LUTTE DE LIBÉRATION DE LA CÔTE DIVOIRE: QUEL BILAN A - TopicsExpress



          

LUTTE DE LIBÉRATION DE LA CÔTE DIVOIRE: QUEL BILAN A MI-PARCOURS? Pour prendre conscience d’où l’on est dans l’avancée d’une lutte, il faut quelques fois tourner la tête pour voir le chemin parcouru jusquà ce jour. Le 11 avril, le ciel nous est tombé sur la tête ! pendant que Laurent et Simone Gbagbo étaient traînés comme des animaux à l’hôtel du Golf, que les Frci faisaient une descente musclée à l’hôtel Pergola pour interrompre une conférence du presse du camarade Affi, qu’une grande partie de la population ivoirienne prenait le chemin de l’exil, les ivoiriens entre pleurs et désespoir brûlaient tout ce qui dans leur maison pouvait prouver leur militantisme au sein de la mouvance présidentielle… Le 11 avril 2011, seule Yopougon tenait encore debout, grâce à la bravoure de certains jeunes ivoiriens qui finiront bien par être battus quelques jours plus tard entraînant notre pays dans une spirale de violence et de règlements de compte jamais connue. Les centres de détentions arbitraires poussèrent comme des champignons, les exécutions sommaires tout aussi arbitraires devinrent le quotidien des ivoiriens, les cohortes de Dozo dont l’odeur répugnante se dispute à leur méconnaissance des règles élémentaires de droit remplacèrent les forces de défense et de sécurité dans les rues de notre belle capitale. Le 11 avril, ce fut tellement le chaos que l’Onu par la voix de son représentant en CI, les Usa et la France par leurs ambassadeurs respectifs, triomphants devant l’ampleur de leur cruauté annoncèrent sûrs de leur fait, la mort et du Fpi et celle politique de Laurent Gbagbo. A ce moment là, nous étions vaincus et à terre, reniant nos croyances pour certains tandis que d’autres regardaient méchamment leurs prophéties et leurs prophètes. Le 30 novembre 2011 alors que l’on transférait le président Gbagbo à la Cpi pour l’achever, Pascal Affi N’guessan, Michel Gbagbo et les autres faisaient des pompes à Bouna devant des analphabètes, Aboudrahamane Sangaré, Aké N’gbo, Desiré Dalo et tout le fleuron de notre camp était enfermé dans les goulags du nord et le FPI interdit officieusement de manifestations publiques Une fois que nous sommes conscients du tableau que je viens de peindre, il nous appartient maintenant faire le bilan du chemin parcouru. Où en sommes-nous quelques années après ? Quelle force politique a remplacé le Fpi en Côte d’Ivoire puisque ce parti est censé avoir été laminé ? Comment se déroulent les « funérailles » de Gbagbo ? De tous nos cadres qui étaient en prison, qui a accepté de renier le président pour recouvrer la liberté ? Qui a remplacé Gbagbo dans le cœur des ivoiriens ? Voici les questions qu’il faut se poser pour esquisser un bilan à mi-parcours qui certes n’est pas totalement reluisant mais comporte des points importants de satisfactions - La Cpi qui affichait une unanimité déconcertante devant le cas Gbagbo est aujourd’hui plus que jamais divisée. Les juges de la Chambre Préliminaire et de la Cour d’Appel ne parlent plus d’une même voix. Bensouda fuit les audiences préférant laisser son adjoint assumer la charge de la honte. L’existence même de cette Cour est remise en cause par les chefs d’état africain enfin sortit de leur torpeur. Le couvercle s’est renversé car la CPI doit maintenant prouver qu’elle est une Cour impartiale car si elle disparaît, c’est 800 emplois directs qui sont menacés. Le président Gbagbo est dans le box, fatigué mais sereins, répétant à chaque fois « c’est parce que j’ai respecté la constitution que je suis ici », « Peuple de Côte d’Ivoire, tant que vous tiendrez, je tiendrai ». - Au niveau national, une grande partie de nos cadres a recouvré la liberté sans que nous ayons besoin de nous renier. Malgré les intimidations, Akoun Pascal, Douaty Alphonse et Koua Justin ont rejoint dignement les autres en prison pour les en extirper. Affi est en tournée dans le pays où les ivoiriens l’accueillent en fanfare. Les liens de la peur sont entrain de se briser, les tee-shirts et pagnes à l’effigie de Laurent Gbagbo refont surface. Certains avaient caché les leurs au lieu de les bruler…C’est comment comment, nous sommes à nouveau sur terrain ! - Au niveau social, Ouattara par son incompétence s’est transformé en directeur de campagne de Laurent Gbagbo érigeant la mendicité en mode de gouvernement. On emprunte partout, pourvu que les salaires soient au moins payés. Pour deux bus de 22 places chacun, c’est tout le gouvernement qui se déplace. Les promesses de campagnes sont devenues un vieux souvenir devant la réalité du terrain. Le nouveau refrain pour dire que ca va mal, c’est « Ouattara est sur nous ! ». - Etc. Comment devant tout ce que je viens d’énumérer, ne pas croire en notre victoire finale ? Le combat pour la liberté est toujours long et harassant parce qu’il ne se mène qu’une seule fois dans la vie. Une fois que l’on conquiert sa liberté, il n’est plus possible de se la faire voler. Ce n’est pas à Laurent Gbagbo de nous communiquer de la force mais bien à nous de lui prouver qu’il n’a pas fait tous ces sacrifices en vain. Aujourd’hui plus qu’hier, je suis confiant en notre victoire finale. J’ai le temps et le moral qui va avec pour tenir jusqu’au bout. Je vous en souhaite de même ! Auteur: STEVE BEKO | https://facebook/steve.beko.5?hc_location=stream
Posted on: Wed, 30 Oct 2013 12:48:36 +0000

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