une interview que même les enregistrements ont été effacés et quil existe à lAgence, une culture de la destruction. Un autre historien, lui-aussi ancien de lAgence, Nick Cullather, a déclaré quil pensait que des enregistrements sur dautres opérations clandestines de la Guerre Froide avaient été brûlés. Il restera malgré tout un enregistrement qui parviendra jusquà nous. Dans une conversation téléphonique de janvier 1973 rendue public en 2009, le président Richard Nixon déclarait au directeur de la CIA Richard Helms, qui attendait la confirmation du Sénat pour devenir le nouveau ambassadeur des Etats-Unis en Iran, que Nixon voulait que Helms soit un ambassadeur régional du pétrole dans les pays du Golfe Persique, et notait que Helms avait été un camarade de classe du Shah Reza Pahlavi. Dans les années qui suivront, ce sera loccasion dune grande coopération militaire entre les Etats-Unis et lIran, et de fourniture darmes, comme le montre un document du Département dEtat pour le Département de la Défense de 1972, signé Henri Kissinger, suite à une conversation téléphonique entre le président des Etats-Unis et le Shah. www2.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB21/docs/doc03.pdf Les agences despionnage américaines et Britanniques organisèrent un retour de la monarchie en Iran en installant le pro-occidental Mohammad Reza Pahlavi sur le trône où son règne a duré 26 ans. Pahlavi sera renversé à son tour en 1979, par lAyatolla Komheni. (1) Le préfixe TP indiquait que lopération devait être réalisée en Iran. En effet, dans la nomenclature de référencement des dénominations de la CIA, chaque pays se voit attribuer un code abrégé. TP est celui pour désigner lIran. Sources: scaramouche
Posted on: Tue, 22 Oct 2013 06:37:20 +0000

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