(LNC) — Au total, cinq personnes ont été grièvement blessées par les éléments de la Séléka dans la nuit du mardi à mercredi dans la ville de Batangafo (nord). Les blessés sont admis à l’hôpital de la ville, pour des soins d’urgence. Les rebelles affirment mener une opération dite de « ramassage de téléphones portables » chez la population, afin que celle-ci ne puisse plus contacter le monde extérieur, pour parler des exactions dans la localité. D’après plusieurs témoignages recueillis par LNC ce matin, après avoir pillé tous les objets de valeur de la population de Batangafo, les hommes de la Séléka se tournent maintenant sur des téléphones cellulaires, qui permettent à la population déjà meurtrie par la crise, d’être en contact avec leurs parents en dehors de la ville. Dans la nuit de Mardi à Mercredi, plusieurs personnes ont donc vu leurs téléphones portables emportés par ces éléments de la Séléka au pouvoir depuis mars. Les jeunes grièvement blessés s’étaient opposés à la confiscation leurs appareils mobiles. C’est ainsi qu’ils ont été passés à tabac et ont été poignardés avec des couteaux. De source médicale, la vie des victimes est en danger, à cause de la gravité des plaies et de l’absence de soins adéquats, vu que le centre de santé de la localité a été pillé déjà par les insurgés. Contacté par un journaliste de LNC, les leaders militaires de la Séléka détachés dans la zone, ont refusé de commenter l’information, et ont préféré proférer des menaces, à l’encontre de ce dernier. Le lundi dernier déjà, 11 familles ont été expulsées de leurs maisons par des éléments de la Séléka, dans cette même ville. Après l’expulsion, ces hommes en arme ont par la suite occupés ces maisons. On ignore encore les raisons de ce déguerpissement.
Posted on: Tue, 03 Sep 2013 08:18:59 +0000